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Alice Moine est chef monteuse pour la publicité et le cinéma. Pour son 2e roman, elle a choisi d'installer une intrigue à suspens au coeur de son univers professionnel. Jane, directrice de casting parisienne, doit trouver celle qui sera l'interprète principale du film de Telo Ruedigger, un photographe d'art de renommée mondiale dont personne ne connait le visage. Les oeuvres de l'artiste dégagent un grand pouvoir émotionnel et bouleversent Jane, qui croit reconnaître dans l'un des clichés de ce photographe une photo d'elle-même de dos, prise des années auparavant par son grand amour de jeunesse, disparu subitement. Dès lors commence pour Jane, en même temps que la quête de la jeune fille qui sera le visage du film, un douloureux retour sur son passé, sur ses liens difficiles avec sa mère, sur son enfance et son adolescence solitaires dans la grande villa familiale et sur un mystérieux accident qui la laissera à jamais marquée dans sa chair et dans son âme.
Un roman qui ne restera pas longtemps dans ma mémoire, mais une heureuse découverte néanmoins. Il se lit très vite et il tient ses promesses, à savoir un bon suspens et une progression captivante vers un final à la hauteur.
Harry Québert et sa vérité m'ont injecté moins d'adrénaline littéraire, c'est dire si cet ouvrage reste une bonne petite chose à déguster au coin du feu.
L'ennui vient des personnages, tracés à la grosse louche, et aux relations caricaturales qu'ils entretiennent entre eux. On ne croit pas un instant à la réconciliation mère-fille finale, après des années de banquise et un coma dont on voit mal comment il aurait pu voir se régler un passif aussi lourd juste parce que la fille a la bonne idée de parler à la mère dans son sommeil... Quand au personnage d'Etienne Barthes, on imagine mal comment cet architecte qui fut riche et comblé, dominateur et dissimulateur, craque subitement en public au point de se jeter sur une jeune fille qui le tentait presque 30 ans auparavant... (et qui en a donc 30 de plus elle aussi)...
Mais il ne faut pas bouder son plaisir, et pour quiconque cherche une bonne lecture de vacances... en voici une !
Merci à Babelio et à Masse critique pour cette découverte


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Jane, alias l'Oeil, alias Mademoiselle H, qui a une démarche légèrement claudiquante, ne vit que pour son métier de casteuse. le casting sauvage, c'est son art, comme un chasseur, elle affûte à la sortie du métro, dans la rue, partout où il y a des passants. « Transparente dans la cohue et le vacarme, elle dévisageait les inconnus ». Elle ne vit que pour son agence qu'elle tient à bout de bras, je devrais plutôt dire à bout d'oeil, avec l'aide de Nicolas, grosse fashion victim. D'ailleurs, elle habite un loft juste au-dessus de ses bureaux. La lutte est rude avec les agences étrangères qui proposent leur catalogue à des prix au rabais.
Lorsqu'un producteur lui propose de trouver la perle rare qui serait la vedette du film « La femme de dos », film de Telo Ruedigger, photographe d'art de renommée mondiale Ce ne doit pas être quelqu'un de connu. Une grosse commande.
Sonnerie du portable Souad Chad, la personne qui vit et s'occupe de sa mère « AVC, réanimation, coma… C'est très grave. Ils peuvent pas encore se prononcer. Magda est en soins intensifs… Tu dois venir, ils veulent parler à un proche. » Voici Jane de retour dans le sud, le sud de son enfance, son adolescence, la maison familiale où je sens un lourd contentieux entre la fille et la mère.
L'Oeil va devoir gérer les deux choses de front, chacune ayant son urgence, l'une plus primordiale que l'autre pour Jane, surtout lorsqu'elle aperçoit Charline qui, pour elle, EST La femme de dos. Elle fera tout pour entrer en contact. Elles feront connaissance, Jane voudrait tellement qu'elle accepter le tournage, mais bon, le frère n'est absolument pas d'accord car il a besoin de sa soeur pour son petit trafic.
