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4,14

sur 1420 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comme d'habitude chez Murakami, l'ambiance fantastique se dessine assez rapidement et tout au long du récit l'auteur japonais va jouer avec la vérité qui n'est pas forcément de la réalité, nous suggérant que la réalité n'est peut-être pas la seule vérité.

Avec une écriture poétique, coup de coeur après coups au coeur, ce roman de réalisme magique nous donne les pièces d'un puzzle qu'une fois monté nous permet d'approcher une lumière chaude.

Il est beaucoup question de sables mouvants du passé qui engloutissent les fantômes, telles des portes tournantes. Dans une atmosphère suspendue, hors du temps, les personnages se croisent, s'apprivoisent, sans jamais se livrer complètement.

Les enchaînements de cause à effet et les cercles qui réunissent les personnages sont particulièrement réussis.

L'auteur aborde avec l'apaisement qui lui est coutumier ces tiraillements intimes qui tissent nos vies.


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Toru Okada est un homme paisible. Depuis qu'il a quitté son emploi, il reste à la maison, fait ses courses, nage à la piscine, lit et se repose. Son épouse Kumiko, salariée dans une maison d'édition a accepté cette situation et n'y voit guère de reproches à faire.
C'est en cherchant son chat disparu depuis quelques jours que notre narrateur emprunte pour la première fois une drôle de ruelle et entend un chant étrange:
"J'entendais le cri régulier d'un oiseau, ki, kii, kiii, provenant des bosquets du voisinage, on aurait dit qu'il remontait un ressort. »
Apercevant un puits abandonné, Toru se sent attiré par ce "gouffre", ce lieu de silence opaque et noir:
"Ce puits semblait abandonné depuis pas mal de temps comme tout ce qui se trouvait dans le périmètre de cette maison. Une sorte d'engourdissement généralisé semblait régner sur ces lieux. Peut-être les objets inanimés devenaient-ils plus animés encore quand il n'y avait plus personne pour poser le regard sur eux."
Retrouver le chat devient secondaire, mais explorer le puits devient essentiel...
Dans les ténèbres, Toru voit des choses, entend des voix, traverse la paroi pour se trouver dans un autre lieu. Quand enfin, il arrive à remonter du puits, une tâche bleue indélébile apparaît sur sa joue.
"La vérité n'est pas forcément dans la réalité, et la réalité n'est peut-être pas la seule vérité."
Chroniques de l'oiseau à ressort est un roman inclassable, dense, opaque et clair à la fois. Il est le symbole de l'univers de Murakami, le va et vient constant entre le monde réel et celui fantasmé. Les personnages secondaires sont à la fois bien présents et symboliques. Ils incarnent des "clés" d'accès à une future compréhension, tout comme les personnages récurrents.


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Les Chroniques de l'oiseau à ressort forment un pavé élaboré dans lequel Haruki Murakami fait montre de sa palette de savoir-faire. Plus qu'un roman psychologique, il s'agit plutôt d'un thriller psychanalytique, le héros étant malmené dans un jeu permanent de miroirs entre rêve et réalité, où le symbolisme arbitre la partie. le livre laisse ainsi l'impression de partir dans tous les sens, avec pléthore d'éléments loufoques et distincts sans queue (tordue) ni tête. Puis petit à petit, des parallèles se dessinent, des coïncidences troublantes commencent à scintiller de-ci de-là, et le doute pointe son nez : ce lien timide et fragile qui prend forme dans notre intuition, ne serait-ce pas voulu par l'auteur ? Mais alors quel maître pour orchestrer toute cette intrigue, pour jouer de ces allusions, ce fil rouge-sang qui relie les personnages, ce quelque chose d'indéfini, mystérieux et ductile qui gît au fond de chacun deux. Il nous le dit, le secret en est la consistance !

