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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'histoire de cette sauvageonne trouvée dans une forêt de Champagne est intéressante (histoire vraie) : qui est-elle, d'où vient-elle, comment a-t-elle acquis cette intelligence instinctive, est-elle une meurtrière ??? Beaucoup de questions dont certaines réponses nous seront données au fil du récit, d'autres non car cette sauvageonne prénommée Marie-Angélique est amnésique et ne retrouvera que partiellement et au fil du temps la mémoire.
Elle est carnivore, bestiale mais douce avec les nourrissons, elle soulève bien des questions dans son entourage et passera des étapes très variées : passant du château d'un protecteur, à un couvent rigide, à la rue, puis passera sous la protection de la reine et bénéficiera d'un cadre de vie confortable et tiendra salon car son intelligence ravira les grands de cette époque.
Ce qui me gêne dans ce livre, et ce n'est bien sûr que mon avis, ce sont d'abord les illustrations : certes soignées mais parfois floues surtout dans les scènes de la bourgeoisie qui sont parfois sommaires, les périodes aussi peut être. Sûrement également pour évoquer les flash back car tout au long du récit on passe du présent aux souvenirs de la jeune femme mais par moment on se perd un peu, enfin je me suis un peu perdue.
On ne peut pas ne pas penser à l'Enfant Sauvage de Truffaut à la lecture du récit et l'on est très surpris de savoir que des enfants ont pu survivre de cette manière pendant des années à la fois loin et proche de la civilisation et de connaître leur devenir.
A la fin du récit il y a tout un recueil sur le travail de recherches que ce soit au niveau du dessin mais aussi sur les faits historiques réels en Champagne mais aussi à Paris sur cette étrange Marie- Angélique.

Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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C'est une histoire vraie assez passionnante que le destin de cette fille sauvage appelé Marie-Angélique le Blanc. Elle a prouvé qu'elle pouvait très bien s'insérer dans la société après avoir connue une vie à l'état sauvage.

Elle a dû traverser bien des épreuves depuis sa naissance sur le Nouveau Continent dans la région du Wisconsin. Fort heureusement, il y aura la noblesse à savoir le Duc d'Orléans puis la reine de France pour veiller sur son existence. J'avoue que je ne connaissais pas son histoire bien qu'il y ait déjà eu des cas d'enfant sauvage en France.

On peut reprocher à ce récit d'être un peu trop long. cependant, les scénaristes ont voulu faire durer le plaisir pour expliquer les différentes étapes de sa vie et surtout le fait de se remémorer un passé oublié. Ainsi, il y aura de nombreux flash-back mais pour une fois placé à bon escient. la lecture a été assez agréable grâce à un dessin tout en réalisme. Sauvage nous offre une bien belle histoire qui s'achève en parfaite harmonie.
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Quel destin singulier que celui de Marie-Angélique Leblanc. Née amérindienne, élevée par des colons, amenée en France, abandonnée, exploitée, enfant sauvage se nourrissant de viande crue et de grenouille, protégée de la couronne, novice, mendiante, dame donnant salon… toutes ses étiquettes sont peut-être les chapitres d'une vie complexe et édifiante.
Je dis 'peut-être' car malheureusement beaucoup de choses sont supposées même si certains faits sont véridiques et vérifiables. C'est tout à l'honneur des auteurs d'avoir pu créer une si belle histoire sur base des éléments parvenus jusqu'à nous. Outre la vie même de Marie-Angélique, certaines pistes sont lancées sur l'enjeu qu'elle a pu être entre les philosophes des Lumières et les autorités religieuses.
L'histoire est bien rythmée et intéressante.
Par contre, je suis moins convaincue par le dessin que j'ai trouvé assez inégal. Les traits en particuliers m'ont un peu laissée sur ma faim.
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Marie-Angélique Memmie le Blanc, Amérindienne devenue religieuse augustine et figure marquante du Siècle des Lumières après avoir été pendant plusieurs années une enfant sauvage, a connu une certaine notoriété durant sa vie et a fait l'objet d'une abondante documentation.
Considérée par le philosophe Écossais James Burnett qui la rencontre en 1765 comme "le personnage le plus extraordinaire de son temps", cette femme est tombée dans l'oubli aux 19ème et 20ème siècles.
Détrônée par d'autres cas d'enfants sauvages qui ont depuis lors été démontrés comme faux, elle n'en demeure pas moins le seul cas d'enfant sauvage réellement avéré qui après avoir vécu dix ans en forêt sans utiliser de langage articulé a pu se ré-acclimater, après de nombreuses difficultés, à la vie civile et apprendre à lire et à écrire, ce qui en fait un cas unique.
C'est à ce personnage au destin si particulier qu'ont décidé de consacrer un roman graphique Gaëlle Hersent, la dessinatrice, Aurélie Bévière et Jean-David Morvan, les scénaristes.

