Ce petit livre met en parallèle ce que Goscinny et
Uderzo ont pu présenter des peuples gaulois et romains dans les aventures d'Astérix et la réalité historique de ce qu'étaient vraiment ces peuples et leurs coutumes. Chaque sujet est envisagé côté gaulois et côté romain et illustré – évidement – par des vignettes appropriées au thème abordé.
Bernard-Pierre Molin va, après avoir revu la vérité historique, rappeler ce qu'étaient les relations familiales, la vie sociale, le travail (enfin, sauf pour les riches romains…), les arts ou l'habitat. Les classes sociales de la Rome antique (citoyens romains, étrangers libres, esclaves et affranchis) ne sont pas si opposées au monde des tribus gauloises (les guerriers, les druides et bardes, et enfin les agriculteurs – éleveurs). le Gaulois, écologiste avant l'heure, construisait des cahutes en bois, dont il ne reste rien, quand les Romains bâtissaient en dur – et pour des siècles (se disent les touristes au Pont du Gard ou au Colisée). Côté gaulois, pas de jolis villages comme celui d'Astérix, mais de gros oppidums pour la défense, ou un habitat dispersé. Ce livre contient une foule d'informations qui remettent les idées en place.
De façon un peu inattendue, l'approche de Goscinny et
Uderzo était somme toute assez proche de la réalité. Les auteurs ont du potasser avant de se lancer. Évidemment, leur volonté de (gentiment) se moquer de notre époque à travers le village gaulois les a conduit à multiplier les anachronismes, mais à la base ils ont respecté leurs classiques.
Avé Goscinny, Avé
Uderzo, ceux qui vous ont lu vous saluent !