Et comment se traduit cette quête ? en regardant les visages de milliers de passants à Shinjuku, ou encore en... descendant dans un puits ! Amis claustrophobes attention ! Et oui, il faut aimer les puits tant l'auteur se plaît à y situer son action, et à en patiner descriptions et ressenti...

Enfin, pour donner une appréciation un peu plus utile sur l'ouvrage, je dirais qu'il s'adresse davantage aux inconditionnels et esthètes de Murakami. Il n'a pas cette vocation universelle et cette facilité d'accès de 1Q84. La trame reste filandreuse, avec des digressions gigantesques qui nous noient dans un passé guerrier (avec une description à la limite du soutenable). Et comme dans la plupart de ses oeuvres, s'il y a bien une fin au sens strict du terme, elle peut être perçue comme simpliste, ou même décevante. Certes, elle clôture efficacement la narration en mettant un terme à l'enchaînement chronologique des événements, mais laisse cruellement le lecteur sur sa faim : des éléments restent sans explication, voire inexploités. Mais c'est aussi la signature de l'artiste !
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Comment dire .... Pour beaucoup, il s'agit du chef-d'oeuvre par excellence de Haruki Murakami. Certes, c'est bien, très bien même. Nous retrouvons tous les sujets chers à l'auteur : un protagoniste vivant en marge de la société, adorant faire la cuisine, écoutant de la musique classique et du jazz, admirant chez les femmes leurs oreilles, etc, et il nous entraîne dans une aventure bizarre et onirique. Cette fois, ce protagoniste est marié et c'est la disparition de sa femme qui va nous emmener dans cette folle cavalcade. Le héros recevra, comme souvent, l'aide d'une jeune femme, ici très jeune, adolescente, et même d'une multitude de femmes.

Et pourtant, et pourtant, l'auteur n'atteint pas, à mon estime, la perfection de La fin des temps, qui pour moi reste son chef-d'oeuvre absolu. J'ai préféré La course au mouton sauvage et, surtout, Danse danse danse à cette oeuvre-ci. Oui, il faut la lire, c'est du pur Murakami, mais il y a mieux, enfin, à mon goût, encore mieux.
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Haruki Murakami n'a pas fini de m'étonner. Toru Okada a donné sa démission au Cabinet d'Avocats et se retrouve « homme au foyer » sans emploi, situation qui laisse sa femme indifférente. Un matin, Kumiko, son épouse, part travailler mais en fait Toru Okada ne la reverra plus, elle est partie sans donner d'explication à son geste.
Débute la vie étrange de Toru Okada, vie émaillée de faits divers tous plus mystérieux les uns que les autres. Haruki Murakami est spécialiste des narrations d'existences dans lesquelles les sujets s'entrecroisent de façon, telle que l'on pourrait penser être, sans queue ni tête. Mais c'est méconnaître l'auteur qui, de ces imbroglios, tel un maître, réussit toujours à m'éblouir par son imagination débordante et son style. Un critique dit de l'auteur «Les écrits de Haruki Murakami ont la précision des rêves ».
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Chroniques de l'oiseau à ressort d'Haruki Murakami a été publié pour la première fois au Japon en trois volumes en 1994 et 1995. La traduction française date de 2001. le livre a été réédité en 2012 dans la collection 10/18 après le succès de la trilogie 1Q84(2011). Bienvenue pour les plus jeunes dans un monde lointain sans téléphone ni ordinateur portables !

