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Citations sur La folle du logis (50)

J'ai toujours pensé que la fiction est l'art primordial des humains. Pour exister, il faut se raconter et il y a beaucoup d'affabulation dans cette histoire de nous-mêmes : nous nous mentons, nous nous imaginons, nous nous leurrons.
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Il est vrai que des oeuvres atroces et d'une horrible facilité se vendent comme des petits pains en s'adressant à un public de lecteurs peu exigeants mais écrire un roman à la fois très mauvais et très populaire n'est pas à la portée du premier venu. Il faut pour cela avoir une certaine impudence ou être vraiment un peu simplet; il faut ne pas craindre de tricher, de flatter les bas instincts, et tout le monde ne sait pas le faire. J'ai l'impression que le bon écrivain ne peut que bien écrire, tout comme le mauvais n'est capable que d'écrire mal. Chacun écrit comme il peut car la littérature finit par devenir une fonction organique supplémentaire comme transpirer, par exemple, et on ne contrôle pas sa sueur: certains ruissellent au moindre effort tandis que d'autres restent parfaitement secs.
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C 'est d'ailleurs le cas pour toutes les enfances. J'ai toujours pensé que la fiction est l'art primordial des humains. Pour exister, il faut se raconter et il y a beaucoup d'affabulation dans cette histoire de nous-mêmes: nous nous mentons, nous nous imaginons, nous nous leurrons. (...)
Nous inventons nos souvenirs, ce qui revient à dire que nous nous inventons nous-mêmes car notre identité se trouve dans notre mémoire, dans le récit de notre biographie. Partant de là, nous pourrions en déduire que les êtres humains sont avant tout des romanciers, auteurs d'un roman unique dont l'écriture se poursuit tout au long de leur vie où ils se réservent le premier rôle. (p. 14)
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Pour écrire, dirai-je enfin, il faut garder quelque part un peu de son âme d'enfant. Il ne faut pas trop grandir. Qui sait, c'est peut être la raison de mon attirance pour les nains. (p. 78)
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Tous les écrivains nourrissent l'ambition de fixer le temps, de le retenir ne fut-ce qu'un instant grâce à un petit barrage de castor construit avec des mots. (p. 174)
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Mais, pour moi, il n'y a rien de comparable au métier de romancier: il permet non seulement de vivre d'autres vies mais aussi de les inventer. (...) Le roman, c'est la schizophrénie autorisée. (p. 28)
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Parler de littérature, c'est donc parler de la vie; de la nôtre et de celle des autres, de bonheur et de la douleur. Et c'est aussi parler d'amour car car la passion est la plus grande invention de nos vies inventées, l'ombre d'une nombre, le dormeur rêvant qu'il dort. Et, tout au fond, au-delà de nos fantasmagories et de nos délires, momentanément contenue par cette poignée de mots comme la digue de sable d'un enfant barre la route des vagues sur la plage, la Mort, si réelle, montre le bout de ses oreilles jaunes.
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Dans ces périodes amères, vous devez vous traîner jour après jour jusqu’à l’ordinateur, vous vous prenez par la peau du cou comme on transporte un chaton hors de la maison et, dans ces moments-là, vous sentez que vous êtes en train de gagner votre paradis car, de toute évidence, vous traversez le purgatoire.
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Aussi longtemps qu’ils restent dans les limbes rutilantes de l’imaginaire, dans le domaine des projets et des idées, nos livres sont absolument merveilleux, les meilleurs qu’on ait jamais écrit. C’est plus tard que les choses se gâtent, au moment où on se met à les fixer mot après mot dans la réalité, comme Nabokov épinglait ses malheureux papillons sur du liège, quand on les transforme inexorablement en choses mortes, en insectes crucifiés, même si alors on les recouvre de poudre d’o
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Et j'ai pensé: si tu savais combien de vies il peut y avoir en une seule vie. (p. 114)
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