AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Xoco tome 2 sur 4
EAN : 9782869673496
Vents d'Ouest (28/01/1997)
3.83/5   9 notes
Résumé :

New York, 1921. Un tueur en série terrorise la ville et l'enquête policière piétine. Les chargés de l'affaire ne savent plus quelle piste suivre. Celle d'un détraqué qui tue par folie ou celle d'un homme se livrant à des sacrifices rituels ? Ou peut-être bien les deux à la fois ... Xoco est un thriller fantastique haletant, mis en image par Ledroit pour les deux premiers volets, puis par Palma qui a brilla... >Voir plus
Que lire après Xoco, tome 2 : Notre Seigneur l'écorchéVoir plus
Sha, tome 1 : The Shadow One par Mills

Sha

Pat Mills

4.05★ (231)

3 tomes

Requiem, Chevalier Vampire, tome 1 : Résurrection par Mills

Requiem, Chevalier Vampire

Pat Mills

4.12★ (1882)

11 tomes

Yiu, tome 1 : Aux enfers par Jim

Yiu

Jim

3.82★ (178)

7 tomes

Appleseed, tome 1 par Shirow

Appleseed

Masamune Shirow

3.88★ (284)

5 tomes

Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ces armes servirent de psychopompes, ensuite de cocons.
-
Ce tome fait suite à Xoco, tome 1 : Papillon obsidienne (1994) qu'il faut avoir lu avant pour comprendre quelque chose. Il est le deuxième d'une tétralogie, composé de deux cycles illustrés par deux artistes différents, comprenant chacun deux albums. La parution originelle de ce tome date de 1996. Il a été réalisé par Thomas Mosdi pour le scénario, et par Olivier Ledroit pour les dessins et les couleurs. Il comprend soixante-deux pages de bande dessinée. Il se termine avec une lettre manuscrite de deux pages : Don Pedro Lhoyà de Contreras, évêque de Mexico, écrivant au gouverneur de Cuba pour l'informer du chargement de la Santa Luciana qui s'apprête à quitter Veracruz à destination de Cuba. Les deux premiers albums ont fait l'objet d'une réédition : Xoco - Cycle 1 : Tomes 1 et 2.

Le blizzard s'était abattu sur la cité, l'ensevelissant sous un épais linceul de glace. New York, hiver 1931. Dans une allée enneigée, un chat a aperçu un rat : il s'en approche doucement se voyant déjà en faire son dîner. Mais un coin de pancarte s'abat violemment sur son crâne : un sans-abri l'a tué net, avec la ferme intention d'en faire son dîner, lui aussi a trop faim. Il laisse sa pancarte par terre et sort de la ruelle avec le chat sous le bras, quand il avise un dollar par terre dans la neige. Il se penche pour le ramasser, et il se fait assommer à son tour. Deux hommes traînent le corps inanimé et l'un d'eux le met dans le coffre de leur voiture. Ils portent des gants, et le conducteur a une bague passée à son annulaire gauche avec un motif d'as de pique. Ils ne leur restent plus qu'à faire un saut au campement. Sur un journal, un titre annonce des disparitions mystérieuses de sans-abris. Dans un bureau dans le dernier étage d'un gratte-ciel, plusieurs individus discutent : l'un d'eux demande si l'autre est sûr de pouvoir le localiser. Son interlocuteur indique qu'il a déjà répondu. Oui, il est en mesure de le localiser pour peu qu'on le laisse se concentrer. D'une certaine manière, Itzlapalotl a été emprisonné et neutralisé, mais son essence est si particulière que sa seule présence perturbe l'équilibre du champ astral. Elle crée une sorte de vibration médiumnique caractéristique qui ira en s'amplifiant lorsqu'il s'approchera de Itzlapalotl. Il perçoit déjà sa présence. La sensation est incroyable. Il est à New York, pas très loin d'ici.

Dans un autre gratte-ciel de New York, Mona Griffit remercie son amie Daisy Steiberg de lui laisser son appartement, dans lequel elle est déjà entré avec Xoco, générant de lourds sous-entendus de son amie. Daisy s'en va, et Mona va retrouver Xoco dans le salon. Il lui indique qu'il va mieux, que la fièvre est passée. Pour le reste, tant qu'il ne sera pas détruit… Pour répondre à sa question, il ajoute que pour les Indiens Itzlapalotl est un mangeur d'âmes. Pour lui, c'est l'esprit maléfique qui a tué Lucio, son frère. Mona ajoute que Itzlapalotl a également tué son père à elle. Il continue : il doit retourner en Arizona, car plusieurs brujos doivent s'unir pour espérer l'anéantir.

