Maintenant et toujours d'Orval à Montmédy

Les pertes avaient été lourdes. Leur évidence empêchait quiconque d'en parler alors qu'elles affectaient énormément le gouverneur. Il ne comprenait pas pas pourquoi son offensive n'avait pas pris l'ennemi de court. Il eut rapidement réponse à ses questions : un homme avait déserté la place immédiatement après la décision de la contre-attaque.
-Un soldat, solitaire, lui confirma le comte de Mérode, qui cherchait à l'apaiser.
Jean d' Allamont était en rage:
-Un seul homme, quel qu'il soit, c'est trop !
Abandonner son poste et les siens, la pire des choses pour un soldat. La désertion, ce vice qui fait de la lâcheté une faiblesse et de la peur une vertu. Cette gangrène qui se répand et corrompt. Déserter, c'était trahir.

Le frère Charles savait la valeur de la forge pour l'abbaye. Le mélange de terre, de feu et d'air produisait le métal si utile à tant de choses. Et à la guerre, par malheur. L'abbaye possédait d'autres sites semblables mais celui d'Orval allait redevenir le plus important, même s'il était encore loin de fonctionner à plein rendement après sa remise en marche.