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EAN : 9782020102605
316 pages
Seuil (01/10/1988)
4/5   6 notes
Résumé :

" La France est paysanne. " Ce mot célèbre des débuts de la IIIe République est resté une réalité massive jusqu'à l'aube des années 50. C'est dire si la société d'aujourd'hui est encore profondément marquée par ses origines rurales.Annie Moulin retrace cependant dans ce livre l'évolution d'un milieu très composite - à travers ses variations régionales, économiques et... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Au début de la Vè République, bon nombre de dirigeants de la FNSEA sont désemparés. Ils ont soutenu l'arrivée au pouvoir du Général de Gaulle qui tient à l'occasion sur la paysannerie des propos nostalgiques peu différents du langage de la plupart de ses prédécesseurs. Mais l'effacement du Parlement rend en grande partie inefficace le groupe de pression paysan qui avait réussi à obtenir de la IVè République l'indexation des prix agricoles. Or, à la fin de 1958, les rapports Rueff et Armand dressent un tableau sans complaisance de l'état de l'agriculture. Ils considèrent que son retard fait obstacle à la croissance française et que les prix agricoles sont facteurs d'inflation. L'indexation est supprimée en février 1959. Commence alors une longue période d'opposition violente, dans un contexte politique particulièrement difficile pour le pouvoir. Les gaullistes, qui ne disposent pas de relais leur permettant d'agir sur la paysannerie, tentent de s'appuyer sur le CNJA. Une représentativité nationale égale à celle de la FNSEA lui est reconnue et des crédits lui sont alloués. Plutôt qu'une politique de haut prix favorables aux plus gros exploitants, la CNJA défend la nécessité d'une intervention de l'Etat dans le domaine des structures afin de libérer des terres pour les jeunes.
(...)
Les deux lois de 1960 et 1962, issues de longues négociations, son par bien des aspects un compromis. Il s'en dégage cependant quelques lignes directrices. Il faut accélérer la modernisation de l'agriculture qui mobilise trop d'actifs sur des exploitations exiguës. Il est donc indispensables d'assurer l'avenir des plus dynamiques en facilitant le départ des autres. L'exode agricole est désormais encouragée : le revirement est d'importance. Il s'agit de favoriser "une structure d'exploitation de type familial(...) susceptible d'utiliser au mieux les techniques moderne de production". Le modèle socio-économique qui s'impose est celui d'une exploitation familial mise en valeur par deux unités de travail-homme (UTH), c'est à dire le couple.
(...)
Le Fonds d'action sociale pour l'aménagement des structures (FASASA) est chargé de favoriser le départ des agriculteurs âgés de plus de soixante-cinq ans en versant à tous ceux qui libèrent au moins trois hectares, une indemnité viagère de départ (IVD) somme fort modeste au demeurant.
(...)
De sa création à 1990, l'IVD a libéré 13,4 millions d'hectares.
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