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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est à une période mythique du rock, qu'il soit pop, folk ou psyché, que s'attaque David Mitchell dans ce vaste roman. Nous suivrons, haletants, pendant deux ans un groupe (imaginaire), Utopia Avenue.

Adoncques en 1967 à Londres Jasper (guitare), Dean (basse), Elf (claviers) et Griff (batterie) sont découverts par un impresario canadien, qui les pousse à jouer ensemble car s'ils sont dissemblables ils sont aussi chacun dans leur genre très talentueux. Il a vu juste car cette alchimie, pas évidente au premier abord, fonctionnera à plein, amenant des concerts d'abord en Angleterre, puis en Europe avant de partir pour New-York puis la Californie en 1968.

Elf a connu du succès avec des compositions folk, en solo puis en duo. Elle a été trahie par son amoureux avec qui elle se produisait et donc décide de parier sur le groupe. David Mitchell prend le temps de détailler tous les titres parus sur trois albums, selon le signataire de la composition, qui prend alors la parole dans sa narration.

C'est un bonheur de chaque instant de suivre les aventures de ces quatre inséparables si différents. Ils rencontreront beaucoup de très grands noms, ou futurs grands noms, de la scène de ces deux années. Et ils devront aussi faire face à leurs démons personnels...

Je suis un lecteur régulier de David Mitchell et si j'avais un reproche à lui faire ce serait la complication parfois excessive de ses intrigues, qui flirtent souvent avec le fantastique le plus échevelé. J'ai relevé dans ce roman deux références assez marquantes à des romans plus anciens. Jasper de Zoet, le guitariste, est un descendant du Jacob de Zoet de "Les mille automnes de Jacob de Zoet". Et nous retrouverons aussi le concernant des protagonistes de "L'âme des Horloges". Mais il n'est pas nécessaire de les avoir lus pour apprécier le roman. Il se suffit amplement à lui-même. Même après avoir lu ses presque 750 pages, on en redemanderait volontiers !

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Utopia Avenue ? Oui, évidemment, ce groupe mythique et météoritique de la fin des années 60 ! Un quatuor célébré pour deux albums séminaux et des concerts électriques dans une veine rock-folk psychédélique. Juste un détail, tout de même : Utopia Avenue n'a pas existé et son itinéraire, raconté par David Mitchell dans le roman éponyme, n'est que fiction. le livre s'élève largement au-dessus du triptyque obligé : sexe, drogue et rock'n'roll, recréant tout l'esprit d'une époque aussi révolutionnaire dans une société marquée par la guerre au Vietnam que dans l'univers de la musique. Les personnages secondaires de Utopia Avenue ne sont pas n'importe qui, de Syd Barrett à Brian Jones en passant par Frank Zappa, Jimi Hendrix ou Janis Joplin mais c'est la densité narrative qui estomaque, dans une histoire intense et éprouvante, des galères aux premiers succès, jusqu'à une fin dramatique. Au gré du parcours de ses emblématiques personnages, l'auteur brasse avec virtuosité une quantité de sujets : schizophrénie, homosexualité, paternité, amour libre, deuils, dans une fresque remplie d'humanité, de désordre, d'épiphanies et de douleurs. David Mitchell nous offre même les paroles des chansons du groupe et décrit les concerts dans un style rageur et incendiaire, à un point d'immersion époustouflant. de ces trois garçons et une fille dans le vent, impossible de ne pas être fan transi. le livre pourrait, pourquoi pas, devenir une série culte mais encore faudrait-il en écrire la musique et cela, ce ne serait pas une mince affaire.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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David Mitchell raconte avec une minutie éblouissante le mystère de la composition de chansons, le tumulte des premiers concerts dans les bars et les sessions en studio, les rencontres décisives, les caprices du hasard, les ambitions contradictoires et les conséquences de la célébrité.

Au-delà de cette trame Utopia Avenue, c'est le portrait d'une
époque encore toute proche qu'il dresse, celui d'un Londres où le sexe se libère et où circule le LSD, mais où certains lieux publics et emplois sont encore interdits aux Noirs et aux Irlandais.

