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3,59

sur 195 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman qui mêle réalité et fiction, l'histoire de Jack l'Éventreur revue ici avec la fille d'une des victimes qui cherche des réponses est à la fois intéressante et poignante vu la manière dont sa mère a été mutilée puis tuée.
Les descriptions de l'auteur nous permettent de nous plonger dans cet environnement londonien du 19e siècle où règne pauvreté et terreur.
J'ai aimé la théorie proposée par Michel Moatti sur l'identité de Jack, cette enquête m'a passionnée jusqu'à la dernière page ... 👌
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L'originalité de ce roman se trouve dans le fait que c'est Amelia Pritlowe (personnage fictif) qui va faire des recherches sur sa mère qui se trouve être l'une des victimes (Mary Jane Kelly) et qu'elle va mener d'une main de chef l'enquête sur l'assassin.
Ce que j'ai apprécié c'est que le roman est accompagné d'un carnet avec les recherches de Michel Moatti (photographies, annotations, plans ….). Nous avons vraiment l'impression de mener notre propre enquête. Par contre, je vous conseille de l'ouvrir après avoir lu le roman pour bien comprendre où vous êtes partis durant votre lecture.

En ce qui concerne l'écriture de Michel Moatti, elle est juste impressionnante. Par sa fluidité et ses descriptions, cette dernière arrive à nous emporter et quelques fois à nous déranger (surtout en ce qui concerne les détails des meurtres).
Lien : http://joanskingdom.blogspot..
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📚Qui était Jack l'éventreur ?
L'auteur imagine une fille d'une des victimes faisant son enquête un demi-siècle plus tard...
À la fois roman et documentaire, ce livre nous plonge dans les bas-fonds de Londres de 1888...

☡Ne pas "zapper" la conclusion de l'auteur à la fin.
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Comme beaucoup d'auteurs, Michel Moatti s'est intéressé de près au mythique Jack l'éventreur.
Le dernier livre que j'ai lu sur le sujet était long, ennuyeux, et présentait une idée tout faite sur l'identité du tueur, écartant d'un revers de main les preuves qui contredisaient sa théorie.
Michel Moatti nous évite le documentaire lourd et ennuyeux en choisissant de nous présenter sa théorie au travers d'un roman.
Ainsi, un personnage fictif va, 50 ans après les meurtres, chercher à identifier le tueur. C'est à travers ce personnage, fille cachée de Mary Jane Kelly, que l'auteur nous présente documents d'époque et interrogations, ceux-là même qui lui ont permis de se forger une opinion quant à l'identité du tueur.
Amelia, notre personnage principal, est une infirmière de plus de 50 ans, qui exerce dans un hôpital londonien pendant la seconde guerre mondiale.
Le roman alterne entre la période des assassinats, qui permet de nous faire connaitre les minutes du jury d'enquête présidé par le coroner Roderick McDonald ainsi que les théories de différents médecins dont plusieurs réfutèrent l'idée que le tueur puisse avoir une formation médicale (contrairement à ce que disent souvent les théories complotistes) ; et la période du Blitz, où, dans un climat de terreur constante, Amelia analyse, au sein d'une société de ripperologue, fictive mais qui auraient pu exister, les documents collectés.
L'auteur réfute avec logique la théorie de l'aristocrate tueur (et du coup la théorie complotiste impliquant l'entourage direct de la Reine Victoria).
Pour lui, le tueur ne peut être qu'une personne connaissant parfaitement les rues de Whitechapel (sinon comment fuir la police), quelqu'un qui ne se ferait pas remarquer, qui ne dénoterait pas dans ce quartier où règne une extrême pauvreté.
Contrairement à Patricia McDonald, qui assenait sa théorie en dépit des preuves et sans se préoccuper de rendre son histoire crédible, Michel Moatti, à la fin de son roman, résume les indices (déjà disséminés dans le roman) qui le pousse à désigner une personne en particulier.
Il faut admettre que la théorie avancée a le mérite d'être plausible et les preuves avancées par Moatti, convaincantes.
Le coupable que désigne l'auteur est crédible et, si on ne lui connait pas de mobile, j'ai toujours pensé que c'était une erreur que de chercher un mobile rationnel à cette boucherie. J'ai toujours eut la conviction que Jack, comme bon nombre de tueurs séquentiels, n'était motivé que par sa haine de l'autre. Et les prostituées, surtout dans ce quartier, étaient des proies facilement approchables.
Quant à l'arrêt des meurtres, je ne pense pas que ce soit parce qu'il avait terminé une quelconque mission mais plutôt que la présence policière toujours plus importante a rendu l'exercice de son petit hobby un peu trop risqué.
Ce livre était un roman doublé d'un documentaire et d'une enquête admirablement menée.
Si je ne crie pas victoire pour autant sur la découverte de l'identité de jack (je pense qu'on ne saura jamais la vérité avec certitude), j'ai vraiment apprécié cette lecture et cette hypothèse.
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Retour à Whitechapel ?
"Si le sujet de Jack l'Éventreur ne me paraît jamais inintéressant, il me faut confesser que c'est ici surtout la couverture qui m'a donnée envie d'acheter ce livre. Ajouter à cela que j'ai rencontré l'auteur, très sympathique, aux Quais du Polar 2016, et vous comprendrez que toute résistance était inutile."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"À la mort de son père, Amélia Pritlowe, infirmière pendant le Blitz, va découvrir que sa mère n'était autre que Mary Jane Kelly, la dernière victime de Jack. Elle n'aura alors plus qu'une idée en tête, traquer celui qui lui a enlevé sa mère..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"J'ai beaucoup aimé la force de l'écriture de Michel Moatti qui nous emmène, sans l'ombre d'un doute, dans les rues sombres de Spitalfields, au milieu de la misère et du désespoir. J'ai particulièrement été marqué par la scène de la grève que je vous laisse découvrir sans vous en dire plus. Après, je n'ai finalement pas plus été happé que ça par l'histoire, qui se décompose, selon moi, en de trop nombreux éléments: des extraits du journal d'Amélia en 1941 puis retour en 1888 pour l'enquête sur la mort de Mary Jane Kelly, puis retour en arrière encore pour retracer les premiers meurtres, puis on repart pour observer les dernières heures de Mary encore en vie. Cette découpe est fatigante et casse le récit, c'est dommage."

