Après un tome 10 qui fêtait les 10 ans de la série et qui a reçu le Prix Essentiel Jeunesse à Angoulême,
Jean-David Morvan et
Philippe Buchet poursuivent les aventures de leur héroïne aux marques blanches.
En faisant un bon dans le temps par rapport au tome précédent,
Jean-David Morvan évite de s'attarder sur le procès de Nävis. On retrouve la jeune femme destituée de ses fonctions officielle et interdite d'user de ses aptitudes au combat à des fins rémunératrices. Un tome avec une héroïne au chomage technique n'étant pas très intéressant, l'auteur va lui attribuer un nouveau rôle, au service de son avocat, Ehmté-Ciss-Ronn.
Nävis se retrouve ainsi dans un rôle de journaliste sur une nouvelle planète, afin d'y élucider le meurtre récent d'un groupe de sillagiens par des rebelles. Ce nouveau récit permet non seulement de retrouver Bobo en tant que samouraï, mais permet également aux auteurs de développer un "nouvel" univers. Malheureusement, cet univers ne s'avère pas si nouveau que cela car il est la transposition du Japon médiéval dans un univers SF. du coup, le mode de vie, la culture, etc de cette population s'avèrent moins dépaysant que prévu.
Jean-David Morvan s'inspire souvent de notre monde pour mettre en place les différents mondes de Sillage, mais ici l'analogie est trop frappante pour être véritablement originale. Néanmoins, l'auteur démontre son savoir lors de la mise en place de cette culture japonaise qu'il affectionne particulièrement.
L'album est également plus dynamique et moins introspectif que le précédent, avec une intrigue plus développée. On découvre également une héroïne plus mature qui cherche à comprendre et à assimiler cette étrange civilisation au lieu d'agir de manière totalement irréfléchie. Au niveau du graphisme
Philippe Buchet reste égal à lui-même et on le sent très à l'aise au sein de cet univers nippon qu'il connaît si bien et retranscrit ici à merveille.