J'avais un ami, Sofian, qui avait passé quelques années en France.(...) Pourtant, il était tout de même revenu à Tanger.(...) Il disait que rien n'était plus beau que la France, pas même notre terre francisée d'alors, pas même Tanger l'internationale. Il nous traitait d'hommes du troisième monde. Il louait la prospérité du Maroc retrouvée sous le protectorat franco-espagnol qui nous commandait.(...) La plupart d'entre nous écoutaient, attentifs comme je l'étais aux histoires de mon grand-père, mais moi ça ne m'intéressait pas beaucoup. Heureusement, Sofian avait toujours du très bon kif et faisait tourner le sebsi. (...)
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En langue arabe, sous-titré en allemand