Je ne connaissais absolument pas l'existence de Marie-Angélique le Blanc avant d'ouvrir ce roman graphique sur lequel j'avais lu un article élogieux dans un magasine.
Aujourd'hui, j'en sais plus ce personnage qui a connu une certaine notoriété à l'époque des Lumières, notamment parce qu'elle tenait salon chez elle, et qui a eu une vie tout simplement fascinante : Amérindienne arrachée à son pays, une traversée en mer pour arriver à Marseille en pleine épidémie de peste noire, la fuite d'un patron l'ayant vraisemblablement abusée sexuellement avec une compagne Noire, la vie en forêt avec celle-ci pendant 10 ans puis le retour à la civilisation à Songy, l'éducation religieuse, la découverte du Seigneur et de la Vierge Marie, la vocation de religieuse, puis la femme instruite tenant salon chez elle, publiant son histoire et partageant son immense savoir des plantes avec autrui, et enfin cette femme recluse chez elle, ne cessant de déménager parce qu'elle a peur de se replonger dans son passé et d'affronter un acte qu'elle pense avoir commis.
Marie-Angélique est passée de l'ombre à la lumière avant de retourner dans l'ombre et de sombrer pendant plusieurs décennies dans l'oubli.
J'ai été touchée par l'histoire de cette femme, à la fois par la cruauté qui s'en dégage mais aussi par le sublime : "C'est incroyable qu'une sauvagesse ait pu apprendre si vite à lire et à écrire !".
J'ai été intriguée par bien des aspects de cette personne, notamment son aversion pour toute nourriture cuite qui perdurera pendant plusieurs années après son retour à la vie dite civilisée : "Effectivement le pain la fait vomir et elle mange surtout de la viande crue mais jamais des humains !", mais surtout par le regard qu'elle porte sur elle-même plusieurs années après et la justesse d'analyse qu'elle fait de son vécu passé : "Je ne pense pas que seul mon corps s'était adapté au mode de vie sauvage. C'est tout mon esprit qui était alors dans un état animal.".
Il est tout simplement incroyable qu'elle ait pu se réadapter ainsi à la vie, apprendre à lire et à écrire, et finir par devenir une femme très instruite pour son époque, mais aussi très libre, car bien peu de femmes pouvaient se vanter au 18ème siècle d'habiter seule chez elle.
Cette histoire vraie a donc été une révélation et a contribué pour beaucoup au plaisir que j'ai pris à lire ce roman graphique.
Mais au-delà de l'histoire, il y a également le graphisme qui joue un rôle important.
J'ai apprécié les contrastes que l'on y trouve, particulièrement dans le choix des couleurs, et le mouvement qui est donné à Marie-Angélique lorsque celle-ci retourner à la nature.
La nature et l'ambiance feutrée des salons sont en constante opposition, tout comme la violence de Marie-Angélique sauvage et la douceur de Marie-Angélique femme instruite.
Il y a certaines illustrations assez violentes par leur côté cru, la couverture en est un bel exemple, les auteurs n'ayant pas hésité à reproduire l'aspect bestial et animal de Marie-Angélique lorsqu'elle est dans sa période de vie sauvage; tandis que d'autres sont très royales et aristocrates.
En somme, il y a autant de contrastes à l'image qu'il y en a eu réellement dans la vie de Marie-Angélique le Blanc.
Là où je suis un peu plus partagée, c'est sur le dessin en lui-même.
Si j'aime l'aspect aquarelle du roman je suis un peu moins enthousiaste sur les traits des personnages, un peu trop simplistes à mon goût.
C'est bien le seul point que je reproche à ce roman graphique qui reste par ailleurs très intéressant à lire.

