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Les auteurs ont changé les noms mais les faits historiques sont fort bien relatés, et rendent l'émotion qui se dégage devant les ravages faits à la mer, aux poissons, aux coquillages, aux oiseaux, et face à la difficulté du nettoyage manuel, qui provoqua un grand élan de solidarité nationale.
On y voit bien aussi (et toujours d'actualité) l'attitude désastreuse des politiques, on voit le courage qu'il a fallu aux élus locaux pour tenir bon dans ce combat contre les géants du pétrole, leur persévérance et la résistance au désespoir...
Le dessin et les couleurs sont très beaux, réalistes, avec un petit côté naïf et de très belles représentations de la mer.
Il est possible aussi que l'émotion provoquée soit plus grande quand on est Breton, Finistérien de surcroît et qu'on a vécu ce drame à l'époque...
Le dossier à la fin est très intéressant et fait un point historique et chronologique.
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Bleu pétrole n'est le récit du naufrage de l'Amoco Cadiz le 16 mars 1978 mais celle de la lutte d'hommes et de femmes pour sauver leur patrimoine et faire que justice soit rendue et les pollueurs obligés de payer.

Gwénola Morizur n'était pas née au moment du drame ni pendant les années de lutte et de démarches en justice. Son enfance a été bercée par ce que sa famille racontait de ce drame et surtout de la lutte de son grand-père, porte-parole de la lutte contre les multinationales.

C'est un hommage à sa famille, à son grand-père paysan breton engagé pour les autres et pour préserver sa Bretagne, à sa grand-mère qui délaissera la peinture pour s'occuper de sa famille et qui cherchera à maintenir le lien entre tous les membres, à sa mère qui lui inspirera le personnage de Bleu, à son oncle engagé dans l'humanitaire. Leur point commun : faire pour les autres, défendre le droit.

Aucune personne n'ayant vécu le naufrage de l'Amoco Cadiz et la marée noire qui en a découlé, n'a oublié. Je me rappelle des images à la télévision, du visage catastrophé (comme à chaque nouvelle dramatique) du présentateur Roger Gicquel, de la formidable mobilisation partout en France pendant les vacances de Pâques pour venir aider et non être des voyeurs. Je me souviens des images des oiseaux mazoutés, des gens ramassant le mazout à la pelle, de la détresse des habitants malgré l'élan général de solidarité. Je savais qu'il y avait eu une action en justice et que la compagnie pétrolière avait été condamnée mais je ne savais pas qui étaient les hommes porteurs de cette action. Alors merci à Gwénola Morizur d'avoir mis son grand-père sous les projecteurs. le carnet explicatif final est un moyen précieux pour ne pas oublier mais aussi pour comprendre.

Les dessins de Fanny Montgermont sont d'un trait simple avec des couleurs lumineuses. Les vues des plages souillées sont prenantes. Les regards des personnages sont intenses et provoquent beaucoup d'émotions.

J'avais lu précédemment "Les montagnes russes" dont Gwénola Morizur a écrit le scénario. Elle décrivait avec beaucoup de sensibilité les difficultés d'un couple pour avoir un enfant. Il y a la même sensibilité dans "Bleu pétrole".

Beau texte et belle bd à lire.





