Black man

Lorsque l'on se lance dans ce genre de lecture, on en attend une simple chose : un divertissement. Dès les premiers chapitres, ce roman de Richard Morgan tient ses promesses. On passe un bon moment. Convenant peut-être plus à un lecteur mâle, cette histoire déborde d'un cocktail de muscles et de testostérone.
L'histoire se passe dans un futur féminisé où la guerre est un concept désuet. La vie se déroule au travers d' un consensus de règles établies. Dans cet univers qui tend à l'équilibre, subsistent pourtant les vestiges d'une race d'hommes génétiquement modifiés : les variantes 13. Conçus spécialement par le passé pour faire la guerre. Violents, sans compassion, et inaptes à la sociabilisation..., ils étaient parfaits pour les combats. Aujourd'hui la société les rejette et souhaite les voir tous disparaitre. Carl Marsalis est une variante treize, mais il a décidé de chasser les siens pour le compte des Nations-Unis. Il croisera le chemin d'une ancienne flic qui pourchasse un treize dévastateur.
Les différents personnages de cette aventure sont très complets. Chacun a sa propre personnalité décrite de façon claire. Une palette de tempéraments s'étale pour nous dépeindre une société future mais encore très proche de la notre. Pour l'action tant attendu dans ce genre d'ouvrage, on en a beaucoup, pour notre grand plaisir. le plus difficile est de mettre les scènes d'action en mots pour entrainer le lecteur au centre de l'action. Ici encore, l'auteur a réussi le pari. A chaque bagarre, les mots s'entrechoquent pour nous offrir une vision parfaite. On ressent la force des coups, on pense voir le sang et la sueur gicler, on entendrait presque le son des chocs et le sifflement des balles. Quel plaisir ! on s'y croirait ! Comme au cinoche !
Par contre, le nombre de pages de ce roman, 765 pages, est un frein au plaisir que prend le lecteur. Non que l'histoire ne soit pas intéressante, mais parce ce que trop de détails ont été ajoutés. Des descriptions, des explications politiques et scientifiques trop poussées gâchent un peu la légèreté de cette lecture.

Pour ma part j'aime ce style de romans-thriller SF- pour l' énergie, pour l'action et pour le coup d'adrénaline qu'il me procure. Donc de temps en temps, mon intérêt pour le livre s'émoussait. Mais parce que je savais que Carl Marsalis n'en avait pas encore fini, je continuais.

En conclusion, Black Man reste un bon livre de thriller SF, qui malgré le poids de ses 765 pages, nous offre un moment très divertissant.

Je remercie chaleureusement Milady et Livraddict pour ce partenariat.
Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..

Un polar SF globalement bien construit, assez violent et gonflé à la testostérone.
L'auteur décrit une société qui a dominé la génétique, créant des variantes destinées à faire les basses besognes.
Méprisées et pourchassées, ces variantes essaient de survivre à la marge. Carl Marsalis, notre héros est l'une de ces variantes a pour mission de retrouver ses semblables en fuite pour les enfermer ou les abattre. C'est comme ça qu'il se retrouve impliqué dans la résolution d'une série de meurtres ultra-violents.

Je reste cependant mitigée sur ma lecture. J'ai trouvé ce roman très long, beaucoup trop long. Et je n'ai pas aimé la façon qu'a l'auteur de nous laisser flotter dans son univers sans rien expliquer. On se retrouve projeté au milieu de scènes sans vraiment comprendre comment on en est arrivé là.
Si des éléments sont donnés au compte-goutte tout au long du roman, ça ne m'a pas suffit pour m'imprégner du livre et de ce que je lisais.
Dommage.

Black Man nous plonge dans un futur cyberpunk où les humains sont améliorés et où l'humanité a colonisé Mars. Cependant cette colonisation a complètement modifié les puissances politiques terrestres au profit d'organisations et au détriment des Pays, notamment des USA qui sont désormais séparés en deux entités. de plus pour faire face aux tensions mondiales, des humains améliorés, les 13, ont vu le jour pour s'occuper du sale travail. Contestés, les 13 ont ensuite été contrôlés voir éliminés. Black Man est l'histoire de l'un de ces 13, Carl Marsalis, qui chasse ses congénère pour parvenir à vivre parmi les humains. Lorsqu'un dangereux 13 se retrouve sur Terre et commence à semer des cadavres, c'est Carl que l'on vient voir pour y mettre un terme. Mais Marsalis se retrouve très vite pris dans un engrenage qui implique de nombreuses organisations bien trop puissantes...

