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Petit livre par son nombre de pages mais grand par le nombre d'émotion qu'il éveille !
Une gentille fiction qui nous laisse à penser que la réalité a de loin dépassée ...
Et pourtant ce livre n'est que douceur et subtilité.
Amour de sa famille, fracassée par les souvenirs, mutilée par le cobalt, menacée par les difformités et les douleurs sur plusieurs générations.
Pudeur de sa condition misérable, de ses meurtrissures physiques et psychologiques.
Dignité face à l'injustice de ce quotidien cruelle, de cette avenir menaçant, jusqu'au rejet des autres castes et du mépris des "normaux "...
Respect de la vie alors qu'il n'est condition que de survie... respect d'autrui, des siens bien sûre mais aussi des étrangers de ceux qui pourraient être qualifiés de responsables....
Ce livre est très émouvant et bouleversant pour une occidentale comme moi qui n'a pas été éduquée dans la maîtrise des émotions !
" N'est ce pas étrange que les hommes et les écureuils aient, au fond les mêmes désirs : l'amour, la santé et la paix! Mais pourquoi faut il que, de nos jours, ces bien essentiels soient plus facilement accessibles aux écureuils qu'aux hommes ? "
A cette réflexion écrite au début des années 60, nous n'avons toujours pas de réponse à y apporter 60 ans plus tard !!!
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A travers le témoignage de Yuka, nous découvrons peu à peu toute la pudeur des relations sociales au Japon, qui nous confronte aux différence de cultures, de pensées, de bienséances etc...

Nous découvrons également et surtout toute l'atrocité d'une journée, qui, au delà de l'aspect visible, a enseveli et réduit à néant un nombre incalculable de vies.

C'est un témoignage appelé à graver dans la mémoire collective une supplication: Plus jamais Hiroshima!
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Un livre trés émouvant et pourtant trés pudique : la situation des nembres de la famille, leur maladie,tout est donné doucement par petites doses. On devine, toute la pudeur des familles japonaises est là . Et pourtant on découvre avec Sam, l'américain l'horreur d'Hiroshima.
Ce livre a reçu le prix Albert Schweitzer 1961.
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Je n'avais jamais osé réouvrir ce livre qui m'avait tellement marquée lors de sa lecture en classe de 4ème. Je me souvenais d'un livre dur derrière le style léger de l'auteure et la joyeuseté apparente de la narratrice. Je suis aussi chamboulée à 33 ans qu'à 13. Ce livre doux-amer raconte le quotidien après-guerre d'un fragment de famille survivant de la bombe H. "Qui fera le Nuremberg des vainqueurs ?" interroge la préface. Sûrement pas Yuka ni sa jeune soeur Ohatsu qui, par leur pudeur et leur humilité toutes japonaises, seront à jamais les victimes invisibles et silencieuses d'une catastrophe qui a incendié leur mère, leur ville, leurs corps et leur avenir, ainsi que tout espoir de relever un jour la tête, et ce pour des générations à venir.
Ce livre est triste car il est désespéré, on ne peut plus rien pour ces jeunes filles à la dignité sans faille qui cohabitent avec leur bourreau, ces radiations nichées au plus profond de leurs entrailles. Mais j'aime à penser que la forte Yuka et la petite Ohatsu m'ont accompagnée ces 20 dernières années, et ont participé à l'adulte sensible que je suis devenue. Je crois tant aux vertus de la lecture pour construire des humains meilleurs.
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Les fleurs d'Hiroshima, c'est la douceur d'une ambiance japonaise d'où aucune plainte ne s'échappe. 15 ans après Hiroshima, l'horreur est toujours là, omniprésente, dans le quotidien de ces japonais qui ont connu la bombe et qui continuent de la subir au quotidien. Dans le rejet des autres, dans leur pauvreté, dans leur isolement, dans la maladie, ils font preuve d'une pudeur et d'une dignité sans faille. L'arrivée d'un jeune américain dans le foyer de cette famille reconstruite, tout plein de l'innocence de ceux qui n'ont pas vécu l'horreur, va gentiment craqueler le mur de pudeur derrière lequel s'abritent ses hôtes. A Hiroshima on n'oublie pas, on vit avec...
J'ai aimé ce roman et la douceur de son écriture qu'aucun mot, même décrivant l'abomination, ne vient ébranler.
Lien : http://readviewed.skyrock.co..
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Yuka est l'une des survivantes d'Hiroshima. Elle et sa famille en conservent de nombreux stigmates. Pourtant, Yuka fait tout son possible pour oublier et faire oublier cette tragédie. Mais lorsqu'un jeune américain loue une chambre dans leur maison familiale tout devient plus compliqué.