Les atouts de cet épatant roman sont nombreux : une narration captivante, une portée ambitieuse, une prose brillante et une trame diaboliquement menee..
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Utopia Avenue, ce sont Elf (honneur aux dames), Dean, Griff et Jasper, un groupe de folk rock de la fin des années 60, monté de toute pièce par un manager canadien, et qui va connaitre une ascension fulgurante et un succès fou sur une courte période...

Fan de rock, ce roman (un pavé !) me faisait de l'oeil. J'ai pris du plaisir à suivre le destin de ce groupe, formé de personnages attachants et bienveillants, de leurs débuts difficiles à leur apogée. Un récit qui nous plonge dans les swinging sixties, et nous permet de croiser, entre autres, Léonard Cohen, Janis Joplin ou Jimmy Hendrix. Ma seule réserve, ce sont certaines longueurs, en particulier dans les chapitres consacrés à Jasper et à ses tourments. J'avoue avoir fini par décrocher complètement dans les parties en question...
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Je retrouve une nouvelle fois avec un grand plaisir David Mitchell, l'auteur de "Clous Atlas", de "Slade House", "Les Mille Automnes de Jacob de Zoet" et de "l'âme des horloges".
Cet homme est pour moi un magicien des mots, des lieux, des enchaînements les plus inattendus : une miette de pain vous emmène par ici, un fil d'Ariane vous entraîne ailleurs et tout devient évident.
Mitchell nous invite dans ce roman dans les sixties : l'époque où en Angleterre, vont naître les groupes qui hantent encore les auditeurs. En l'occurrence, nous allons suivre la création et la désintégration d'un groupe Utopia Avenue, le bien nommé : une chanteuse folk Elf Holloway, un guitariste Dean Moss, bassiste, harmonica, chant (à l'histoire familiale complexe), Jasper de Zoet, guitare génial autodidacte et chant, Peter Griffin alias Griff, batterie.
Repérés et fusionnés par Levon Frankland, leur manager, ils vont galérer autant dans leurs vies personnelles que professionnelles pour obtenir le golden ticket et l'Amérique. Et c'est tout l'univers de la pop des sixties qui défilent du jeune David Bowie à Brian Jones, des Who aux Knicks, sans oublier les Beatles. L'auteur rend cette histoire extrêmement vivante : j'ai eu l'impression d'y être : tant de détails sur cette époque, mais ce qui la rend d'autant plus intéressante, c'est qu'Utopia Avenue nous parle des rêves, des désillusions, de la maladie mentale, d'homosexualité, de ceux qui ont des parents soutenant, une famille soudée, de ceux qui malgré la richesse familiale, n'existe pas au sein de leur propre famille. Mitchell est un enchanteur, ceux qui lisent ses romans le savent : on y trouve des liens vers ses livres précédents comme on retrouve une boucle d'oreille dont on avait perdu la jumelle. Ce livre parle de musique comme un remède, comme un levier pour avancer. Un texte vibrant d'énergie, comme le groupe, riche de multiples influences et dont l'aventure même si elle se termine soudainement de façon dramatique, se continue au delà. Mitchell aime ses personnages et c'est magique.
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Très belle surprise que ce roman sorti très discrètement et peu visible chez les libraires malgré son épaisseur imposante. Ne pas se fier au nombre de pages (environ 750) : ce roman est tellement bien écrit qu'il se lit très facilement. La lecture est simple et fluide, on enchaine les chapitres sans problème. Je tire mon chapeau à l'auteur qui a su m'envouter avec l'histoire d'un groupe musical anglais dans les années 60-70 alors que je ne suis pas du tout mélomane. Plus qu'une histoire de groupe de musique, c'est une succession de portraits et de tranches de vie qui rend ce roman très humain. Quand j'ai lu la dernière page, je suis resté songeur et ai pris quelques minutes pour retourner dans le réel, ce qui chez moi est le signe que j'ai un très bon livre entre les mains. Bravo ! je ne peux que vivement conseiller cette lecture (atypique).
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Soyons clair, j'ai adoré ce livre, original tant par son sujet que par l'environnement choisi, le Londres de la fin des années 60, et je l'ai lu presque comme un brillant "page turner", conseillé en cela par les bonnes critiques lues ici. Cependant, je m'attendais à un scenario un peu plus rock'n roll, justement, voire "destroy". Les ingredients y sont, certes, mais la dramturgie y est tout de même un peu édulcoré pour le sujet choisi....
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