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Les souvenirs sont de retour à la villa « Les Vignettes » demeure familiale, où un film de Téchiné fut tourné et où, à seize ans, elle connut l'amour. Les souvenirs, car elle fouille son ancienne chambre, raconte à sa mère, sur la demande des soignants. Tous ces souvenirs la perturbent, des bribes lui reviennent dont son histoire d'amour avec le photographe de plateau, Tristan, qui a disparu du jour au lendemain. Pourquoi n'y aurait-il pas un lien entre Tristan et Ruedigger… Ne peuvent-ils être la seule et même personne ? Cela expliquerait la disparition de Tristan.
Son séjour à Toulon auprès de sa mère sera un instant de recherches. Recherches pour l'incarnation du personnage du film, recherches pour retrouver un passé qui lui échappe. Parler à sa mère dans le coma de ce passé, permettra t-il à mettre un terme à leurs contentieux très profond ?
Une multitude de personnages s'entrecroisent. Alice Moine m'a tenu en curiosité de la suite, même si certains personnages sont un peu trop caricaturaux, mais nous sommes à Toulon !
J'aurais peut-être aimé que le roman se resserre sur les trois femmes de la villa « Les Vignettes », la mère, la fille et Souad, la présence souvent silencieuse… Mais c'eût été un autre livre, une autre histoire.
Une lecture divertissante, agréable, entre romance et énigmes. Alice Moine a su me perdre avec de fausses pistes, me surprendre par des pirouettes avec son écriture efficace, maîtrisée, très visuelle aux dialogues fort bien ficelés.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Directrice de casting, Jane est habituée à capter d'un seul regard l'intimité que peut entretenir un visage inconnu avec le rôle d'un personnage. Lorsqu'un producteur lui demande de trouver l'interprète principale de "La Femme de dos", le film que s'apprête à réaliser Telo Ruedigger, photographe d'art, elle relève le défi sans se douter que sa recherche va remuer sa mémoire amputée. de retour à Toulon pour être près de sa mère dans le coma, les souvenirs affluent en puzzle que Jane ne parvient pas à rassembler. En juin 1987, le tournage du film "Les Innocents" par Téchiné est venu bouleverser sa vie d'adolescente délaissée. Elle n'a jamais pu oublier son seul amour, Tristan, le photographe de plateau, disparu à la fin du tournage. Comme les visages qu'elle a l'habitude de scruter, les lieux, les objets, les êtres, les évènements du présent semblent se superposer à ceux du passé. Il suffit de gratter un peu pour que rejaillissent les images cachées. Mais cela ne va pas sans douleur, ni culpabilité...
Agréable à lire, plein de rebondissements et de suspense, le roman d'Alice Moine aurait peut-être gagné, me semble-t-il, à être davantage resserré autour de ce qui, pour moi, est son point nodal : le regard et le découpage que celui-ci opère dans la réalité.
Victime d'un accident lors de ce fameux été 1987, Jane avance dans sa vie en claudiquant alors que, comme pour compenser, ses yeux ont acquis une exceptionnelle acuité. Pourtant ce regard habitué à voir au-delà des apparences, ne parvient pas à percer l'opacité de sa propre histoire. Sauf peut-être à la voir à travers le filtre d'un objectif photographique ou d'une caméra ? Qu'est-ce que les images révèlent de nous, que l'on soit photographe ou modèle, spectateur ou acteur ? Qu'est-ce qui se joue, se noue et se dénoue entre notre regard et le reflet que les photographies et les films nous livrent ? J'aurais aimé que le roman puise davantage et plus nettement dans ces interrogations, plutôt que de risquer de s'égarer dans des péripéties à la frontière du polar. Une lecture plaisante, donc, mais que j'aurais souhaitée plus stimulante.