Après avoir lu le tome un, le lecteur se prépare à un nouveau voyage sensoriel, avec une mise en page qui prend des risques, et des dessins s'aventurant vers l'expressionnisme. L'artiste commence doucement dans cette séquence avec le chat et le sans abri : une page sans texte avec des cases rectangulaires dotées d'une bordure, mais quand même une case verticale à gauche avec trois cases en drapeau à droite, et une case de la largeur de la page en bas. Dans la page suivante, la narration visuelle reste dans un format similaire, avec une vue du dessus à la verticale, à couper de souffle pour la dernière case en bas de page. En tournant la page, le lecteur observe que l'artiste joue avec un autre outil visuel : le leitmotiv, en l'occurrence la représentation d'une paire d'yeux, ou d'un oeil. Ceux du chat, puis celui du sans abri reflétant le bras armé qui s'abat vers lui, puis l'as de pique enchâssé dans du verre comme un oeil, puis une tache sur l'aile d'un papillon obsidienne également comme un oeil, puis le regard fixe de deux yeux rouges, puis les yeux de l'idole déjà répétés dans le tome un, puis un gros plan sur l'oeil du commissaire, etc. Ce motif se retrouve à intervalle régulier, jusqu'à la dernière page avec un gros plan sur les yeux de Mona Griffit. le motif récurrent de l'oeil prend un sens sinistre quand des victimes subissent une énucléation.

Le lecteur prend patience pour découvrir une construction de page échevelée dont Olivier Ledroit a le secret, se disant que finalement il ne va pas le faire. Il arrive dans le dernier quart du récit et les pages lui éclatent littéralement à la figure : des cases rectangulaires en insert sur des cases plus grandes où l'énergie crépite de partout, un insert mordant sur un autre insert dans une composition miroir opposant symétriquement fidèles et prédicateur, une contraposition de cases bleu acier et de cases orange brasier, une double page où les cases en feu semblent déchirer les cases nocturnes et réciproquement, jusqu'à l'apparition d'une entité infernale s'immisçant depuis l'autre côté dans un déchaînement de fibres charnelles établissant comme une structure entre les cases dans un jaillissement gore. L'artiste réalise également des prises de vue avec un angle inattendu dramatisant la scène : une vague silhouette humaine au travers d'une lucarne avec un croisillon, le reflet informe et inquiétant au bas d'une poche de perfusion, l'extrémité d'une canne désignant une trace de pneu dans la neige, une rame de métro semblant filer de nuit sur les nuages, Mona & Xoco courant pour fuir en vue du dessous, un gros plan sur un quart de la calandre d'une voiture, la réflexion de Mona & Xoco sur la surface arrondie d'une bouilloire, une vue subjective derrière une balle de fusil, un autre plan en contreplongée verticale depuis le sol pour regarder deux policiers contemplant un cadavre (c'est-à-dire la position dans laquelle se trouve le lecteur), etc.

L'artiste a opéré sa mue et ses illustrations donnent corps à l'angoisse surnaturelle de l'intrigue. le principe de l'invasion de la Terre par une entité maléfique venue du dehors constitue un grand classique à la saveur affadie par de nombreuses déclinaisons pas toujours inspirées. Les cases prouvent à maintes reprises l'investissement total de Ledroit pour donner à voir ces cauchemars, pour les penser, leur donner de l'épaisseur et de la cohérence, sans se contenter de resservir des visuels convenus et prêts à l'emploi. Certes la vision d'une gigantesque cité dominée par une construction écrasante s'inscrit dans les clichés du genre, mais dans cette case le dessinateur place son rendu à la frontière entre les gratte-ciels de New York et des bâtiments anciens, baignant dans une lumière orangée entre crépuscule et incendie, avec en premier plan un papillon obsidienne étranger à ces immeubles artificiels, tout en étant pleinement intégré à cette sensation de fin du monde. Certes un être humain dont la chair revêt une consistance liquide alors qu'elle semble comme aspirée pour être détachée des os constitue une image classique, mais l'artiste travaille sur la texture, la forme des jets sanguinolents, les giclures, la viscosité, pour sensation d'arrachage insoutenable. Autant de moments fantasmagoriques intenses et originaux.

