Le style et les références sociales des "Jeunes Filles" ont certes un peu vieilli mais la description des jeux de l'amour et du désamour reste saisissante. Qui Pierre Costals, l'écrivain à succès héros des "Jeunes filles", aime-t-il vraiment ? Solange, la jeune bourgeoise non dénuée de charme mais dont l'attrait se résume pour Costals à celui des conventions sociales (épouser pour faire comme les autres), Andrée, l'amoureuse éperdue dont il se moque sans pitié, ou encore ses maîtresses de passage ? L'amour de Costals est empreint d'un narcissisme assumé, presque revendiqué : les femmes qu'il croise sont avant tout le miroir de ses propres désirs, émois et trahisons. le plus troublant est peut-être que le livre (et ceux qui le suivent car "les jeunes filles" est à la fois le nom d'une série d'ouvrages et celui du premier d'entre eux) a, malgré sa critique parfois féroce des comportements féminins, rencontré un franc succès chez nous, les femmes...
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