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Benjamin Kuntzer (Traducteur)
EAN : 9782490501236
268 pages
Editions du Typhon (09/06/2022)
3.87/5   69 notes
Résumé :
«C'est au quatrième soir de mon séjour à Eltonsbrody que les choses, pour ainsi dire, commencèrent à déraper». À son arrivée sur l'île de la Barbade, un jeune peintre est accueilli dans une saisissante demeure : Eltonsbrody. Bordée par la mer et entourée d'une végétation luxuriante, la maison semble sortie d'un songe. Mais peu à peu, la beauté s'effrite. Est-ce le bruit du vent ou celui des âmes qui y rend le repos impossible ? Ou, peut-être, s'agit-il des tourments... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
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le narrateur, un jeune artiste-peintre, Mr Woodsley, ne trouve aucune chambre d'hôtel disponible lorsqu'il arrive dans l'île de la Barbade. On lui indique que Mrs Scaife est susceptible de lui louer une chambre dans sa vaste demeure. Et en effet la charmante veuve âgée accepte de l'héberger. Au début, tout se passe bien. Woodsley peut aller et venir à sa guise dans la plupart des pièces de la maison et la cordialité de sa logeuse est permanente. Mais peu à peu une ambiance inquiétante va se mettre en place et Mrs Scaife, tout en gardant avec son hôte la même amabilité souriante, semble se livrer à d'étranges activités. ● Il s'agit d'un roman gothique, mais qui, au lieu de se passer en Ecosse ou en Angleterre, se passe sous le soleil de la Barbade – encore que la pluie, le vent et les courants d'air soient très souvent évoqués ! ● Mrs Scaife semble faire du roman un récit d'apprentissage pour le jeune Woodsley : « Vous m'intéressez Mr Woodsley, – vous m'intéressez beaucoup. Et j'ai dans l'idée que, lorsque nous nous séparerons, vous serez un jeune homme bien mieux avisé de l'étrangeté de ce monde. » ● Les éléments horrifiques se mettent peu à peu en place, et l'auteur jette le lecteur dans le doute : s'agit-il d'une histoire surnaturelle ou le rationnelle ? « Mais quel est le sens de la vie ? [demande Mrs Scaife à Woodsley] Et de la mort ? Même vous, mon garçon, ne vous rendez pas compte que, si robuste et énergique que vous puissiez être, la marque de la mort se voit sur votre joue. » ● La fin est magistrale mais le reste m'a paru quelque peu répétitif ; les événements étranges se succèdent les uns aux autres comme un empilement plutôt que comme le tissage d'une intrigue. Il m'a semblé qu'il y avait là plus matière à une nouvelle à chute qu'à un roman.
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Et maintenant, le Typhon fait des poches : et hop !

Pour diffuser encore plus largement ces « voix qui portent en elles l'orage », le Typhon a créé Soleils noirs, des poches élégants qui séduisent d'emblée grâce aux couvertures graphiques percutantes de Benjamin Vesco, à l'image de celle d'Eltonsbrody de Edgar Mittelholzer, traduit par Benjamin Kuntzer.

Une belle séance de rattrapage pour moi qui était passé à côté du grand format et de cette histoire gothique peu flamboyante, positionnée dans une inquiétante et vaste maison isolée en bord de côte sauvage à La Barbade.

Peintre en vadrouille, le jeune Dr Woodsley y est généreusement accueilli et hébergé par la veuve Scaife, qui vit seule avec ses domestiques dans cette demeure qui fut autrefois un haut lieu de fête et de vie. Mais bien vite, d'étranges phénomènes viennent troubler la quiétude du lieu et le séjour de Woodsley, dans cette maison qui semble plus habitée qu'il n'y paraît.

À coups de chapitres courts et efficaces, Mittelholzer nous place d'emblée dans une fausse ambiance douce et cosy, faisant monter la tension de son intrigue au fur et à mesure des pages, pour un final en apothéose d'horreur.

Cette fausse ambiance est en grande partie due aux superbes descriptions des paysages luxuriants de la Barbade, faussement apaisants et bercés par un vent omniprésent comme le souffle d'un mal qui porte les corps et chamboule les âmes. Des passages quasi-nature writing et cinématographiques à souhait.