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Jane, une parisienne casteuse à l'oeil aiguisé doit mettre entre parenthèses
une recherche qui la passionne : trouver une actrice pour une sorte de JR de la photo qui va réaliser un film dont personne ne sait rien, elle a pour presque seul élément une photo d'une jeune femme de dos... un cliché ressemblant beaucoup aux trois clichés que son premier amant, le photographe de plateau sur le film tourné dans la maison familiale à Toulon, avait pris d'elle alors qu'elle avait 16 ans, avant qu'elle ne soit victime d'un accident que sa mère nie, avant qu'elle ne quitte sa ville pour ne plus y revenir.
Mais sa mère, une créature froide à qui elle n'a jamais pu se confier, est hospitalisée, inconsciente, Jane doit être présente et elle revient dans la maison de son enfance. Mais pas question de renoncer à sa quête de la perle rare, un visage nouveau et différent qu'elle croit avoir trouvé lorsque le hasard lui fait rencontrer Charline, une employée de péage autoroutier au caractère bien trempé mais un ange qui protège sa mère brisée par son patron.
Voilà pour la mise en place de l'histoire, celle qui m'a le plus intéressée, le fait que l'auteure soit une professionnelle du cinéma apporte une crédibilité aux détails du travail d'une directrice de casting ou du photographe sur un plateau. Mais au fur et à mesure de ma lecture, je trouvais que les choses se dispersaient, que l'histoire avait de moins en moins de force. Je n'arrivais vraiment pas à m'intéresser à l'histoire ancienne l'héroïne qui se dévoile petit à petit, au lien qu'elle croit exister entre cette parenthèse amoureuse vécue ado et le projet du mystérieux photographe. Je ne sais pas à quoi attribuer cette sensation : à l'écriture qui agréable mais qui n'a rien de marquant, à la narration qui perd un peu son intérêt, à mon sens, ou simplement à moi sans vraiment de raison...
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Addictif!
Un bouquin agréable à lire, bien écrit, fluide. On rentre avec plaisir, sans s'en rendre compte, dans le senario, petit à petit, jusqu'à rechercher dans la journee des moments de lecture... et avancer à tout prix dans cette histoire invraisemblable mais tellement prenante.
Un jour, ce roman qui traite les facettes de notre société dans tous ses états sera adapté au cinéma et projeté à Cannes, c'est sur!
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Entre Paris et Toulon, une histoire qui se tisse entre hier et aujourd'hui, entre des souvenirs opaques et l'urgence d'un présent efficace.
Comme Jane, on quitte peu à peu le rythme effréné du quotidien pour plonger dans le temps lourd et chaud de l'été, la mer, ses reflets et les goélands. de la douceur de sortir de l'eau pour s'étendre sur une pierre brûlante jusqu'aux odeurs et tumultes d'un péage d'autoroute.

Jane est « l'oeil » et c'est bien son regard que l'on partage dans cette écriture cinématographique faite d'images, de textures, de captures d'instants.
Davantage que l'intrigue, ce sont ces photographies animées qui m'ont retenue aux côtés des personnages.

Car l'histoire est peuplée de mystères, de souvenirs flous, d'accidents et de sortie de route, et cette opacité va bien au paysage.
On regretterait presque d'en élucider les pistes.
On plonge dans l'eau sombre avec les personnages, suivant cette Femme de dos.
Peu importe au final qu'elle se retourne ou non, on a fait le voyage avec elle et on en garde le goût salé de l'eau sur la peau.
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Née à Toulon en 1971, Alice Moine abandonne ses études scientifiques et bifurque vers l'audiovisuel pour le plaisir de raconter des histoires. En 2007, elle suit l'Atelier Scénario de la Femis et participe à un marathon d'écriture au Festival des Scénaristes. Alice Moine vit à Paris avec son mari et ses deux filles. Son premier roman Faits d'hiver, paru en 2015, m'avait tapé dans l'oeil et j'en disais alors le plus grand bien. Son second opus, La Femme de dos, vient de paraître.