Black Man est le second livre de Richard Morgan que je lis après Thin Air. Il se passe dans le même univers mais a été écrit 12 ans auparavant. Si Thin Air a été une grande réussite mêlant enquête et action, Black Man développe les mêmes caractéristiques ... mais en moins bien. le problème de ce livre est sa longueur : 760 pages qui devraient être réduites de moitié pour rendre l'ouvrage beaucoup plus agréable. le début du livre est très lent, l'univers se met en place mais le rythme ne tient pas le lecteur en haleine et il faut souvent se faire violence pour continuer. Quand les scènes d'actions font leurs apparitions, le roman reprend de l'intérêt mais ces phases d'actions sont cependant noyées dans une enquête qui peine à aboutir malgré les bonnes intuitions du héros.
Le livre a toutefois des points positifs notamment dans l'ambiance mis en scène par Richard Morgan. Au final l'histoire aurait gagnée à être plus condensée.

Je conseille ce livre aux amateurs du style cyberpunk toutefois tournez vous d'abord vers Thin Air qui est beaucoup plus abouti et plus plaisant à lire.

Un roman aux multiples thématiques qui tient autant du polar que de la hard fiction en passant par la psychologie introspective. On retrouve le style nerveux et l'atmosphère glauque d'Altered Carbon en plus fouillé mais en moins complexe avec une intrigue beaucoup plus linéaire et une mise en place plus longue et exhaustive. Richard Morgan s'attarde davantage sur la philosophie que sur l'action, mettant en exergue l'intolérance identitaire,, la peur de la différence, la dérive des religions ou du militarisme, renvoyant un reflet à peine imagé de notre société. L'ensemble souffre parfois de longueurs, d'une éthologie quelque peu complexe, mais pose de pertinentes questions aussi délicates qu'intéressantes sur notamment les manipulations génétiques ainsi que notre devenir.
Une histoire à l'univers soigné et aux personnages assez fascinants dans une palpitante intrigue à la superbe fin.

J'ai mis un temps fou à finir ce livre (deux semaines, tout est relatif).

Le début a été hyper laborieux, s'insérer dans ce monde au vocabulaire propre jamais expliqué, à l'histoire riche jamais développée et aux préjugés... Ma foi, certaines choses ne changent pas.

Le livre est divisé en plusieurs parties, mais je ne distingue pas forcément toujours le but de ce découpage.

Après, y'a des moments où en revanche, je n'ai pas pu lâcher le livre de quelques heures. Un peu paradoxal. Mais quand il y a de l'action, le livre a un attrait nouveau.

Malheureusement, l'histoire en dehors de ces passages me semble chaotique, peu plausible. L'homme que l'on traque le trois quart du livre, une fois trouvé, s'avère bien en dessous de ce que l'on peut attendre de lui.
Le mot de la fin est sympa, un peu détaché de toute ces manipulations, mais le dénouement de l'intrigue est trop tiré par les cheveux.

Et puis dans le fond, une athmosphère poisseuse, où on ne fait plus la guerre, youpi! on viole, drogue et prostitue, on est au choix, raciste, sexiste ou allumé de dieu, tout ce qu'il faut mais quel monde de rêve!
Tout ça parce que le monde est tellement féminisé qu'il n'y plus personnes avec les couilles pour se battre.
Je ne pense pas que ça satisfasse mon côté féministe.

Autre chose, le parcage des 13. Bon, d'accord, c'est un mécanisme de défense vieux comme le monde, mais là, je ne trouve aucune justification. Soit, ce sont des soldats entraînés et donc dangereux. Rien d'exceptionnel.
Soit, ils sont génétiquement modifiés, mais là encore, rien d'exceptionnel dans ce monde.
Soit, ce sont des types un brin aigris mais qui ne le serait pas dans ces circonstances?

isbn:9782352942320