C'est un livre classique et apaisé, dont l'intrigue monte en puissance à toutes petites doses et où affleure à chaque coin de page, d'évidentes références à Poe ou Maupassant, voire même parfois au Rouletabille de Leroux. Mais aussi pour mes co-lectrices, à la grande Christie ou à Lautréamont.

Bref un livre bien né, comme la collection qui l'abrite désormais.
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Le narrateur est un jeune peintre de nom de Woodsley. Dans l'impossibilité d'être logé dans un des hôtels de Bridgetown à la Barbade, il accepte l'hospitalité de Mrs Scaife, une veuve âgée, qui possède une grande et belle propriété. La vielle dame semble charmante, la demeure est belle, et les environs inspirent le peintre. Mais les choses dégénèrent, une ambiance inquiétante s'installe, Mrs Scaife se met à avoir un comportement étrange, même si elle se montre toujours très aimable avec son hôte. Que se passe-t-il à Eltonsbrody ? Woodsley voudrait percer le mystère, il est fasciné par son hôtesse, et l'arrivée d'une jeune et belle infirmière pimente encore plus la situation.

Edgar Mittelhozer utilise un certain nombre de codes du roman gothique, les détournant quelque peu. L'armoire qui craque, de mystérieux coups de fil, un portrait qui se décroche, des chambres condamnées, tout cela installe un climat d'une manière assez traditionnelle, mais terriblement efficace. Il n'y a pas réellement de surnaturel, même si un doute plane, tout finit pas s'expliquer de manière rationnelle, mais le final du livre est vraiment glaçant. L'horreur sous des allures policées et bienveillantes créé une distorsion terrible. Ce qui m'a paru moins convaincant, c'est l'attitude de Woodsley, au final bien placide et naïve, alors que des signes et même des faits sont bien là pour montrer qu'il faudrait agir avant qu'il ne soit trop tard. Ou alors l'auteur met en évidence l'impuissance du personnage, trop timoré pour croire ce qu'il voit ou devine, incapable d'aller aux bonnes conclusions à cause de ses stéréotypes, d'une certaine vision du monde dans laquelle certaines choses ne peuvent exister.

C'est un livre prenant et un peu déstabilisant, une vraiment bonne lecture
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Demeure d'Eltonsbrody, quelque part sur l'île de la Barbade. Un jeune peintre en voyage loge par hasard dans cette maison dont la propriétaire est une dame âgée et veuve de son mari, médecin très respecté sur l'île. Cette dame a à son service des domestiques, personnages à part entière de ce roman. Très vite le peintre va être témoin de faits étranges et horrifiques dans cette propriété. Il s'accrochera tout de même et se promettra de ne partir qu'après avoir levé le voile de mystère.

Ce livre se lit presque d'une traite. J'ai eu beaucoup de mal à m'arrêter de faire défiler les chapitres. Les personnages sont dépeints avec minutie, et quelle atmosphère faite de vent, d'embruns et de brouillard. le suspense est omniprésent et sait tenir en haleine. Tout est ici très bien ficelé. Et quel plaisir de découvrir un auteur de la Guyana, malheureusement décédé.

Coup de coeur pour ce livre gothique lu en deux jours à peine !
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Direction la Barbade - patrie de Rihanna mais surtout lieu de l'action de ce roman, paru dans la collection poche des éditions du Typhon.

Donc, la Barbade qui évoque soleil et plage, chaleur et cocktail… mais oubliez tout ça.

Car l'atmosphère y est plus étrange que l'on ne pourrait le soupçonner : pluie diluvienne et vent incessant lui donnent des airs de Hurlevent.

Notre narrateur, M. Woodsley, se trouve fort déconfit lorsqu'il se trouve sur cette île alors que les hôtels sont bondés.

Il finit cependant par trouver un logis à Eltonsbrody. Une demeure de la fin du 19ème siècle, occupée par une vieille femme Mrs Scaife et ses domestiques.

