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EAN : 9782130440949
128 pages
Presses Universitaires de France (01/10/1994)
3.58/5   6 notes
Résumé :

Ce texte sur Spinoza est écrit par l'un des meilleurs spécialistes du sujet. C'est une très bonne introduction destinée à devenir pour les étudiants l'ouvrage de référence indispensable sur la connaissance de l'oeuvre. L'auteur expose minutieusement le contexte dans lequel Spinoza a travaillé, avant de présenter ses ouvrages et son système, puis d'examiner la question du spinozisme, c'est-à-dire ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre est intéressant car il inclut la pensée de Spinoza dans son contexte historique tourmenté du 17 ème siècle hollandais. Relativement aisé de lecture, il donne quelques clés pour aborder les textes de ce philosophe magistral dont les compétences se trouvaient à la croisée des savoirs et qui mourut à 45 ans après avoir consacré sa vie à l'étude de l'homme face à lui-même, à la société et à Dieu.
On apprend aussi qu'il n'était pas le bonnet de nuit reclus qu'on imagine volontiers, enfermé dans sa chambre, une plume d'oie à la main et une vanité à son chevet : c'était un homme sociable, qui cultivait les amitiés intellectuelles et les échanges épistolaires.
Quelques amies remarquent avec dépit sa misogynie de nature à dévaluer la qualité de la pensée du grand homme, iconoclaste sur un grand nombre de sujet excepté sur celui de la privation de droits de la moitié de l'humanité (il exclut en effet les femmes du gouvernement de l'Etat, et même, semble-t-il du statut de sujet-citoyen.)
Cette observation procède, il me semble d'un anachronisme : depuis la Renaissance, la rage de dépouiller les femmes de leurs maigres pouvoirs antérieurs était telle qu'elle faisait partie de la mentalité commune. Un Spinoza du 21 ème siècle ne pourrait pas revendiquer cette exclusion du fait de sa philosophie même, constamment évolutive : c'est en effet l'une de ses particularités d'avoir renoncé au culte de la vérité éternelle figée sur son socle de bronze. Rien n'est vrai de toute éternité du fait des interactions qu'entretiennent les hommes entre eux et qui modifient continuellement les données antérieures : ni les rapports des citoyens- sujets avec l'Etat, ni l'interprétation des Ecritures, ni la connaissance scientifique. Ce qui subsiste, c'est le primat de l'entendement fondé sur la vision claire des lois de la nature, oeuvres d'un Dieu géomètre.
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Devant la philosophie, il y a deux sortes d'attitudes. La première, de loin la plus fréquente, consiste à refuser définitivement toute "prise de tête" sur ces sujets, surtout si c'est ardu. Mais on peut aussi tenter de comprendre vaille que vaille les subtilités des penseurs, pour s'approprier au moins une partie de leurs conceptions. J'essaie de le faire, occasionnellement, par quelques lectures.
L'oeuvre de B. Spinoza (notamment son "Ethique") est un monument de la philosophie, complexe et même obscur. Les mots particuliers qu'il écrit, et la "méthode géométrique" qu'il utilise, rendent sa pensée difficile d'accès. Pour moi, il n'a jamais été question de la découvrir dans son texte original: donc je n'ai lu que des ouvrages de vulgarisation, relativement brefs. La monographie publiée par J. Moreau dans la collection "Que sais-je ?" le mérite d'être assez courte et synthétique, et sans la volonté d'escamoter les grandes difficultés de la pensée de Spinoza. L'analyse en est faite dans le chapitre central (qui est placé entre sa biographie et un chapitre décrivant son héritage philosophique).
Je ne vais pas reprendre ici les idées-clé de Spinoza. Celui-ci a réussi le tour de force de déchaîner contre lui une violente hostilité de la part de toutes les communautés religieuses de son époque: catholique, calviniste et juive. Quelqu'un a même proposé une épitaphe: « Ci-gît Spinoza. Crachez sur sa tombe » ! Pour ses contemporains, le point d'achoppement essentiel était évidemment sa conception de Dieu: une entité infinie par essence, non personnalisée, s'identifiant avec la Nature, et qui n'a absolument rien à voir avec le mystère de l'Incarnation (par exemple). Pour nous, hommes du XXIème siècle, il n'y a pas nécessairement de quoi fouetter un chat... Mais, bien sûr, le système de Spinoza dépasse largement le seul sujet de Dieu. Une grande partie m'a échappé – mais quand même pas tout...
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