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Avec un tel titre, une telle couverture et de telles autrices, je ne m'attendais pas à ça comme bd… Je pensais trouver un récit de la catastrophe de l'Amoco Cadiz mais si l'Amoco Cadiz est bien là, ce n'est pas à mon avis le sujet de cette histoire. le personnage autour de qui gravite cette histoire, c'est Léon Larze, un paysan plein d'énergie et d'envie de changer les choses autour de lui qui se retrouve maire de son village, sur la côte Nord du Finistère. Léon Larze, un personnage inspiré d'Alphonse Arzel (la proximité sonore n'est pas fortuite), le maire qui a été à la tête du combat juridique de 14 ans contre la Standard Oil, l'armateur de l'Amoco, un combat victorieux, une date importante pour la cause écologiste.
Et si Léon Larze est le pivot de l'histoire, c'est parce que le sujet principal de cette bande dessinée est sa famille, et l'impact de son combat, et plus largement de son engagement politique, sur cette famille. Alphone Arzel avait une femme et cinq enfants, Gwénola Morizur a donné à son personnage une femme et trois enfants, qui sont comme des condensés des cinq de la vraie vie. Et on a l'impression que plus Léon Larze s'investit, plus sa femme doit prendre en charge la ferme et la famille ; on a l'impression qu'il passe aussi un peu à côté de ses enfants, même s'il les aime. Et on voit comment chacun dans la famille réagit à la tragédie de l'Amoco Cadiz, ceux qui étaient loin et ont du mal à réaliser, ceux qui décident de se battre envers et contre tout, y consacrant leur vie et parfois celle de leurs proches, ceux qui font face dans le quotidien.
C'est un très beau sujet, mais il faut être prêt à ne pas lire l'épopée de l'Amoco Cadiz. Et puis je trouve que ce livre est un peu trop superficiel. le sujet n'est pas simple, mais il est ici traité sur une très longue durée en finalement peu de pages, ce qui fait que tout est suggéré plutôt que dit véritablement, et cela m'a un peu gênée. Et puis quand on lit les informations fournies à la fin sur la famille de l'autrice, la famille d'Alphonse Arzel, on se rend compte que sa femme était beaucoup moins effacée qu'elle n'est présentée dans le livre. J'imagine que cela sert le propos, mais je trouve cela un peu dommage.
Je sais que le dessin, avec ses traits assez nets et ses couleurs un peu passées, ne fait pas l'unanimité, mais j'ai bien aimé cette douceur pour traiter d'un sujet finalement très domestique. Ces images m'ont rappelé les bd de la revue que je lisais en étant ado, les bd de Tito. Rien de révolutionnaire donc, peut-être, mais un aspect familier qui me semble bien se marier avec le sujet.
En définitive, c'est une bande dessinée qui n'est pas sur le sujet auquel on s'attend, et c'est une bande dessinée dont le scénario me paraît trop lâche pour répondre aux attentes du lecteur. Ce n'est donc pour moi pas une réussite, malgré plusieurs belles planches. Et je ne peux m'empêcher, en refermant cette bd, de me demander ce qu'Alphonse Arzel en a pensé quand sa petite-fille la lui a fait lire. S'est-il rendu compte des répercussions de ses choix de vie sur sa famille ? le savait-il et en était-il triste, ou faisait-il semblant de l'ignorer, ou encore n'a-t-il rien vu ? Nous ne le saurons pas, et cela ne nous regarde probablement pas, mais cette bande dessinée pose beaucoup de questions, notamment ce qu'est une famille, et ce que les choix personnels signifient pour ceux qui nous entoure. Une interrogation qui va bien au-delà de l'histoire de l'Amoco Cadiz.
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Un ouvrage qui revient sur la catastrophe écologique du naufrage de l'Amoco Cadiz, raconté par la petite fille du maire de la commune principale touchée par la pollution.
Un récit qui mêle la vie de famille de ces bretons et la lutte contre l'armateur du pétrolier. Sur ce dernier point, c'est plutôt très léger, j'aurai aimé un peu plus de détails sur cette lutte de 14 ans pour obtenir une condamnation des responsables de la catastrophe. le nettoyage de la plage et les atteintes à l'environnement sont aussi très peu mises en avant ; tout comme l'impact sur la région et les hommes.
Je suis donc très déçu par ce livre qui n'arrive à émouvoir que dans de rares moments. le dessin est aussi trop terne à mon goût avec des couleurs pastels et un crayonné leger.
J'aurai aimé que l'auteur fasse passer plus d'émotions à travers cette catastrophe sans précédent, le récit manque d'ailleurs de liant pour espérer faire passer un message.
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Très jolie histoire.
Alors, vous allez me dire, pour une marée noire, parler de jolie histoire c'est fort.

Bien oui, derrière le drame, il y a les personnages et les histoires de chacun qui viennent s'ajouter et compléter le fait divers connu.