Bien que l'autrice soit américaine, j'ai retrouvé la douceur et la délicatesse des romans japonais.

Il faut préciser que ce roman a été écrit en 1959 et que l'autrice ne relate ici uniquement les faits et informations détenues à ce moment-là.

C'est avec beaucoup de pudeur que s'apprivoisent "l'Américain" qui représente, à mon sens, la communauté internationale, et Yuka qui représente les survivants d'Hiroshima.

Un roman de 120 pages que je recommande fortement !!
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Ce roman publié en 1959 aux Etats-Unis reçut le « Prix Albert Schweitzer » en 1961.
Petit rappel historique : Lors de la seconde guerre mondiale, le Japon aveuglément soumis à son empereur attaque la Chine , bombarde Tientsin et l'Université de Nankin, après avoir quitté la Société des Nations et signé avec Hitler à berlin, une provocante alliance maritime. le Japon poursuivait le but de soumettre tout le Sud Est asiatique. C'est sans aucune déclaration de guerre préalable qu'il attaque la base américaine de Pearl Harbour avant de s'emparer de Manille et des Philippines. Avec l'attaque surprise de Pearl Harbour le japon qui pensait déstabiliser et traumatiser les Etats-Unis, vient au contraire de réveiller un géant endormi, qui, jusqu'alors, sous la pression de sa population, se tenait éloigné de la guerre faisant rage sur le vieux continent. Les Etats -Unis, suite à cette infamie, entrent en guerre.
Le 6 août 1945, Claude Eatherly, jeune pilote de 25 ans survole le Japon dans un avion de reconnaissance. Il est suivit d'un bombardier portant dans ses flancs une bombe d'un type nouveau, longue de trois mètres et pesant quatre tonnes, baptisée « Little boy ». Cette bombe, les habitants d'Hiroshima devaient l'appeler plus tard « pika-don » (lumière et bruit). A 8h15 Eatherly se trouve juste au-dessus d'Hiroshima et donne au bombardier l'ordre de larguer la bombe. A 8h16, Hiroshima fut effacée de la surface de la terre. Trois jours plus tard ce fut au tour de Nagasaki. En une minute, la bombe rasa Hiroshima puis Nagasaki et changea la tournure de la guerre mais elle laissa aussi un nombre importants de survivants irradiés qui furent exclus de la vie japonaise et portèrent pour les générations à venir les conséquences de cette explosion.
« Les fleurs d'Hiroshima » est un roman qui se situe quinze ans après la bombe. Sam Willoughby, un jeune américain en déplacement professionnel veut en profiter pour découvrir le vrai Japon. Au lieu d'aller à l'hôtel, il décide de loger chez Yuka-san qui fera tout pour le satisfaire afin qu'éventuellement il la recommande et lui envoie des clients car l'argent se fait rare pour eux. Mais Yuka-san doit avant tout lui cacher la réalité de la bombe car avec ses voisins, elle fait partie des « Hibakusha », ces survivants de la bombe qui font l'objet d'une sévère discrimination au sein de la population japonaise, en raison notamment de la croyance que leurs enfants seraient à coup sûr anormaux. Naturellement Sam pose des questions devant les visages sans oreilles et les cicatrices des voisins de Yuka-san. Quand Fumio, le mari de Yuka-san est hospitalisé, il n'est plus possible de lui cacher la triste réalité des conséquences des radiations de la bombe sur les survivants, même quinze ans après. Cette réalité frappe également de plein fouet la petite soeur de Yuka-san, la très belle Ohatsu-san, lorsque Hiroo, son amoureux, la présente à sa famille et qu'elle comprend qu'elle ne sera pas acceptée de par son statut de « Hibakusha » car il pourrait naître de cette union des enfants atteints de monstrueuses déformations. le jeune américain très atteint par ce qu'il découvre promet à Fumio, sur son lit de mort de témoigner à son retour aux Etats-Unis de ce qui est soigneusement caché au reste du monde.
Ce petit livre de 159 pages est édifiant . Il nous plonge dans le Japon des années 1960. Nous y découvrons la culture japonaise, le « ko » ,à savoir les raffinements de la politesse japonaise et surtout les ravages que font, encore quinze ans après, les radiations de la bombe atomique sur les survivants qui , en plus de leurs souffrances, sont exclus de la société japonaise.

