Madame Dumayet, suite à une conférence pédagogique donnée par monsieur l'Inspecteur, avait découvert la semaine précédente que l'écolier français manquait d'autonomie. Portant sur ses épaules l'avenir de la nation, elle afficha au mur de sa classe, grâce à ce soutien indéfectible du pédagogue qu'est la Patafix, un
TABLEAU DES RESPONSABILITÉS
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-Tu connais la phrase de Desproges, lui rétorqua Sauveur, "Un jour j'irai vivre en Théorie car en Théorie tout se passe bien." ?
Non seulement il savait pourquoi il était revenu, mais il savait pour qui.
Madame Dutilleux piqua les fesses sur un bord de canapé et se tint assise, le dos raide et les mains à plat sur ses cuisses serrées. Margaux lâcha son sac à dos et s’affala à l’autre extrémité du canapé, un bras dans le vide et son écharpe balayant le parquet. Ni l’une ni l’autre ne s’étaient attendues à un interlocuteur noir de 1,90 mètre, plutôt décontracté dans son costume sans cravate.
- Quand j'ai vu Isabelle, tu sais, la princesse dans son château, c'était déjà une princesse triste. J'ai cru qu'elle était malheureuse dans sa famille, et que j'allais la rendre heureuse en l'épousant. Je me croyais très fort parce que je venais de terminer mes études de psychologie, parce que j'étais amoureux, parce que je m'appelle Sauveur ! J'ai cru que j'allais la sauver.
- Et tu n'as pas réussi ? dit Lazare, la voix compatissante.
- Non. Parce qu'on ne sauve pas les gens d'eux-mêmes, Lazare. On peut les aimer, les accompagner, les encourager, les soutenir. Mais chacun se sauve soi-même, s'il le veut, s'il le peut. Tu peux aider les autres, Lazare. Mais tu n'es pas tout-puissant. JE n'étais pas tout-puissant.
C'était ce qu'il avait appris à l'aube de sa vie professionnelle, et de la façon la plus cruelle.
Elle se recroquevilla sans répondre, et Sauveur songea à une phrase de Talleyrand qu’il citait parfois à ses patients : « Il n’y a qu’une seule façon de dire oui, c’est oui. Tout le reste veut dire non. » Donc, c’était non.
Lorsque sa maman l'embrassa devant l'école, Paul sentit contre sa joue une joue mouillée. Quand il serait grand, se promit-il en entrant dans la cour de récréation, il gagnerait des tas d'argent et il achèterait une maison à maman. Et pas de Vans à sa sœur, elle était trop chiante !
Lazare ne se doutait pas qu'une simple phrase pouvait déclencher une tornade, un séisme, la troisième guerre mondiale.
Après avoir piéger le hamster à l'intérieur d'un rouleau de carton, Sauveur le débarqua dans son nouvel habitat. Bounty courut vers un coin de la cage et s'aplatit au sol, oreilles rabattues. Une heure plus tard, il était toujours dans la même posture.
-Il a fait un arrêt cardiaque ou quoi ? s'informa Gabin auprès de de Saint-Yves.
-Non, il est simplement la preuve qu'on ne peut pas faire le bonheur des autres à leur place.
L ‘histoire intitulée « le loup était si bête » leur avait plu. Malheureusement, il s’agissait de faire maintenant l’exercice de compréhension numéro 3 page 42.
1/Que nous apprend le titre du texte ?
2/Ce conte fait-il peur ?
3/Connais-tu des contes de Loup qui font peur ?
Paul dont l’esprit de concision faisait la charme répondit :
1/Le loup il est bête 2/non 3/oui