l'originalité de Moynot trouve pleinement à s'exprimer dans cet album, qui met en scène la sombre escroquerie, mêlant sexe et revanche sociale, imaginée par un couple de petits délinquants. Diversité des points de vue, temporalités distinctes menacent un moment de perdre le lecteur, puis le forcent à s'interroger. le trait est ici volontiers crayonné, noir, on sent la volonté de créer un univers de "polar français" pas si éloigné du roman noir américain. Que manque-t-il alors ? Peut-être d'aller un peu plus loin dans l'obscénité des relations entre les personnages, sérieusement édulcorées. Ou alors, tout simplement, de leur donner un peu plus de background, je ne me suis pas trop attaché - à peine senti concerné.
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La vieillesse est une notion dont la limite recule avec l'âge... C'est une équation simple : l'inconnue, c'est l'autre. On ramène toujours tout à soi; on ne devient jamais vieux soi même, ce sont les autres qui, d'un coup, vous semblent terriblement jeunes...
Je vais te dire, Karina, mon amour, ce qui m'étonne, c'est pas de t'avoir tuée, toi aussi, ce qui m'étonne, c'est que personne l'ait fait avant moi ...
Tu as oublié nos conventions?... Tu peux mener la vie que tu veux, mais tu ne dois amener personne dans la maison...
Le problème c'est les autres... On sait jamais ce que ça va faire, les autres... Hurler, pleurer, vous pousser à bout... On sait jamais quand, où, ni pourquoi...
On se refait le film. On triche un peu, si y faut... pour que ça ait l'air plus juste... pour pouvoir se dire que c'est le meilleur moyen...
L'humanité de mes couilles