Et comment cela s'est-il fini?
"J'ai beaucoup de choses à dire sur la fin et ce, sans vous spoiler. Littérairement, j'ai beaucoup aimé la façon dont tout cela se termine, ce qui est évidement très positif, mais du point de vue de l'énigme réelle que l'auteur tente de résoudre, à savoir la véritable identité de Jack l'Éventreur, je ne suis pas convaincue. Pas convaincue une seconde, tout d'abord, par les arguments que Michel Moatti à l'air de trouver irréfutables quand ils sont bien minces, mais surtout, la déception vient du fait qu'il ne répond absolument pas à la question essentielle qui est pour moi plus "pourquoi" que "qui". Pourquoi Jack tuait et surtout, surtout, pourquoi s'est-il arrêté ? Et alors même qu'il nous vante son portrait psychologique du tueur, il en manque la partie principale. Je salue en revanche les dernières pages qui, après la fin de l'histoire, retrace le portrait des protagonistes et des évènements et nous apportent quelques éclaircissements, des pages qui selon moi devraient être systématiques lorsque l'on romance un sujet réel et qui sont pourtant bien rares."
Lien : http://booksaremywonderland...
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Le titre est explicite : Whitechapel nous fait bien comprendre tout de suite que ce roman policier va parler de Jack l’Eventreur et de ses horribles crimes.

Mais Michel Moatti le fait d’une façon originale et prenante pour le lecteur. L’héroïne de ce roman, Amelia Pritlowe, est infirmière au London Hospital pendant le Blitz (1941). Son père vient de décéder et Amelia découvre à la lecture d’une lettre posthume écrite par celui-ci qu’elle est la fille de la dernière victime du monstre ayant sévi à Whitechapel en 1888.

L’infirmière va tout faire pour essayer de découvrir qui est l’assassin de sa mère et va même avoir recours à des techniques médicales balbutiantes à l’époque : l’hypnose .

Dans le même temps, l’auteur nous fait partager la vie de ces filles de joie assassinées, leurs conditions de vie précaires : « C’était comme ça : ces gens vivaient sans laisser de traces. L’urgence de leur vie s’exprimait dans l’instant. Toute idée de pérennité en était bannie, de même que toute idée de souvenir, hors peut-être celui d’un nom sur une tombe. »

Les chapitres se succèdent, passant alternativement de 1941 à 1888. L’auteur, formidablement bien documenté, a eu l’idée géniale de cette descendante directe de Mary Jane Kelly. Au fur et à mesure des 400 pages du roman, on progresse dans l’enquête, un ou des coupables se dessinent.