Si le début du séjour se passe agréablement, de plus en plus d'éléments vont troubler notre héros. Des bruits étranges la nuit, des portes closes et une hôtesse qui ne cache rien du fait qu'elle est excentrique et macabre… réalité sordide ou folie d'une vieille dame ? Voilà ce que Woodsley va tenter de découvrir.

Ce roman, deuxième lecture pour moi de cet auteur, est une pépite de roman gothique. J'ai apprécié que le cadre semble si éloigné de ce style, ancré souvent dans la campagne anglaise, mais la Barbade se révèle être un cadre tout aussi intéressant.

On oscille comme le narrateur entre tensions et moments de calme, doute et hésitation. On lève les yeux au ciel quand, en situation de danger, les protagonistes semblent prendre un malin plaisir à ne pas rester en groupe ou à persister à vouloir résoudre un mystère quand l'instinct soufflerait plutôt une fuite la plus rapide possible.

Cependant, la magie opère. Celle d'une atmosphère servie par une plume soignée. C'est beau et dérangeant, étrange et familier, et c'est à lire !

J'espère que les éditions du Typhon ont d'autres romans d'Edgar Mittelholzer dans leurs placards.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
09 juin 2020
S’il ne s’agit pas d’un chef-d’oeuvre injustement oublié, Eltonsbrody mérite toutefois sans aucun doute que l’on se penche dessus et on peut saluer bien bas le travail des éditions du Typhon pour l’occasion.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je me suis pas une mauvaise femme, Mr Woodsley - mais je suis étrange. Etrange d'une étrange manière. [...] D'une étrange manière qu'aucun de mes semblables n'imaginerait possible. Mais je ne suis pas mauvaise. Je ne suis pas folle non plus. Vous ne devez pas me craindre.
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Vous m'intéressez Mr Woodsley, - vous m'intéressez beaucoup. Et j'ai dans l'idée que, lorsque nous nous séparerons, vous serez un jeune homme bien mieux avisé de l'étrangeté de ce monde. »
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Les superstitions ne sont pas l’apanage des butors campagnards. Je connais des gens - des citadins civilisés d’Angleterre - qui non seulement prennent très au sérieux la chute d’un portrait, mais croient aussi dur comme fer aux mauvais présages liés à un miroir brisé ou au hululement d’un hibou devant une fenêtre. Ce n’est pas réservé aux paysans de la Barbade. 
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Le vent ne cessait de siffler et de gémir autour de la demeure. je le sentais pousser et lutter contre les poutres, les planches et les pierres qui constituaient la structure. je le sentais qui essayait de se frayer un chemin à l'intérieur à travers les fissures des fenêtres. Et toujours ces courants d'air curieux et avides...
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Tous ses livres portent le traumatisme d'avoir été aux yeux des autres le « Dark One ». Blessure originelle qu'il transforme, triture, sublime dans une œuvre inquiète qui se demande si l'origine de la haine ne serait pas la haine de l'origine.
(note des éditeurs)
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Video de Edgar Mittelholzer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Edgar Mittelholzer
- "Sur la route du Danube", Emmanuel Ruben, Rivages https://www.lalibrairie.com/livres/sur-la-route-du-danube_0-5520795_9782743646486.html?ctx=253a61bb064c7a4542f6c67e75c48fc8 - "Eltonsbrody", Edgar Mittelholzer, Les éditions du Typhon https://www.lalibrairie.com/livres/eltonsbrody_0-5531121_9782490501021.html - "Quitter Paris ? Les classes moyennes entre centres et périphéries", Stéphanie Vermeersch, Lydie Launay, Éric Charmes chez Créaphis https://www.lalibrairie.com/livres/quitter-paris----les-classes-moyennes-entre-centres-et-peripheries_0-4316878_9782354281212.html - "Ceux qui n'étaient rien. Les damnés de la Commune. Volume 2", Raphaël Meyssan, Delcourt https://www.lalibrairie.com/livres/les-damnes-de-la-commune--volume-2-ceux-qui-n-etaient-rien_0-5606682_9782413010616.html?ctx=f4be1d3dfc65d3c18242027f5ebf7d9c
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