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EAN : 9782259307031
Plon (21/10/2021)
4.38/5   8 notes
Résumé :
À trente-sept ans, Stella Morte est une céramiste de renom. Bien que mariée à un marchand d'art, elle souffre d'un manque profond, terreau de son inspiration. Car Stella pense constamment à sa jumelle monozygote, l'intranquille Louna dont elle est sans nouvelle depuis quinze ans.
Un jour à l'atelier, un sans-papier se présente avec un bébé, celui de Louna disparue depuis un mois. Stella n'a d'autre choix que de partir à la recherche de sa soeur et, suivant sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je pars à la rencontre de Stella, une céramiste connue dans le monde. La vie pourrait être magnifique mais non…
Un gros poids, un manque, une absence l'empêche de vivre.
Son compagnon Joshua lui met une pression, le gain ce n'est que cela qu'il voit en elle.
Sa soeur jumelle monozygote, Laura, une jeune femme instable disparue depuis 15 ans.
Un matin va changer sa vie, un homme, un enfant à sa porte.

Ces jumelles ont une particularité qui les éloigne du monde dit normal.

Stella à travers les pages s'adresse à sa soeur qu'elle tente en vain de retrouver.
Comme réconfort elle a un verre toujours à portée de main, un ami devenu son bâton de survie.
Louna, une jeune fille que l'on croyait rebelle était juste cabossée au plus profond d'elle-même et acculée de ce trouble qui l'engloutit.

L'autrice aborde à travers ses mots couchés sur le papier, la bipolarité. Un sujet peu traité alors qu'aujourd'hui cela touche beaucoup plus de personnes que l'on pense. le deuil aussi avec le décès de leur maman dans un terrible accident.

C'est une ode aux souvenirs d'une enfance perdue au rythme d'un relais routier.
Une belle lecture, un attachement profond entre deux soeurs.
Une écriture profonde, juste et bienveillante.

C'est le quatrième roman d'Alice Moine, j'ai bien l'intention d'en découvrir un autre….
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SORORITÉ ET HUMANITÉ 👭

Stella, 37 ans est une céramiste de renom mais elle souffre de problèmes d'inspirations dûs à un manque profond. Celui de sa jumelle monozygote, l'instable et enflammée Louna dont elle est sans nouvelle depuis quinze ans...
Un jour à l'atelier, un sans-papier se présente avec un bébé, celui de Louna disparue depuis un mois. Stella n'a d'autre choix que de partir à la recherche de sa soeur. Des Charentes au Pays basque, elle va revisiter leur passé, remonter la trace de leurs souvenirs et tenter de ne faire qu'un avec les pensées de sa jumelle atteinte de bipolarité...

Dès la première page j'ai été embarquée par la magnifique plume d'Alice Moine. Avec justesse et sensibilité, l'autrice nous embarque dans un sublime roman, une histoire d'amour sororal malmené par ces humeurs qui fluctuent sans cesse...

"Moi qui était un peu ta mère. J'avais seulement sept minutes de plus que toi."
"... rapporté à toute une vie, ça ne compte presque pas. Les gens de chez nous disaient que j'étais l'aînée. J'ai pris ce rôle que l'on m'avait attribuée."

La lune et les étoiles. Louna et Stella. A tout jamais. L'aînée va tout tenter pour retrouver sa trace, remonter le temps, rendre visite à leurs souvenirs pour ne faire qu'une avec cette autre partie d'elle même dont elle si proche et si différente à la fois.

J'ai été tellement touchée par ce roman. Les émotions sont démultipliées et les personnages si attachants. Une magnifique ôde à la sororité. A ce lien si particulier qui perdure malgré l'absence, la maladie, le temps qui passe...

Bref, une très belle histoire portée par une plume qui l'est tout autant. Je recommande grandement ! 🤗

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Des jumelles Louna et Stella, une maman trop tôt disparue Sylvaine, et un papa Yann, qui tient le routier dans le plat pays que sont les Charentes. Et un nom de famille comme une sanction "Morte".
Stella est devenue céramiste de talent et vit à Bordeaux. Elle a un conjoint, galiériste, Joshua Stamp et elle doute : de son art, de son couple, de sa vie. L'alcool est le cataplasme qu'elle a choisi pour apaiser sa peine. C'est alors que surgit le mari de Louna, Sofiane et leur fils, Eddy. Louna a disparu une nouvelle fois : Louna est malade, Louna est bipolaire. Sofiane aime Louna, mais il est en situation irrégulière et ils voulaient se marier pour qu'il puisse rester officiellement.
Alors, pour retrouver sa soeur, Stella va remonter le temps : Pau, les Charentes, La grotte de la Verna, la maison familiale, toujours plus profond, toujours plus éloigné des hommes pour surmonter la crise et celle de sa soeur, pour devenir une et non être deux.
Il y a le pays basque de Hautes-Soules, celui de la mère, indomptée et lieu de bonheur pour les soeurs lorsqu'elles étaient petites, les chansons d'Eddy Mtichell, la fascination des trains de Louna, ses colères, son parcours chaotique, ses disparitions. Deux faces d'une seule médaille : l'une sage, l'autre folle, mais en fait deux personnes différentes, deux individualités qui renaissent dans des processus d'accouchements différents : celui de Stella, passe par le retour au pays basque et une rencontre avec un homme qui explore les profondeurs, pour Louna, c'est l'acceptation de sa maladie et son suivi.
J'ai été très touchée par ce livre car il décrit un univers que je ne connais que trop bien malheureusement, la bipolarité familiale. L'histoire ne finit pas toujours aussi bien que celle de Louna, mais la science fait des progrès tous les jours.