C’est vraiment un bon bouquin qui mérite d’être lu. J’ai eu quelques difficultés à me plonger dedans au départ mais c’est de ma faute : j’ai regardé il y a deux semaines un documentaire sur Arte, « révélant la véritable identité de Jack l’Eventreur ». La théorie évoquée là n’était pas du tout la même que dans le livre. Cela m’a un peu perturbée.

Bon, vous l’aurez compris, on ne sait toujours pas l’identité de ce monstre. Je vous propose de vous faire votre opinion par vous-même !


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Très bon livre, qui mélange avec facilité et justesse la partie strictement enquête et la partie plus romancée, le côté scientifique réel et le côté histoire imaginaire.
Nous suivons, Mrs Pritlowe, fille (cachée) de la dernière victime de L'éventreur, Mary Jane Kelly. Depuis qu'elle a apprit la vérité sur sa mère et donc les circonstances tragiques de sa mort, Amelia, infirmière au London Hospital en 1941, soignant tous les jours des victimes du Blitz, va faire tout ce qui est en son pouvoir pour élucider ou au moins comprendre ce qui est arrivé le 8 Novembre 1888 dans la chambre - ou plutôt le taudis - qu'habitait sa mère dans l'East End-Whitechapel, le terrain de chasse de ce cher Jack.
Le roman prend à tour de rôle le point de vue des victimes de Jack, d'Amelia (à travers une sorte de journal intime) et un point de vue plus neutre du déroulement de l'enquête à l'époque du crime (découverte de la scène du crime, témoignages des proches ...). Tout cela dans l'atmosphère lourde et humide de ce quartier de Londres où cohabite la misère, les laissés pour compte noyés dans la boue noire et le mauvais alcool.
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Le roman de Michel Moatti est le fruit de 3 ans d'enquête dans le dossier de l'enquête de Scotland Yard, publique depuis 1992 et dans les rues de Londres ou chaque soir l'horreur est exploitée à des fin commercial afin de faire frissonner les touristes dans des Jack the Ripper tour au sein du quartier de Whitechapel. Il nous livre un thèse, sa thèse, sur l'identité du tueur mais nous fait surtout vivre l'époque. La force du texte réside dans son atmosphère. Nous sommes littéralement transporté à Whitechapel, nous sentons la misère et la crasse, nous ressentons la peur, nous parcourons le smoke oppressant, nous vivons la lutte des classes qui émerge, nous frissonnons au peu de considération pour ces femmes victimes des hommes et de leurs destin. L'auteur décrit avec talent la société victorienne. J'ai trouvé cela tellement passionnant que la finalité de l'enquête est passée pour moi au second plan. J'ai vraiment eu l'impression de me promener dans la société de l'époque et dans tous ses niveaux.

L'auteur mène son enquête à travers le personne d'Amélia, une infirmière. Avoir pris le parti de romancer ses recherches permet une véritable immersion du lecteur et un attachement fort à ce personnage féminin complexe et intelligent. En 1941 elle apprend de la bouche de son père la véritable identité de sa mère. Il s'agit de Mary Jane Kelly, une prostituée, dernière victime de Jack l'Eventreur. Amélia se lance alors dans une enquête minutieuse et fastidieuse afin de découvrir qui a tué sa mère et 4 autres femmes. Elle adhère à la très sexiste et pédante Filebox Society qui regroupe tous les experts fascinés par cette affaire criminelle irrésolue. Pas à pas elle remonte le temps jusqu'à identifier le criminel.
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
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Retour à Whitechapel fut un très grand plaisir de lecture. Michel Moatti s'est plongé sur les traces de Jack the Ripper. Trois années de recherches dans dans les archives de la Metroplitan Police de Londres, dans la presse de l'époque pour cerner ce meurtrier insaisissable. Passionné, il décide alors de prolonger ses recherches en écrivant une fiction où il imagine, en 1941, Mary Amelia Pritlowe, la fille de la dernière victime (assassinée en novembre 1888) essayant de trouver la véritable identité du criminel.

