Le bonheur n'attend pas

Le bonheur n'attend pas... j'ai insisté, résisté, mais je n'ai pas trouve le bonheur dans cette lecture.
Vers la page 270, j'abandonne cette histoire et ses personnages. Aucun personnage ne me semble sympathique. Je trouve Suzanna insupportable, déplaisante à souhait, égoïste et associale envers sa propre famille et les autres. le genre de femme que je refuse de côtoyer dans ma propre vie, alors dans un roman, non merci !!!
J'ai déjà lu plusieurs livres de Jojo Moyes, certains m'ont beaucoup plu (Avant toi, les fiancées du Pacifique), d'autres moins... Je crois que je commence à saturer et je ne trouve plus mon compte dans la lecture de ses romans. Personnellement, j'ai du faire le tour de cette auteure.

Les romans de Jojo Moyes se suivent (régulièrement), mais ne se ressemblent pas , l'auteur changeant d'univers, d'époque, avec une facilité qui suscite mon admiration...

Dans le bonheur n'attend pas , elle passe allégrement des années 60 à nos jours, d'un milieu bourgeois , respectable et formaté, à leurs rejetons , plus libres, mais pas forcément plus heureux...

L'histoire d'une famille, mais pour qu'il y ait famille , il faut qu'il y ait "couple"...

Et de sa formation, à sa dissolution, Jojo Moyes déploie toute une gamme de couleurs : de celui qui balbutie, à celui qui s'ennuie, de l'amour-passion, à "l'amour-confiance", en passant par l'amour vache et ses violences, l'auteure, nous propose une jolie histoire, celle de Douglas ( en 1960) ,fou d'amour pour sa femme Athene, une cruelle enfant-gatée et la famille qu'il construira.

Puis , celle de Suzanna, 35 ans après, qui n'en finit plus de se chercher, qui n'en peut plus de se chercher, et qui va ouvrir un petit commerce dans le village de son enfance.

C'est aussi l'histoire d'un "non-dit", qui ressemble un peu à un secret de famille, sauf qu'il n'est pas vécu comme tel, par ceux qui "savent". Les Anglais d'un certain milieu social, sont pudiques, le " pas de vague" est une religion... Mais peut-on se construire en ne sachant pas , non pas d'où on vient, mais de : comment on vient au monde ? Là est la question...

Histoires d'amours, histoire d'une famille avec ses joies et ses peines, ses vilains petits canards qu'on aime quand même.. qu'on soutient, qu'on remet sur les rails, inlassablement, parce que c'est ça , être parent.

Jojo Moyes, comme à son habitude, décortique l'âme humaine avec beaucoup de finesse .

Et toujours, son sens de l'histoire, pas celle avec un grand H, mais les petites histoires des gens. C'est quelqu'un qui doit beaucoup écouter...

Jojo Moyes, c'est une vraie conteuse...

J'ai beaucoup aimé ce roman même s'il ne m'a pas tout à fait captivée comme ont pu le faire d'autres titres de Jojo Moyes (dont le dernier que j'ai lu : le Vent nous Portera).

L'héroïne m'a d'abord semblé très agaçante, égoïste et superficielle, faisant penser à une adolescente boudeuse plutôt qu'à une épouse trentenaire. Et puis on s'attache à elle peu à peu tandis qu'on apprend à mieux la connaître, à comprendre son mal-être ; sans compter qu'elle évolue aussi de son côté, obligée de s'adapter à sa nouvelle vie dans une petite ville de la campagne anglaise.

Dans le roman, il est beaucoup question de couples : des couples qui durent ou non, qui s'épanouissent ou qui vivotent, qui glissent vers l'indifférence ou la jalousie. Mais ce sont aussi des couples anglais, avec beaucoup de non-dits et d'efforts pour préserver les apparences quoi qu'il advienne, ou presque...