« Jane est directrice de casting à Paris quand un producteur célèbre lui confie la recherche d'une « perle rare » pour le film La Femme de dos de Telo Ruedigger, un artiste dont les oeuvres défraient la chronique. Au même moment, Jane est appelée dans le sud de la France au chevet de sa mère dans le coma. Vingt-huit ans auparavant, Les Vignettes, maison d'enfance de Jane, servait de décor au film Les Innocents d'André Téchiné. Jane découvrait le monde du cinéma et l'amour avec Tristan, photographe de plateau, disparu en ne laissant comme trace qu'une photo d'elle marchant de dos sur une digue. La similitude avec le style de Telo Ruedigger la trouble. Lors d'un repérage près de Toulon, elle croit reconnaître en Charline, jeune employée de péage d'autoroute, la « perle rare »… »
J'avais hâte de lire le nouveau roman d'Alice Moine et le début du bouquin confirmait tout le bien que je pensais de ce jeune écrivain. Des références culturelles modernes (cinéma, musique, littérature) ancrent le roman dans le réel auxquelles viennent se greffer de discrètes piques ou réflexions sur la société. L'écriture ne manque pas d'autorité, Alice Moine conduit son récit habilement, maniant l'action et une sorte de sfumato installe lentement une série de mystères (Jane conserve les traces physiques d'un accident ancien dont elle ne garde pas le souvenir ; ses relations avec sa mère sont tendues sans qu'on sache encore pourquoi ; pourquoi Tristan a-t-il disparu ? Et cette fille, prise de dos, sur la photo…)
A ce point de ma lecture, je déplorais bien des longueurs et une tendance à l'excès comme cette propension à vouloir nous faire savoir qu'elle connait bien le monde du cinéma, des castings, de la photo… Défauts habituels chez les jeunes auteurs qui veulent donner de l'épaisseur à leur intrigue. Donc rien de vraiment grave.
Et puis… je ne sais pas ce qui s'est passé, ni à quel moment exactement du récit c'est arrivé mais le récit a dérivé. Nous étions partis pour lire un livre élégant, jouant sur l'esthétique et le flou intelligent, je me suis retrouvé à lire une lamentable histoire sentimentale, simplette et pimentée de sordide. de la Chick Lit ! Si Alice Moine cherche à se faire remarquer des producteurs de téléfilms du samedi soir pour France3, elle a toutes les chances de voir son bouquin adapté pour la télé. J'admets que ce ne soit pas un déshonneur, juste une question de choix de carrière…
Grosse déception mais il est encore temps de redresser la barre dans un prochain livre, car honnêtement je pense qu'elle a le potentiel pour faire mieux. A suivre ?
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J'ai lu ce livre lors d'un long voyage en train et je suis restée suspendue jusqu'à la fin à la quête de ce personnage attirant. Plus que sa recherche de l'actrice idéale c'est le chemin vers la jeunesse perdue qui m'a troublé. le roman est tout en images, on se projette sur la corniche, face à la mer, le regard vers ce nageur mystérieux, devant ce tournage, face à Jane jeune. Une belle émotion.
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J'ai eu la chance de pouvoir lire LA FEMME DE DOS avant sa sortie. C'est un roman captivant. On y découvre l'histoire de Jane, une directrice de casting parisienne qui doit se rendre à Toulon au chevet de sa mère. Adolescente, Jane a aimé un homme dont elle a perdu la trace. Sa recherche d'un nouveau visage pour le réalisateur Télo Ruedigger vire à l'obsession. J'ai dévoré ce roman d'un traite, le suspens est intense. On y découvre le milieu du cinéma (que l'auteur connait bien) et toute une galerie de portraits de personnages secondaires qui étoffent l'histoire. Un roman très bien écrit qu'on ne lâche pas. A lire.
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Deuxième Roman passionnant d'Alice Moine ou les secrets et les révélations trompent le lecteur pour mieux le rattraper par la main , la fiction et le réel s'entremêlent avec délectation, la maison ou André Téchiné a tourné les Innocents est un des fils rouge de cette histoire (un parallèle que j'ose volontiers faire avec Yannick Haenel et Michael Cimino dans son dernier opus ) de ce fait tout peut devenir vrai , comme le plaisir de suivre Jane dans sa quête.
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