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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Belle écriture, poétique et évocatrice. Cependant, noyée dans trop de détails descriptifs, l'histoire en elle-même perd de son rythme.
Les "changements de tableau" à chaque paragraphe sont déroutants. Ils nous contraignent à nous remettre sans cesse dans le contexte de situations qui, de plus, sont relatées sans ordre chronologique.
L'auteure connaît son histoire. Moi, pas. Et cette façon de sauter du coq à l'âne est très déstabilisante car on entre à peine dans un sujet qu'elle en reprend un autre. Fatalement, on s'y perd et on "décroche" souvent.
En outre, entre délires poétiques, délires oniriques et délires tout court, certains passages m'ont été totalement abscons.
Pourtant, paradoxalement, ce livre ne m'a pas déplu mais il a, tout de même, fortement déçu mes attentes.
Prix Nobel de littérature 2009... j'ai dû surestimer mes capacités cognitives.
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Titre original : heute wär ich mir lieber nicht begegnet
J'aurais préféré ne pas me rencontrer aujourd'hui
Allons à la rencontre de cette narratrice plutôt mystérieuse qui petit à petit au cours des pages se dévoile et nous fait partager ses délires et son nième voyage pour répondre à la convocation...

Pour se rapprocher d'elle quelles choses faut il faire ?
Il faudrait enfiler l'un de ses chemisiers ... vous avez le choix, soit "le corsage vert qui pousse encore avec son gros bouton de nacre"... ou le corsage gris qui "s'appelle le corsage qui attend encore",
Et à l'usine, il faudrait essayer d'atteindre les objectifs du plan tout en sachant que si "on arrive à les atteindre, ils augmentent dès le lendemain." le plan étant "une maladie d'État",
Il faudrait savoir faire la différence entre un musicien, celui qui joue d'après les notes, et un musicien ambulant, celui joue d'après son âme,
Il faudrait avoir avec elle des conversations où on dirait n'importe quoi, une histoire de souris, une histoire de cornichon avec ou sans souris, une histoire de facture d'électricité à payer aujourd'hui ou demain, puis respecter le silence pour pouvoir "continuer de parler d'une chose qu'on ne dit pas" et ne pas oublier de "regarder ni à gauche ni à droite, mais toujours droit devant soi, tout en restant souple".

Et les choses qu'il ne faut pas faire
Ne plus aller à l'église car maintenant la messe commence par une prière pour le chef de l'état !

La vie dans ce temps là ...
Ramasser des tessons de verre rouge, car ce sont en vrai des rubis ...
Écouter tous les mercredis les résultats du loto "dans sa robe du dimanche à fleurs rouges", avec "ses chaussures vernies marron prêtes à être enfilées quand le monsieur du loto sonnera à sa porte" et le soir venu il ne reste plus qu'à pleurer en rangeant la robe du dimanche dans l'armoire jusqu'à la semaine suivante ....
Une vie simple ...
Où l'on apprend que les "noyaux de cerises, avant d'être mis dans la terre, doivent sécher au soleil pour que des arbres puissent pousser"
Où l' on peut acheter à l'alimentara "des bonbons rouges avec des guêpes mortes collées dessus", des lames de rasoirs rouillées au sucre, des biscuits cassés, des boites d'allumettes, "des bonbons verts collés et beaucoup de guêpes"

Une lecture en demi teinte ... difficile de suivre les délires de cette jeune femme dans un pays dévasté économiquement ...Tout manque ... la morale a foutu le camp il y a bien longtemps et ce qui semble inconcevable comme l'inceste, la fornication, est une règle si commune ...
Si on en doutait .. il ne faisait pas bon vivre dans le pays des Ceausescu !
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On m'en avait dit du bien. J'en ai retenu et éprouvé des images glauques, angoissantes, et stressantes. de la tristesse et une envie moi aussi de fuir cette vie et cette histoire m'ont fait refermé le livre avant la fin. Une belle écriture mais l'histoire est trop dure pour moi.
La narratrice, roumaine sous le régime de Ceausescu, subit des convocations à répétitions par un inspecteur de Police. Depuis qu'elle a glissé un petit papier « SOS » dans la doublure d'un vêtement de luxe pour l'Italie, elle ne sait pas quel sera le jour de la nouvelle convocation. Elle craint les manipulations du commissaire. Elle angoisse de le voir s'amuser avec elle comme d'un objet dont il a le pouvoir de la détruire moralement, de la toucher des ses lèvres baveuses au cours de son baisemain d'avoir une nouvelle convocation.
Elle ne se sort pas de cette vie de galères. Elle a fuit un mari et rêvait d'un mariage avec un étranger de l'ouest pour fuir le régime.
Sa meilleure amie et collègue qui lui donnait le souffle, et du bonheur dans ce régime totalitaire, s'est faite assassinée au cours de la traversée de la frontière. Son métier dans l'usine de confection n'est plus aussi supportable depuis la mort de son amie. Son patron devient de plus en plus pervers. C'est lui d'ailleurs qui l'a dénoncé. Elle ne le supporte plus. Son compagnon actuel, boit plus qu'il ne cherche du travail, ment, ne lui donne pas l'espoir de se sortir de cette vie triste, angoissante. Les décors, les situations sont glauques et ne permettent pas de fuir pour nous n'ont plus.
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Un livre extrêmement fort, avec des phrases cultes, bien ciselées, très belles pour raconter un quotidien et une vie sordide... Je comprends pourquoi l'auteure a reçu le prix Nobel. Je trouve que le titre allemand original est plus parlant : Heute wär ich mir lieber nicht begegnet. Ni le lieu (on reconnaît certes assez bien la Roumanie) ni la date ne sont précisés, car il s'agit plus de dénoncer la dictature en général qu'une dictature en particulier.
Lien : http://vdujardin.over-blog.c..
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Poésie et prose : paysages de l'abandon, oppression, peur, trahison, répression, humiliation, absurdité (Alfu-securitate, le cahier offert au gardien).
Il s'agit donc d'un texte noir, d'espaces clos.
Trois récits : des souvenirs biographiques, l'interrogatoire, la vie avec Paul brisé par le système (fuir mais la fuite par l'alcool est destructrice).
Toutes les qualités humaines sont gommées. Les sentiments sont corrompus (inceste - "chair fraîche"...), c'est ce qui me fappe le plus, nous sommes au degré zéro de l'espoir.
Il y a intemporalité qui, plus loin que la Roumanie de l'époque, instaure un chant contre toute dictature.
Il y a aussi la mer et son au-delà rêvé : vers quel autre?
Le style est froid, pas de gémissements, pas de pleurs, un constat glacial de la richesse maléfique de l'homme. Cette volonté d'écriture ne la rend pas toujours aisée, il faut sentir et s'installer dans le rythme voulu pour dépasser cette froideur et tenter de comprendre.
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La Convocation est la description effarante des effets des décisions absurdes d'un régime totalitaire, celui de la Roumanie de Ceausescu. Chacun épie son voisin, le moindre geste est susceptible de mettre son auteur en danger. Que faire : rester dans cette grande secte paranoïaque au reste d'y perdre sa santé mentale ou tenter de fuir au péril de sa vie ? Entre peste et choléra, a-t-on vraiment le choix ?
Lien : https://www.bookaholic.paris..
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Roman haletant, pourtant, sans action: c'est justement cela qui tient en haleine, la répétition d'une convocation sans objet, purement bureaucratique, sous la dictature de Ceausescu. Herta Müller décrit merveilleusement l'angoisse de la protagoniste.
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Pas facile la vie en Roumanie sous Ceaususcu !
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