Dans la deuxième partie, l'histoire devient plus sombre et elle m'a paru aussi un peu plus brouillonne, à l'image de la vie de l'héroïne qui se sent perdue alors que tout se précipite autour d'elle et qu'elle doit faire des choix déterminants pour son avenir tout en essayant d'assimiler les révélations liées à sa naissance et le deuil d'une amie morte brutalement.

Il s'agit donc d'une histoire complexe et nuancée, rédigée de la plume toujours très sûre de Jojo Moyes qui parvient sans mal à nous immerger dans une Angleterre rurale qui paraît intemporelle : tous les ingrédients sont réunis pour passer un excellent moment.

La magie habituelle des romans de Jojo Moyes n'a pas fonctionné pour moi avec celui-ci, peut-être parce qu'il est plus mélancolique et que les personnages sont moins lumineux, même si certains sont très attachants.
J'ai aussi eu du mal à entrer dans l'histoire et à faire le lien entre les différents récits qui se déroulent à des époques et dans des lieux différents. A cet égard, j'ai préféré la fin du roman quand on commence à y voir plus clair.
L'auteur sait indéniablement raconter des histoires de couple et de famille et les analyser avec finesse, on retrouve dans ce livre sa sensibilité, mais il manque un petit quelque chose pour être à la hauteur de ses meilleurs romans.

C'est avec "Le bonheur n'attend pas" que j'ai découvert Jojo Moyes, dont j'avais déjà beaucoup entendu parler.

J'aime les sagas familiales, j'ai donc immédiatement été séduite à la lecture du résumé :
« Pur produit des années soixante, Athene Forster n'est pas pressée de se marier. Cette jolie fille trop gâtée est devenue une jeune femme aussi capricieuse qu'imprévisible, et elle multiplie les écarts de conduite. Aussi ses parents accueillent-ils avec soulagement la nouvelle de son mariage avec Douglas Fairley-Hulme, héritier de bonne famille. Mais à peine deux ans plus tard, la rumeur court qu'elle a une liaison, et le scandale la rattrape.
Trente-cinq ans plus tard, Suzanna Peacock s'efforce de vivre une vie aussi paisible que celle de sa mère a été tumultueuse. Elle s'installe à la campagne avec son mari, Neill, qui espère fonder une famille avec elle, et ouvre un café où elle vend des objets vintage. Les rencontres inattendues qu'elle va faire dans cette petite ville vont apporter bien des réponses aux questions qui la hantent… »

Il m'a pourtant fallu du temps et quelques efforts pour entrer dans l'histoire ; mais une fois prise par l'intrigue, j'ai globalement apprécié ce roman.

Jojo Moyes nous propose d'y suivre l'histoire d'une famille sur plusieurs générations, de 1965 à 2001. On découvre de nombreux personnages, leur vie, leurs pensées, les questions qu'ils se posent et les réponses qu'ils trouvent, leurs actes et les répercussions de ceux-ci sur les uns et les autres,...

Le récit est en effet construit selon un schéma mêlant plusieurs générations de la même lignée, même s'il y a un personnage central, Suzanna.
Certains de ces protagonistes sont très attachants et d'autres moins, comme Suzanna qui apparaît au départ comme quelqu'un de froid, antipathique, immature et égoïste. 

Ce livre comporte plusieurs chapitres dans lesquels l'auteure a choisi de donner la parole à des personnages secondaires, permettant ainsi de découvrir, l'espace de quelques instants, leur histoire personnelle, et donc de mieux les comprendre.
J'ai apprécié ce petit côté "roman choral".

Je ne parlerai pas de l'histoire ni des thèmes abordés afin de ne pas gâcher le plaisir de la découverte à ceux qui voudraient le lire. Mais je les ai trouvés très intéressants et bien exploités.

Bref, j'ai trouvé cette épopée familiale assez agréable à lire et j'ai apprécié le style de Jojo Moyes. Ce ne fut pas un coup de coeur mais je me suis quand même laissé prendre par l'émotion, au fil des pages...