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Je relis ce livre aujourd'hui c'est un roman que j'avais lu au collège il me semble. J'ai passé un bon moment avec cette immersion encore une fois une tragédie qui a touché tout un peuple et qui a laissé des traces indélébiles pour des décennies. C'est très bien écrit c'est poétique c'est un petit livre qui se lit très vite .
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Bonjour les lecteurs ..

La semaine débute avec ce livre très court (125p) écrit par une journaliste et romancière suédoise.

15 années ont passé depuis la catastrophe d'Hiroshima.
la ville se reconstruit petit à petit.
Yuka fait partie des survivant qui essayent de retrouver une vie normale. Elle tente de profiter des petits plaisirs de la vie quotidienne.
Sam est un jeune américain envoyé à Hiroshima par son entreprise et qui est l'hôte de yuka.
Deux cultures différentes se rencontrent: d'un côté la spontanéité et la joie de vivre de l'américain et face à lui le poids des traditions japonaises qui pèsent sur la jeune femme qui fait tout pour cacher ses souffrances et ses sentiments.
Petit à petit cependant, Yuka se confie à son ami ..
Sam va comprendre que beaucoup de survivants sont encore considérés comme des parias par beaucoup de leurs concitoyens non marqués par la catastrophe. Il ressortira bouleversé de cette expérience nippone.

Ce livre n'évoque pas le drame d'Hiroshima .. mais l'après.
L'auteur évoque la souffrance d'être un rescapé et les difficultés pour ceux-ci de retrouver une vie normale.
L'écriture est légère et l'auteure ne tombe jamais dans le misérabilisme et le tape-à-l'oeil malgré la gravité du sujet.
Tout est dit par petite touche et avec beaucoup de sensibilité.

"Les fleurs d'Hiroshima" font référence à ces fleurs que les japonais déposent sur le fleuve pour honorer les morts de la bombe car le fleuve est la seule tombe qu'ils peuvent fleurir. .

Un livre marquant !
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Une partie de la seconde guerre mondiale peu abordée et qui pourtant compte au rang des abominations commises ici du côté Alliés.
Mais ce roman se déroule quelques années après les événements. Il est fait de contrastes. de pudeur et de poésie... ces gens ne semblent faire preuve d'aucune colère envers ce touriste américain qu'ils reçoivent avec la plus grande hospitalité. Mais les horreurs, si bien dissimulées, commencent à apparaitre au fur et à mesure de la lecture. Et on imagine ces gens entre terreur et désespoir, brûler, fondre sur place... et les conséquences terribles et durables pour les survivants du nucléaire.
Même si ce livre ne m'a pas transportée, il m'a donné à voir cette tragédie sous un angle humain plutôt qu'historique, ce qui en vaut la peine.
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