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EAN : 9791020904690
224 pages
Les liens qui libèrent (22/02/2017)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Ne faut-il pas rendre au terme « radicalité » sa beauté virulente et son énergie politique ? Tout est fait aujourd’hui pour identifier la radicalité aux gestes les plus meurtriers et aux opinions les plus asservies. La voici réduite à ne désigner que les convictions doctrinales et les stratégies d’endoctrinement. La radicalité, au contraire, fait appel au courage des ruptures constructives et à l’imagination la plus créatrice. La véritable urgence est bien pour nous... >Voir plus
Que lire après Confiscation : Des mots, des images et du tempsVoir plus
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je crois que si j’ai consacré tant d’années à la question de l’image et à celle des images, c’est peut-être pour défendre le principe de “la pensée malgré tout”. Cet enjeu concerne d’abord la fidélité à la parole et la fiabilité de son usage dans un monde dominé par le régime du spectacle. Il appartient au regard du promeneur d’embrasser l’horizon le plus large pour ne pas se laisser fasciner par ce que la surabondance des productions visuelles et sonores impose comme foyer d’incandescence dans l’organisation quotidienne de la terreur et de la jouissance, ce qui finalement revient au même. C’est toujours une modalité de la pornographie qui voudrait gagner du terrain et qui parfois semble y parvenir. Il s’agit donc de défendre la radicalité contre cette pornographie en cessant d’en faire un oxymore qui dit ensemble la révolte et l’asservissement.
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Les techniques les plus sophistiquées de la communication mondiale diffusent des messages d'une extrême banalité. Des demandes élémentaires reçoivent des réponses élémentaires en matière d'amour, de sexe, d'espoir, de plaisir et de relations dans un régime de dématérialisation et de désincarnation complète de toute expérience de rencontre. La désubjectivation du désir se laisse emporter par le flux des relances qui font miroiter les figures du sublime. C'est à ce besoin qu'il est nécessaire de répondre, non pour en abolir la force, mais au contraire pour la nourrir de ressources nouvelles, des savoirs et des gestes créatifs qui ouvrent la porte de l'émancipation.
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Tous les enseignements se trouvent soumis à des règles d'évaluation, de performance et de rapports comptables qui ont déprécié tout rapport de temps. Il faut aller vite, de plus en plus vite, qu'il s'agisse d'enseigner, de soigner, d'informer. La loi du capitalisme énoncée par Franklin, selon laquelle « le temps c'est de l'argent », n'a jamais été appliquée aussi implacablement.
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Ne pas entendre la sonorité épouvantable, le grondement apocalyptique des actes de terreur, c'est ne reconnaître de victimes que sur le seul versant de ceux que sacrifient les bourreaux. Le ravage est partout car les tueurs sont suicidaires. Il y a dans le nihilisme des terrorisants la rage de l'impuissance, le sombre éclat de la défaite. Le fantasme de surpuissance en est le revers, tant du côté des violences sécuritaires. Chacun pense que seule la force peut tout. Tout ainsi réduits aux rapports de force, où que nous nous tournions, c'est le libre jeu toujours conflictuel de la liberté elle-même qui est devenu à proprement parler inimaginable.
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4ème de couverture : Ne faut-il pas rendre au terme radicalité sa beauté et son énergie politique? Car tout est fait aujourd'hui pour identifier la radicalité aux gestes les plus meurtriers et aux opinions les plus asservies. La voici réduite à ne désigner que les convictions doctrinales et les stratégies d'endoctrinement. La radicalité, au contraire, fait appel au courage des ruptures constructives et à l'imagination la plus créatrice. La véritable urgence est bien pour nous le combat contre la confiscation des mots, des images et du temps.
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Videos de Marie-José Mondzain (16) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie-José Mondzain
Lecture par Greg Germain, Mariann Mathéus, Roberto Jean, Sophie Bourel & Steffy Glissant Accompagnés de Viktor Lazlo (chant), Marie-Claude Bottius (chant) & de Grégory Privat (piano) Mise en musique par le Trio Mahagony
« Every great dream begins with a dreamer. Always remember, you have within you the strength, the patience, and the passion to reach for the stars to change the world. »
Harriet Tubman

Il y a 20 ans, le 10 mai 2001, le Parlement français votait la loi reconnaissant la traite négrière et l'esclavage transatlantique comme crime contre l'humanité, loi portée et défendue par Christiane Taubira. le texte stipule en son article 1 :
« La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'Océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'Océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité. »
Dans son discours de présentation du projet de loi, Christiane Taubira déclarait :
« Nous sommes là pour dire que la traite et l'esclavage furent et sont un crime contre l'humanité ; que les textes juridiques ou ecclésiastiques qui les ont autorisés, organisés percutent la morale universelle ; qu'il est juste d'énoncer que c'est dans nos idéaux de justice, de fraternité, de solidarité, que nous puisons les raisons de dire que le crime doit être qualifié. Et inscrit dans la loi parce que la loi seule dira la parole solennelle au nom du peuple français. »
Pour commémorer ce mois des mémoires, l'institut du Tout-Monde présente un « Chaos-opéra » imaginé par Sylvie Glissant et Greg Germain.

Avec les textes de Christiane Taubira, Léon-Gontran Damas, Édouard Glissant, Patrick Chamoiseau, Eugène Pottier, Gaël Faye, Marie-José Mondzain, Monique Arien-Carrère, Dénètem Touam Bona, Nicole Cage, Nancy Morejón, Léonora Miano, Estelle Coppolani, Aimé Césaire, Toni Morrison …

Soirée proposée par l'Institut du Tout-Monde.
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Nous savons.
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