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Merci aux éditions Plon pour m'avoir confié cette lecture. Ce roman n'est pas le type de lecture que je fais principalement, préférant le polar, mais je me suis clairement laissé séduire par ce récit, qui transpire l'humanité. Je m'explique...

On fait la connaissance de Stella Morte, artiste céramiste de talent, qui malgré un passé difficile a tout pour être heureuse. Enfin selon les apparences... Un métier qui la passionne, un mari qui la soutient, un appartement/atelier magnifique, et un avenir radieux. Mais lorsque son passé re-surgit, sous les traits du mari et l'enfant de sa soeur jumelle disparu, tout bascule. Car même si la maladie de sa soeur et leur histoire commune les a éloignées, elle ne peut s'empêcher de tout plaquer pour partir à sa recherche, et peut-être se trouver elle-même...

Dès les premières pages, on se retrouve embarqué dans un voyage émotionnel qui va laisser des traces. La plume, très vivante, et fluide même s'il m'a fallu quelques pages pour m'adapter à la forme, mais j'ai été très vite prise au jeu. Elle livre une cascade d'émotions que l'on ne peut que ressentir.

L'amour sororal bien sûr, qui lie avec force deux soeurs jumelles, mais aussi cette quête de soi qui prend tout son sens. La remise en question de qui on est, et de ce qu'on veut, des priorités de sa vie force par l'intermédiaire de Stella, chaque lecteur à s'interroger sur son propre compte.

Peu à peu, l'héroïne suit les fils du passé qui vont la mener jusqu'à cette soeur, perdue de vue et pas toujours comprise, mais qu'elle ne peut s'empêcher de vouloir sauver. Une ode à la relation entre soeurs, au retour à ses racines, et à la force des émotions.

Porté par des personnages très attachants, et de toutes générations, ce récit m'a touché au-delà de ce que j'attendais. Je ne saurais donc que vous conseiller de le lire au plus vite.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Et nos yeux de reptiles guettant prudemment le danger, nos paupières un peu lourdes à demi fermées avec ces pupilles marron tirant vers l’orangé. C’est pour tout ça qu’on nous appelait les zombies. « Tiens, voilà les zombies ! », lançaient les routiers. On lisait dans leurs yeux la peur de l’étrange. Certains clients prétendaient qu’on était albinos alors qu’en vrai, on était simplement différentes. Pour eux, nous étions l’œuvre d’une fée. Pour d’autres, un mauvais présage. On ne ressemblait à personne du coin, sauf peut-être à maman qui souffrait de ces bavardages, elle qui aurait tant aimé rester dans l’ombre de sa vallée. Avec son physique à part, elle ressemblait à ces plantes déracinées condamnées à pousser hors sol.
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Elle a très peu parlé de vous mais c'est normal. La relations avec les gens qui vont bien sont toujours très complexes.
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Quand je faisais les vendanges, j’ai découvert le plaisir du cognac. De jour, je souffrais dans les parcelles, les mains meurtries par les sarments malgré mes gants. De nuit, avec les autres saisonniers dans nos tentes en bordure du domaine, nous buvions des bouteilles volées autour d’un feu de camp. Grande Champagne, Petite Champagne, Borderies, Fins Bois, Bons Bois et Bois Ordinaires, en quelques automnes, on les a tous goûtés. Ma préférence allait aux Bons Bois pour leurs arômes fruités. J’avais vingt-trois ans et peu d’idées concernant la suite. Mon diplôme des Beaux-Arts en poche ne valait pas grand-chose sur le marché du travail et je n’avais pas la moindre idée par où commencer.
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Un enfant, c’est des soucis. Il faut s’en occuper constamment. C’est comme le lait sur le feu, ça peut déborder à tout moment et l’élément se répandant partout – c’était souvent à l’élément liquide auquel j’avais pensé quand la question de l’enfant s’était posée – pouvait provoquer l’extinction de la flamme et par conséquent la fuite d’un gaz indécelable, inodore et invisible, capable de souffler biens et personnes d’un coup. Avec un enfant, il suffisait de si peu pour qu’il ne reste rien de tout ce qui avait été. Voilà pourquoi à l’aube de mes trente-sept ans, je n’avais pas d’enfant et que je n’en aurais jamais.
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Le souvenir de toi est comme un miroir déformant qui me renvoie une image peu flatteuse, celle d’une femme qui passe ses nuits à boire du cognac en quantité déraisonnable, ne couche jamais plus avec son mari mais finit la nuit avec son assistant, et n’a presque plus d’amies tant elle est maladivement obsédée par ce qu’elle crée. Une femme qui s’est laissé happer par les préoccupations de son complice intéressé par ce que rapportent ses ventes, par ces nouveaux marchés à conquérir, ces nouveaux concepts à explorer dans le seul but de se démarquer dans ce milieu saturé.
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