Le lecteur entretient des attentes un peu limitées concernant l'histoire : une entité maléfique que des individus ont décidé de vénérer et d'aider en espérant en recevoir une forme de pouvoir, totalement aveugles au fait qu'ils se feront massacrer comme tout le monde, quelques meurtres et une enquête menée par deux valeureux héros. Il y a de cela au début : des clochards enlevés certainement pour servir de sacrifice humain, une entité désincarnée très méchante et très mystérieuse, des policiers qui remontent la piste avec plusieurs années de retard, Mona Griffit dépassée par les événements et le pauvre chaman Xoco pas très efficace. Il y a même un vieux sage Morgan Miller qui vient pour les guider, ainsi qu'une société secrète Les enfants de l'aube qui oeuvre clandestinement depuis plusieurs décennies. Mais bon, la narration visuelle emporte le lecteur ailleurs, et cela lui suffit. Lorsque l'inspecteur Willy va visiter le lieutenant Vincente Lazzari dans un asile à Seattle, le scénariste intègre deux pages de texte, des rapports de médecins sur le cas clinique de Lazzari, qui occupent un tiers de la page et apporte de la consistance à l'affaire du meurtre d'Ambrose Griffit en 1921.Finalement Morgan Miller ne vient pas leur apporter une solution artificielle, mais évoquer le passé, leur exposer l'histoire de la formation du club des enfants de l'aube, et la récupération d'un vieux coffre du seizième siècle. Plus inattendu encore, l'auteur relie quelques éléments de la mythologie aztèque avec un principe de psychopompe et une métaphore sur la puissance des émotions intenses. Cela participe à construire une identité et une fonction spécifique pour l'entité maléfique venue du dehors qui perd son caractère générique et insipide pour devenir un danger plus incarné.

Venu pour un spectacle apocalyptique, le lecteur est servi par la narration visuelle d'Olivier Ledroit qui gagne en confiance et en inventivité pour finir sur des pages de toute beauté, dégageant un lyrisme teinté de gothisme et de gore, un spectacle intense. Il s'avère que l'intrigue gagne elle aussi en épaisseur pour s'élever au-dessus de la créature générique et devenir l'incarnation d'une vraie malfaisance.
Commenter  J’apprécie          210
Tout en poursuivant les Chroniques de la Lune Noire, Ledroit s'offre un thriller ésotérique, quasi lovecraftien, scénarisé par Mosdi. Entre les rouages assez obscurs parfois du scénario, le point fort, pour moi, de ce tome, ce sont les cadrages et les expérimentations de mises en page. Des vignettes un peu partout en surimpression d'une planche sans marge et qui déborde sur la page d'à-côté... des cases imbriquées les unes dans les autres et qui se lisent dans le sens qu'on veut... des cadrages sur un oeil, un doigt, un détail... qui révèle un plan plus large... On sent que Ledroit se fait plaisir, et personnellement j'adore ça aussi.

Rayon scénario, Mona Griffit et l'indien continuent leur enquête pour récupérer le couteau sacrificiel dans lequel s'est logé l'esprit (et la puissance) d'Itzlapalotl, Notre Seigneur l'Ecorché. Evidemment, il y a du monde sur le coup. La police, les Brujos, c-à-d les sorciers, shamans, qui rejoignent l'indien à New York, les anciens membres d'un cercle ésotérique appelé les Enfants de l'Aube, et la mafia menée par un médium qui souhaite procéder à un rituel d'invocation afin de faire sortir Itzlapalotl du couteau.