Que vous connaissiez l'histoire ou non je vous invite à la lire, c'est des dessins superbes et des couleurs qui apportent le ton à cette BD.
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"Comment donner un prix à ce qui n'en a pas " ? Problématique éprouvée par Alphonse Arzel, maire de Portsall (et grand-père de la scénariste), lieu du naufrage de l'Amoco Cadiz le 16 mars 1978. Les côtes bretonnes souillées, la faune, la flore détruites par 220 000 tonnes de pétrole peuvent-elles se compenser financièrement ?
Ce modeste maire au caractère bien trempé va unir tous les maires bretons et se battre contre la compagnie pétrolière américaine dans un combat donné perdu d'avance et dont il ressort victorieux.
Le récit narre également l'histoire d'une famille ébranlée par ce naufrage, une famille unie et déchirée par moments.
De très belles aquarelles, un récit familial tout en pudeur, un hommage à un homme exceptionnel, un combat qui en rejoint d'autres, un message d'espoir aussi puisque "Les désespérés ne se révoltent pas, la révolution est un message d'espoir." (Bakounine) et "un gagnant est un rêveur qui n'abandonne jamais" (Mandela)
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C'est le récit d'une catastrophe écologique au large de la Bretagne qui m'a beaucoup marqué durant mon enfance. 220 000 tonnes de pétrole brut défigurent près de 400 km de côtes bretonnes. Malheureusement, il y en a eu d'autres depuis et toujours au large de cette belle région qu'est la Bretagne. Oui, il faudrait faire payer plus sévèrement les pollueurs qui engendrent des millions de dollars sans se soucier des conséquences et des risques sur la nature.

C'est surtout le récit d'une petite famille de paysans dont le père va se tourner vers la politique pour améliorer le sort des bretons et dont le fils aîné va faire de l'action humanitaire en Bretagne. On va assister au massacre écologique par les yeux de la fille surnommé Bleu. Il y aura aussi le tout dernier malheureusement victime d'un handicap mais qui surmontera avec courage. Bref, j'ai bien aimé cet aspect familial qui met la catastrophe en arrière-plan.

Il y a beaucoup d'humanité et de tendresse dans ce récit habilement mené. Un graphisme assez réaliste qui est également parfaitement adapté à cette histoire qui se lit assez agréablement. Maintenant, le bleu pétrole n'est pas forcément ma couleur favorite.
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Bleu est née à Portsall dans le Finistère. Deuxième enfant d'une famille de trois, elle nous raconte son enfance dans un milieu rural et les difficultés d'un quotidien auprès d'un père fermier devenu maire de la commune à seulement 35 ans. Si les actions de ce dernier le font apprécier des habitants de leur petite commune, les riches propriétaires ont plus de mal à accepter d'être diriger par un paysan. Lorsqu'un pétrolier s'échoue sur les rochers de leur village, leur vie s'en voit changée à jamais. Bleu devient témoin de la catastrophe et du long procès qui va en découler.

Gwenola Morizur revient sur l'une des plus grandes marées de notre temps survenue le 16 mars 1978. Plus qu'une simple histoire, elle livre ici un véritable témoignage basé sur les anecdotes récupérées auprès de ses proches et l'histoire de sa famille. Au travers de sa jeune héroïne, elle livre un récit fort sur la lutte écologique dans laquelle ils se sont engagés pour punir les responsables, propriétaire du chargement de l'Amoco Cadiz. le dessin de Fanny Montgermont est sublime de réalisme, les traits de ses personnages mais aussi ses paysages nous transportent littéralement dans l'histoire. On pourrait peut-être reprocher la rapidité de l'enchaînement de certaines scènes mais cela ne dessert en rien le récit; au contraire, cela montre à quel point l'engagement de chacun est fort et ne faiblit pas avec le temps. Bleu Pétrole est une bande dessinée engagée qui montre que la ténacité et la persévérance sont de puissants atouts dans la lutte écologique.
Lien : https://sirthisandladythat.c..
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BD documentaire sur l'échouage du pétrolier Amoco Cadiz au large des côtes finistériennes en 1978. Gwenola, alias Bleu, a été bercée par le désastre de la marée noire et le procès contre l'armateur américain qui s'en est suivi. Cette BD s'en inspire. Elle nous rappelle aussi cette unité du peuple breton.

#BreizhMaBro #maréenoire #paysan #maire #procès #finistère
Lien : https://m.youtube.com/watch?..
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Du naufrage au procès de l'Amoco Cadiz, c'est ce longs parcours qui nous est narrer au travers de cette famille bretonne.
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