C'est un très beau livre qui ressemble beaucoup à la méthode Sedona. L'auteur nous exhorte à prendre connaissance de nos identifications aux pensées et émotions et de les transcender grâce à la conscience, qui à la manière du soleil, est toujours présente derrière les nuages les plus noirs que constituent les blocages de l'énergie des pensées et émotions qui squattent le flot du moment présent.
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J’entends sans arrêt des personnes dire qu’elles «se cherchent». Mais ce qu’elles disent en réalité, c’est qu’elles passent leur temps à rejeter ce qui est en elles ou dans leur vie. Nous ne pouvons pas nous chercher car nous ne pouvons pas nous perdre ; chaque sentiment, chaque pensée, et la qualité de vie qu’ils apportent, est le Soi. Résistez et la souffrance s’ensuivra. Accueillez avec une tendre attention, et la plénitude s’ensuivra. La beauté est dans l’œil de celui qui regarde, de même que la laideur. Nous nous accueillons à chaque instant dans notre être et la façon dont nous accueillons est la façon dont nous nous sentons accueillis. C’est la réalité du présent.
Plus notre esprit s'éloigne du présent, plus nous nous mettons à fonctionner sur un mode émotionnel limité. Un faible niveau d'énergie représente un rétrécissement de la conscience, et nous nous sentons diminué et isolé. Nous devenons dogmatique, inflexible et craintif. Alors, nous nous transformons en victime de la peur, de la colère, de la méfiance, du besoin et autres émotions potentiellement destructrices. Moins disponibles, les prodigieuses profondeurs de notre conscience élargie peuvent même devenir menaçantes. Notre aptitude innée à la joie de vivre disparaît. Au lieu de nous sentir relié à nous-même et d'accueillir la vie avec la totalité de notre être, nous vivons de plus en plus dans un soi factice et rigide, composé pour nous protéger de ce que nous ne voulons pas ressentir.
Dans cet état d'esprit, à la fois protecteur et limité, nous devenons un spectateur, le plus critique, et croyons que nous sommes — et que le monde est — ce que nous en pensons. Lorsque nous agissons sur ce mode d'évitement, penser sur nous, les autres et le reste du monde devient notre passe-temps favori, parce que nous ne savons pas ressentir notre profondeur dans l'« instant-Présent », ni goûter la vie directement. À terme, notre esprit finit par adopter une conduite addictive, vivant de plus en plus dissocié de l'immédiateté de notre être. C'est la raison fondamentale pour laquelle nous sommes si insatisfait de nous-même et manquons d'empathie envers les autres.
Le premier enseignant de l'esprit non éveillé est la peur. Enfant, nous vivons en permanence dans le présent, transparent à l'amour, mais aussi vulnérable à tous les traumatismes. Pour survivre émotionnellement, nous apprenons à projeter notre esprit loin de toute sensation bouleversante, comme la solitude ou la honte. Nous soustrayons notre conscience au présent, là où les émotions sont potentiellement les plus vivantes et les plus intenses. Progressivement, nous nous conditionnons à éviter le présent, et de ce fait, notre intimité avec nous-même et la vie s'amenuise.
Celui qui aime, aime l'amour
et, aimant l'amour,
forme un cercle si complet
qu'il n'est pas de fin à l'amour.
- SAINT BERNARD-
Richard Moss présente son dernier ouvrage paru en avril 2012 aux éditions Le Souffle d'Or : Plénitude, empathie et résilience ; Apprendre le Pouvoir de la Présence.