C'est parfois un peu trop sombre dans la mise en couleur. Et la police de caractère n'est pas toujours des plus lisibles. Mais il se dégage une ambiance glauque et morbide fort appréciable.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai dû relire le tome 1 pour me remettre dans le scénario, mais toujours des dessins aussi poignant de Ledroit.
La magie indienne opère et l'ambiance nous emporte. Mosdi est vraiment retord et Ledroit est époustouflant.
A lire te à relire et regarder à l'infini pour saisir tous les détails.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Interpellé dans Beech Wood, le patient a été conduit à l’hôpital Rafferson et confié à mes soins. Il traverse actuellement un épisode délirant, dont les thèmes et les mécanismes, par leur multiplicité, indiquent sans conteste une schizophrénie aigüe. Il est d’ores et déjà établi que le facteur déclenchant est la prise massive de mescaline, alcaloïde extrait du Peyotl. Précisons qu’au délire du patient s’associent des troubles de l’humeur, phases d’excitation et d’angoisse se succédant. Comme il est courant en pareil cas, le délire est difficile à comprendre et à suivre, voire tout à fait incohérent. L’on note chez cet homme un mélange d’interprétations et d’intuitions délirantes. Ses hallucinations affectent l’ensemble des appareils sensoriels de manière intense. La thématique délirante est étonnamment riche. Ainsi le mal a la conviction qu’on lui veut du mal. Des diableros le poursuivent sans relâche, aussi bien dans notre monde que dans celui des esprits. Ils le guettent et veulent vider son cerveau de la moindre pensée. Par ailleurs, il est question d’une injustice. Le malade, lieutenant de police aurait été dessaisi d’une affaire qu’il estime loin d’être close. En fait, il vient d’être muté à Seattle, état de Washington, avec une progression notable au tableau d’avancement. Parfois, le patient éprouve la sensation de courants magnétiques parcourant son être. S’en suit une période de dépersonnalisation liée à une perte de l’identité corporelle. Le patient dit qu’il ne perçoit plus les limites de son corps, que celui-ci ne lui appartient plus. Cette expérience, tout d’abord terriblement angoissante pour lui, ouvre la plupart du temps sur une phase d’excitation accompagnée du sentiment d’évoluer dans un autre univers que le nôtre. Bien sûr, le malade n’a pas conscience du caractère pathologique de son état. Il est intimement persuadé de la réalité de ses expériences. Je pense qu’il pourrait être dangereux pour son entourage, voire pour lui-même. D’où la nécessité de le traiter contre son gré, avec accord préalable des autorités. À ce stade, mon pronostic quant à l’évolution de son cas est défavorable. Dans les semaines à venir, nous devrions assister à une résolution complète de la phase aigüe de sa schizophrénie, mais celle-ci devrait conduire […]
Commenter  J’apprécie          60
Ton père avait élaboré une théorie. La peur, la douleur, disait-il, la haine ou l’amour, toutes les émotions en fait dégagent de subtiles énergies qui lorsqu’elles sont suffisamment intenses et nombreuses s’organisent pour former des entités éthérées, primaires mais autonomes, appelées Larves. Les larves, comme toute créature vivante, cherchent âprement à survivre. Pour cela, il leur faut se nourrir de nouvelles émotions. Si elles y parviennent, elles se développent et acquièrent une certaine forme d’intelligence. Les plus évoluées peuvent voyager d’une sphère à une autre. Celles qualifiées de positives quittent notre sphère pour de plus élevées. Mais les plus villes continuent de rôder, avides, autour de nous. Les émotions libérées lors des cérémonies sacrificielles aztèques se focalisèrent sur le couteau des prêtres. Ces armes servirent de psychopompes, ensuite de cocons à l’intérieur desquels des larves prirent forme. En raison de la nature barbare de ce qui les a engendrées, puis nourries, ces larves devinrent des esprits prédateurs terrifiants. Parmi lesquels, le plus monstrueux de tous, Itzlapalotl !!
Commenter  J’apprécie          40
Vous êtes les élus, vous les déshérités mis si injustement au ban de la société ! Vous, qui hier encore périssiez de faim et de froid sous le regard indifférent des nantis. Vous tenez enfin votre vengeance !! Mais plus encore, après tant de siècles, vous est échu le fabuleux privilège de monter les marches du temple pour inaugurer une ère nouvelle ! Il ne peut y avoir de destinée plus grandiose que la vôtre ! Vous avez bu le breuvage d’immortalité ! Bientôt vous marcherez aux côtés de notre seigneur l’Écorché !
Commenter  J’apprécie          90
Perquisition immédiate au domicile de ce fumier avec toute latitude pour agir, eu égard aux pertes subies dans la matinée… On déboule ! Le domicile en question, c’était tout simplement l’hôtel particulier qui servait de lieu de réunion aux Enfants de l’Aube. Dans la cave, nos gars ont trouvé une chaudière à charbon, et dedans… Les restes calcinés de plusieurs corps ! Et ce n’est pas tout ! À l’étage, pas de Sandrics, bien sûr. Mais bien rangés dans des bocaux, flottant dans le formol, des yeux… Des yeux qui avaient appartenu à des gens comme toi et moi juste avant qu’un tordu ne prenne son pied à les crever avec un stylet, pour ensuite en faire une foutue collection !!
Commenter  J’apprécie          40
Tu es l’incarnation d’une barbarie à laquelle nous aspirons du plus profond de nos êtres. Tu es cette part originelle de nous-mêmes. Tu es cette primitive noirceur en nos âmes que la civilisation voudrait éradiquer, et qu’elle étouffe à force d’hypocrisie. Tu es cette primitive noirceur en nos âmes. Nous voulons être les cavaliers de l’Apocalypse. Mettre ce monde à feu et à sang, faire de cette terre une sphère crépusculaire afin d’en être les maîtres impitoyables. Nous voulons t’élever un temple entre les étoiles, épancher ta soif insatiable sur l’autel d’un univers sépulcral !!
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Thomas Mosdi (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Mosdi
Cliff & Co .Bande annonce de la bande dessinée Cliff & Co de Mosdi et Winoc, publiée chez Grand Angle.Plus d'informations sur www.angle.fr.
autres livres classés : ésotérismeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (29) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2865 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}