Beaucoup de mots dans ce livre.. beaucoup trop... et trop confus...insuffisants pour convaincre. le message en ressort dilué et peu clair.
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J'avais inconsciemment besoin de la maladie d'autrui pour justifier le médecin et le guérisseur. Bref, tout ce que «je» vivais (humeurs, fantasmes, espoirs, craintes, tous mes travaux et plus particulièrement ma quête d'une conscience supérieure) servait à me créer «moi» : autant de formes de narcissisme, autant de façons de nier le Divin.
Le plus difficile dans tout cela était d'admettre que jamais je n'avais aimé qui que ce fût pour lui-même. L'amour que je croyais avoir éprouvé n'était que la plus puissante des forces de définition de soi, la manière la plus habile de me justifier. Jamais ceux que je dis aimer n'avaient véritablement compté pour moi. Seule importait la façon dont je pouvais me reconnaître à travers eux. Je comprenais pour la première fois que le narcissisme n'est pas une simple vanité, mais qu’il est l'essence même de la conscience sujet/objet. Nous ne recherchons à l'extérieur qu'un miroir qui puisse refléter notre vie, où nous ne regardons que nous mêmes.
Il est beaucoup plus facile – trop facile – d'affirmer notre identité en nous mettant, autant que faire se peut, au service de nobles causes qui visent à transformer notre monde en un monde meilleur. De tels efforts contribuent certainement au déclenchement de la transformation ; mais nous devons aussi regarder en face le fait qu'un véritable changement est de loin plus radical et exigeant. Cela dépasse tout concept, tout espoir que nous puissions avoir d'une vie meilleure. Si nos efforts nous apportent estime de soi et auto-satisfaction, au point que nous nous détournions complètement d'une recherche plus profonde, ils peuvent en fin de compte infirmer notre vitalité et réduire les possibilités qui s'offrent à nous de changer fondamentalement notre conscience.
La transformation tient du désir et de l'intention, mais participe également de l'intuition et du lâcher-prise.
Je vis défiler devant moi, une à une, toutes les visions que je m'étais forgées, et même les plus nobles d'entre elles - ma carrière de médecin, mes travaux sur la guérison et l'enseignement que je dispensais - s’avérèrent n'avoir été qu'égoïsme fondamental, en vue de construire ce «moi ». C'était moi cherchant à me créer moi-même (l'ego créant une identité) sans jamais, ne fût -ce qu'un instant, avoir le moindre élan désintéressé sincère, véritable. Il fallait que l'on ait besoin de moi.
A l'instant où le papillon noir se posa sur mon front, toutes ces questions s'évanouirent. La vie m'apparut alors avoir une signification et une valeur fondamentales et immuables, dont l'accès ne demandait aucun cheminement. De tout temps cette valeur avait existé, et à jamais elle demeurait. Je percevais et connaissais notre complétude, non pas à partir d'une quelconque conviction idéologique, mais parce que mon identité était complète. Toutes mes questions sur le sens de la vie trouvèrent leur réponse dans ce sentiment de totalité.
Que deux personnes, ou davantage…
parviennent ensemble à une attention sans obstruction,
ou le Soi ne s’implique pas,
est l’un des plus grands miracles de la vie
Richard Moss présente son dernier ouvrage paru en avril 2012 aux éditions Le Souffle d'Or : Plénitude, empathie et résilience ; Apprendre le Pouvoir de la Présence.