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EAN : 9782955970058
128 pages
Kontr éditions (01/09/2018)
4.25/5   6 notes
Résumé :
En 1997, lorsque paraît en Turquie Les Djinns de l'argent, Murathan Mungan est déjà au faîte de sa carrière. Pour la première fois, il livre au public ces textes qu'il appellera plus tard des "nouvelles autobiographiques" et qu'il parsème de clés pour, d'une part, éclairer certains aspects de son oeuvre à la lumière de sa biographie, mais surtout pour mettre en évidence l'importance de sa ville d'origine et son influence sur son identité d'homme et d'écrivain.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Recueil de contes autobiographiques, les Djinns de l'argent est très intéressant d'un point de vue historique. En effet, l'ascendance de l'auteur, sa ville de naissance (Mardin, à l'est de la Turquie à quelques kilomètres de la Syrie) apportent de nombreuses informations sur l'identité de la Turquie. L'intime est également exposé à travers les souvenirs fondateurs qui ont forgé celui qui écrit aujourd'hui et les photos de famille. Malgré toutes ces richesses, il m'a été très difficile de me sentir proche de l'auteur (ce qui est généralement le cas pour une autobiographie). Est-ce la faute au style de la traduction auquel je n'adhère pas ? La mise en forme parfois cinématographique ? le caractère parfois imbu de l'auteur ? C'est sans doute pour toutes ces raisons à la fois que la magie n'a pas opéré. Je remercie néanmoins Babelio et les éditions Kontr car ce type d'oeuvre est souvent essentiel à l'ouverture d'esprit et la conna de notre propre intimité.
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«Les Djinns de l'argent» c'est une rencontre entre un écrivain et un traducteur.
Sylvain Cavaillès, pour son mémoire de master d'études turques, traduit ce recueil autobiographique. C'est sa première traduction du turc. On est en 2012.

Il travaille sur «La ville de Mardin et sa place dans l'oeuvre de Murathan Mungan».
Sans lui, ces textes écrits en 1996, ne seraient probablement jamais arrivés jusqu'à nous.

Ce recueil est une plongée dans une époque et la province profonde turque. La pierre brûlante, la poussière, la rue principale, la chaleur accablante, la monotonie, les histoires des anciens.
Tout y est pour s'ennuyer et développer l'imaginaire d'un enfant.

On se régale à observer l'enfant attendre la voiture de la poste pour lire ses magazines préférés.
On a envie de sauter avec lui sur les lits quand la maisonnée sort les matelas d'été, les couvertures brodées, les moustiquaires pour dormir à la fraîche pendant les longs mois d'été.
La découverte qu'il fait sur sa mère à 17 ans est déchirante.

Le dernier texte « Le moi caché », en tant que lectrice, m'a particulièrement interpellée. Murathan Mungan a produit une oeuvre foisonnante et possède un imaginaire débordant où il mêle réalisme et magie, conte et histoire personnelle.
Il s'exprime souvent avec «je» dans ses fictions, mais rappelle très justement que « je » n'est pas lui, au risque de décevoir ses lecteurs.
Si vous êtes fâchés avec l'autofiction de manière générale, son texte pourrait vous réconcilier.

Cet auteur est d'une grande élégance. Sa plume est cinématographique.
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Ces nouvelles autobiographiques racontent avec beaucoup de sensibilité le parcours de vie de l'écrivain turc Murathan Mungan : son enfance à Mardin, située à à l'est de la Turquie ,son amour pour cette ville où il revient sans cesse retrouver ses racines et qui abrita un temps des communautés diverses:Arméniens ,Kurdes ,Arabes ,Ezidis , son grand père lui-même venant de Syrie de la région de Deir ez-Zor .
Il conte l'histoire de sa famille , un moment éparpillée,un père remarié plusieurs fois ,aborde mêmecertains secrets intimes qui ont pu bouleverser sa vie ,comme d'apprendre à l'adolescence que sa vraie mère, n'est pas celle qui l'a élevé ,que celle-çi vit à Istambul et qu'il ne l'a jamais rencontrée. On peut imaginer dès lors que son art ,son métier d'écrivain et d'homme de théatre lui ont permis d'exprimer sa souffrance.Mais cette vie parfois chaotique ont fait aussi de lui ,un homme libre ,ouvert aux autres et au monde .
Très Intéressant à lire en ce moment pour mieux connaître cette région du Moyen-Orient ,actuellement sous les feux des projecteurs et en souffrance.
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Texte autobiographique qui nous permet de comprendre les inspirations de l'auteur pour ses romans publiés précédemment. On y comprend aussi son amour pour le théâtre. Anecdotes touchantes sur sa famille, sur des secrets très intimes de l'auteur. J'ai beaucoup aimé ce livre. On le lit comme une conversation avec un ami qui nous devient de plus en plus proche au fil des pages.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Quand une chanson et quelques coïncidences s'emparent de votre vie entière... Il n'y a peut-être un un de plus, en fait. Une poignée de jeux ont été jetés dans nos vies pour donner un peu plus de consistance à nos rêves et, à mesure qu'on les ramasse l'un après autre, on meurt, on meurt, on meurt…
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Ecrire ne sert parfois qu'à cela.
À ces rencontres qui, même si elles ne servent à rien, peuvent signifier beaucoup.
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