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Citations sur Home (261)

"Tu vois ce que je veux dire? Ne compte que sur toi-même. Tu es libre. Rien ni personne n'est obligé de te secourir à part toi. Sème dans ton propre jardin. Tu es jeune, tu es une femme, ce qui implique de sérieuses restrictions dans les deux cas, mais tu es aussi une personne. Ne laisse pas Lenore ni un petit ami insignifiant, et sûrement pas un médecin démoniaque, décider qui tu es. C'est ça, l'esclavage. Quelque part au fond de toi, il y a cette personne libre dont je te parle. Trouve-la et laisse-la faire du bien dans le monde."
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C’est ça, l’esclavage. Quelque part au fond de toi, il y a cette personne libre dont je te parle. Trouve-la et laisse-la faire du bien dans le monde.
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Les époux qui avaient été agressés chuchotèrent entre eux ; elle, d’une voix douce, suppliante ; lui, avec insistance. Quand ils rentreront chez eux, il va la battre, se dit Franck. Et qui ne le ferait pas ? Être humilié en public, c’était une chose. Un homme pouvait s’en remettre. Ce qui était intolérable, c’était qu’une femme avait été témoin, sa femme, qui non seulement avait vu, mais avais osé tenter de lui porter secours ! Il n’avait pas pu se protéger et n’avait pas pu la protéger non plus, comme le prouvait la pierre qu’elle avait reçue au visage. Il faudrait qu’elle paye pour ce nez cassé. Encore et toujours.
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Fatigué et mal à l’aise, Frank quitta le restaurant et déambula dans les rues ; il s’arrêta brusquement en entendant un hurlement de trompette. Le son provenait du bas d’un petit escalier qui s’achevait devant une porte à moitié ouverte. Des voix approbatrices soulignaient le cri de l’instrument et si quelque chose pouvait refléter l’humeur de Frank, c’était cette note. Il entra. Il préférait le be-bop au blues et aux chansons d’amour qui rendent heureux. Après Hiroshima, les musiciens avaient compris aussi vite que quiconque que la bombe de Truman avait tout changé et que seuls le scat et le be-bop parvenaient à dire comment. A l’intérieur de la salle, petite et enfumée, une douzaine de spectateurs très attentifs faisaient face à un trio : trompette, piano et percussions. Le morceau n’en finissait pas et, hormis quelques-uns qui hochaient la tête, personne ne bougeait. La fumée flottait dans la pièce, les minutes s’écoulaient. Le visage du pianiste était luisant de sueur, comme celui du trompettiste…
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Voilà que revenait la rage incontrôlée, la haine de soi déguisée en faute de quelqu’un d’autre.
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Elle suivait toujours les conseils de Franck : elle reconnaissait les baies vénéneuses, criait quand elle était sur un territoire de serpents, apprenait l'usage médicinal des toiles d'araignées. Les consignes de Franck étaient précises ; ses avertissements, limpides.
Mais il ne l'avait jamais mise en garde contre les salauds.
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À présent, tout en battant les cartes, il demanda à Billy ce qui était arrivé au bras de son fils. Billy plaça ses mains en position de tir. "Un flic en voiture, dit-il. Le petit avait un pistolet à amorces. Huit ans, il courait d'un bout à l'autre du trottoir en pointant son jouet. Un péquenaud mal dégrossi trouvait que les autres flics sous-estimaient sa bite.
- Tu ne peux pas tirer sur un gamin comme ça, dit Franck.
- Les flics tirent sur tout ce qu'ils veulent. Ici, c'est une ville à émeutes.
[...]"
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- Le malheur s'annonce pas. C'est pour ça qu'il faut que tu restes éveillée, sinon, il franchit ta porte, c'est tout.
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- C'est bien lui. Jerome, dit Fish Eye en se donnant une tape sur les genoux. Il nous a raconté qu'on les avait ramenés d'Alabama, lui et son père. Attachés par une corde. On les a fait se battre. A coups de couteau.
- Non monsieur. Avec des crans d'arrêt. Ouais, des crans d'arrêt. » Salem cracha par-dessus la balustrade. « Il a dit qu'ils avaient été obligés de se battre à mort.
- Quoi ? » Frank sentit sa gorge se serrer.
« C'est exact. L'un des deux devaient mourir, sans quoi ils mourraient tous les deux. Les gens pariaient sur qui allait y rester. » Salem fronça les sourcils et se recroquevilla dans son fauteuil. (...)
- Ils ont fait pire que des combats de chiens. Ils ont transformé des hommes en chiens.
- Vous imaginez ça ? Monter le père contre le fils ?
- Paraît qu'il a dit à son père : « Non, Papa. Non »
- Son père lui a répondu : « T'es obligé. »
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Il recopia dans le guide de Green* des adresses et noms d' immeubles avec chambres à louer, d'hôtels où on ne le refoulerait pas.

* : Guide de voyage , à l'usage des Noirs , édité par Victor Green de 1936 à 1964.

[ PS: Voir le superbe film Green Book ...]
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