L'histoire se présente sous la forme du journal intime de Mary écrit en 1941 à Londres bombardés par les allemands, alternant avec des scènes fictives et des comptes-rendus de procès verbaux de 1888. Je ne connaissais que les grandes lignes de cette affaire. Je me suis alors laissé porter par ce roman d'une grande fluidité par sa construction et son écriture.
Ça se lit donc tout seul et c'est passionnant. Michel Moatti choisi un angle social pour nous plonger dans le quartier misérable de Whitchapel de 1888 (bien loin des clichés de certains films que j'ai pu voir sur cette histoire) et pour nous exposer sa thèse sur le meurtrier. Il devient captivant en exploitant certaines pistes très originales. En effet, il nous parle de la méthode de l'optographie, qui consiste à identifier l'assassin par l'image captée dans la rétine de la victime au moment de son décès. Ou bien lorsqu'il conduit la fille à retrouver la mémoire de sa plus tendre enfance (époque où le meurtrier sévit) grâce à l'induction hypnotique.

Après la fin du roman, Michel Moatti revient avec honnêteté sur son travail de recherche, les personnes qui l'ont aidé et guidé, et sur son argumentation irréfutable de l'identité de l'assassin.
Lien : http://fromtheavenue.blogspo..
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J'ai commencé hier après-midi ce livre qui devait finir ma semaine mais bon finalement j'ai été happée dans l'histoire et donc bing terminé cette aprèm !



De quoi ça parle ? « Amelia Pritlowe est une infirmière travaillant au London Hospital, situé dans le quartier Whitechapel de Londres. Nous sommes alors en 1941 et les bombardements allemands sévissent de manière quotidienne sur la capitale britannique. À la mort de son père, Mme Pritlowe reçoit une lettre du défunt lui disant qu'elle est la fille de Mary Jane Kelly, la cinquième et dernière victime de Jack l'Éventreur en 1888.

Dès lors, elle n'a plus qu'une idée, celle de retrouver le meurtrier de sa mère et de se venger. »



L'auteur nous livre un thriller moitié historique en revenant sur les crimes de Jack l'éventreur, moitié imaginaire en créant son personnage principal Amelia Pritlowe.

J'ai beaucoup aimé ce livre, j'ai quand même avalé les 400 pages en 24H sans ne faire que ça donc on peut dire que j'ai été prise dans l'histoire. Cependant j'ai eu un peu de mal au début, j'ai trouvé que ça mettait un peu de temps à démarrer. Sûrement parce que je connais le parcours de Jack l'éventreur par coeur, je suis passionnée (oui je suis bizarre aussi !) par cette histoire depuis que je suis petite et j'ai énormément lu à ce sujet, j'ai vu tous les films/téléfilms/séries bref retourner sur les traces de Jack a été on va dire redondant. Par contre à partir de la page 200, juste avant la deuxième partie, le récit m'a totalement subjugué !!! J'ai adoré la rencontre que fait Amélia à ce moment-là, le récit qui lui ai livré m'a complètement emporté ! Même si je savais que c'était une partie fiction, c'est tellement bien raconté qu'on y croit.

Le récit est découpé entre passé et « présent », les sauts dans le temps ne m'ont pas du tout dérangé parce que j'ai l'habitude de lire des livres qui sont construit de cette façon et en plus ici il y a changement de police (italique pour le récit au présent) qui fait qu'on sait direct où on se situe dans le temps sans forcément lire la date au-dessus. J'ai trouvé que c'était un confort de lecture supplémentaire !

La deuxième partie du livre plus rythmée, on entre plus dans l'enquête, les chapitres sont plus courts et puis franchement on a hâte de connaitre la théorie de l'auteur au sujet d'un des plus grands mystères criminels !

Et donc cette fameuse théorie ? Déjà je n'ai pas lu les avis sur ce livre, je le ferais sûrement dans les prochains jours par curiosité mais j'imagine que cette théorie ne doit pas remporter 100% des suffrages ! Il faut être honnête on ne connaitra jamais la vérité, c'est une théorie parmi tant d'autres mais j'avoue que moi elle m'interpelle ! Je trouve vraiment excellente la logique de l'auteur, je ne sais pas si cette théorie a déjà été soulevée mais moi je ne l'avais jamais vue. Et franchement je me dis pourquoi pas. J'avais discuté avec l'auteur de son travail de recherche à Saint-Maur en poche et la passion que j'ai lu dans ses yeux m'a donné envie d'acheter ce livre et de découvrir son travail.

Il explique très bien à la fin comment il en est arrivé à cette conclusion et ça tient la route ! Après comme dit tout ça reste « Et si c'était vrai ? », on aura probablement jamais le fin mot de cette histoire, à chacun de croire à ce qui lui semble le plus juste et le plus probable ou de ne croire en rien 😊



Merci beaucoup Michel Moatti encore une fois pour ce chouette moment de lecture et cette nouvelle vision de l'enquête ! Et qui sait …
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