"Sauvage" a été une véritable découverte, ne serait-ce que pour le personnage de Marie-Angélique le Blanc qu'il contribue à mettre en lumière.
Un roman graphique à la fois beau et cruel à découvrir pour tou(te)s les féru(e)s et curieu(ses)x de faits divers historiques.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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La lecture peut nous faire découvrir des tas de choses et c'est ce que j'aime car apprendre ou approfondir des thématiques c'est s'enrichir. Par exemple, les cas d'enfants sauvages m'ont toujours intéressé, mais le cas de Marie-Angélique est plus étonnant encore car par deux fois, elle a quitté le monde des hommes, elle a failli mourir plusieurs fois et elle revient plus forte, plus brillante et fascinante que jamais.

Dommage que je n'ai pas plus apprécié que cela le graphisme de cette bande-dessinée. Il rend certes hommage à la vivacité et à la vitesse de cette jeune femme, mais il masque la finesse des traits, des cadres et autres détails qui peuvent être importants à mon sens.

Bon découpage et bon rendu de cette destinée pas si facile à raconter et à retracer.

Merci aux auteurs et éditeurs pour cette postface éclairante sur les choix faits pour la retranscription de cette vie extraordinaire.

C'est toutefois une récit à découvrir qui ne peut laisser indifférent.
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Ce roman graphique remonte en 1731 à la découverte d'une sauvage. Cette femme fait peur. Couverte de sang. Grognant dès qu'un homme la touche. Jugée sauvage puis possédée par le démon, elle est conduite au près des religieuses.

Ce qui fascine est son évolution. Elle apprend vite malgré les jugements de certains.

Un roman graphique très intéressant sur cette femme jugée beaucoup trop vite.
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Histoire vraie d'une enfant sauvage au féminin. La bande dessinée s'ouvre sur la découverte en 1731 de la jeune femme qui vit comme un animal dans les bois de la Marne. Elle est recueillie, placée chez les bonnes soeurs. Elle suscite la curiosité. Des aristocrates et des intellectuels du siècle des Lumières s'intéressent à elle. Au cours de flash-back, le lecteur entrevoit les origines de cette jeune Indienne née en 1712 en Amérique du Nord, et son parcours qui l'amènera enfant dans le port de Marseille, puis plus tard dans les bois de l'Est de la France.
Prendre connaissance de ce récit de vie singulier est le principal intérêt de ce roman graphique. Les traits inégaux du dessin m'ont peu convaincue, mais les ambiances sont bien différenciées par le choix de tons dominants de couleurs aquarelles selon les scènes de la vie de Marie Angélique le Blanc.
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Où l'on retrouve J.D Morvan, à des lieues de ce sur quoi on a pu le croiser chez nous. En effet, entre une version animalière de Sherlock Holmes, la bio de Jean Jaurès et cette évocation de la destinée d'une « sauvage » du XVIII° siècle, l'écart est grand. Pourtant la qualité est toujours au rendez-vous. On découvre avec étonnement la vie de Marie Angélique le Blanc qui va passer d'une tribu inuit aux cercles proches de la noblesse parisienne en l'espace d'une vie bien remplie en aventures et en drames. Sur cet album généreux (plus de 200 pages complétées d'un dossier sur le personnage), le scénariste est accompagné de Aurélie Bévière au scénario et de Gaëlle Hersent dont le dessin, inspiré ici par les peintres de l'époque, garde néanmoins un coté « jeunesse » pas inintéressant sur ce thème. Ils donnent leur version, fortement documentée, de l'existence d'un personnage hors du commun s'il en est. A lire en musique: http://bobd.over-blog.com/2015/02/destins-de-femmes-sauvage-vs-fedora.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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Je me souviens qu'à dix ans j'ai lu "Victor l'enfant sauvage" de la collection "J'aime lire" et le récit m'avait fasciné. Ces enfants sauvages à la frontière entre la nature et la civilisation bouleversent nos codes et remettent en question ce que signifie "être un homme". Ce récit biographique sur Marie-Angélique le Blanc, fille sauvage en plein siècle des Lumière, ne déroge pas à la règle et son comportement violent et animalier déroute les penseurs de l'époque. Je regrette que les auteurs n'aient pas plus approfondi cet aspect en nous montrant la nature des débats de cet époque ( seules quelques vignettes survolent le thème). J'ai aussi trouvé la chronologie difficile à suivre avec de nombreux flash back qui s'insèrent dans le récit de manière un peu artificielle. Cela reste un bon ouvrage qui a le mérite de nous faire découvrir le destin hors norme de cette femme oubliée.
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