Toru Okada, trentenaire, a démissionné sans raisons particulières de son travail comme secrétaire dans un cabinet juridique de Tokyo. Il est marié depuis six ans à Kumiko, qui travaille comme rédactrice dans un magazine spécialisé dans la nourriture biologique et la vie saine. Cherchant mollement un nouvel emploi, Toru Okada s'occupe en cuisinant et faisant le ménage et les courses. Il se rend quotidiennement à la piscine municipale. Il reçoit des coups de fil érotiques de la part d'une inconnue, auxquels il ne donne pas suite. Kumiko lui demande de retrouver le chat, disparu depuis une semaine. Toru se rend dans la ruelle, une sorte de terrain vague qui sépare les jardins à la recherche du chat Noburu Wataya. le chat porte le nom du frère de Kumiko, un économiste qui participe à des débats à la télévision et songe à se servir de sa popularité pour faire carrière en politique. Toru le déteste et Kumiko le craint – on se demande alors pourquoi donner son nom au chat de la maison. Au cours de ses recherches, Toru fait la connaissance de la très jeune May Kasahara, qui a dû quitter le lycée suite à un accident de moto. Elle passe ses journées à bronzer dans son jardin en épiant le voisinage. Toru est intrigué par une grande maison inoccupée avec une grande sculpture d'oiseau et un puits dans le jardin. Kumiko engage une certaine Malta Kano pour les aider à retrouver le chat. Un soir, Kumiko ne rentre pas à la maison. En téléphonant le lendemain à son bureau, Toru apprend qu'elle ne s'y est pas rendu. Elle est partie sans rien emporter, ni donner d'explications.

Comme d'autres romans de Murakami, Chroniques de l'oiseau à ressort oscille entre réalisme et fantastique. On retrouve beaucoup des thèmes chers à l'auteur, comme la musique classique, les chats, la deuxième guerre mondiale en Asie, les puits,...

Chaque partie du livre porte le nom d'une oeuvre musicale. La première partie s'intitule « La pie voleuse », en référence à un opéra de Rossini dont le prélude s'accorde avec la cuisson des spaguettis ; la deuxième partie « L'oiseau prophète » est une partie des « Scènes de la forêt » de Robert Schumann. La troisième partie « L'oiseleur » fait référence à un air de l'opéra La Flûte enchantée de Mozart. Quant à l'oiseau à ressort du titre, la traduction littérale serait « l'oiseau serre-vis » ou « l'oiseau mécanique », en référence à son chant loin d'être mélodieux, mais obsédant. « J'entendais le cri régulier d'un oiseau, ki kii kiii, provenant des bosquets du voisinage, on aurait dit qu'il remontait un ressort. Ma femme et moi l'avions surnommé « l'oiseau à ressort ». C'est Kumiko qui l'avait baptisé ainsi. Je ne sais à quelle espèce d'oiseau il appartenait en réalité. Je ne sais même pas à quoi il ressemblait. Mais ce volatile n'en avait cure, et venait tous les jours remonter les ressorts de notre petit monde paisible. » (p. 16) Après la disparition de sa femme, Toru Okada se fera appeler « Oiseau-à-ressort » par May Kasahara.

Challenge Pavés 2022 thématique – item 34 Un oiseau ou un cétacé dans le titre de ce roman
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Une belle surprise que ces Chroniques de l'Oiseau à ressort. Jusque-là je ne connaissais que la réputation avantageuse d'Haruki Murakami. Lorsqu'une amie s'est proposé de me prêter le livre, j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles au vu de l'épaisseur et du titre. Mais, c'est bien une seule et même histoire que l'auteur déroule, entre rêve et réalité, ténèbres et lumière, sinuosités mentales et tangibilité des détails quotidiens. De nombreux personnages entrent et ramifient l'arbre, puis sortent sans étancher le questionnement ou l'envie de poursuivre le chemin avec eux, mais toutes les branches ramènent au tronc et au coeur de l'intrigue. Cette construction peu linéaire m'a beaucoup plu. Je n'ai pas vu passer les 800 pages, animé par le désir de connaître le dénouement des aventures du héros. Sa fin ne remplit ni tous les blancs ni toutes les interrogations, elle laisse à l'imaginaire du lecteur sa propre place. Que demander de plus à un roman ? S'agissant d'une traduction, son style échappe aux commentaires. Je continuerai volontiers le voyage dans l'univers de cet auteur.
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Ceux qui connaissent déjà Haruki Murakami savent bien qu'il est absolument impossible de résumer ses romans. Celui-ci ne fait pas exception à la règle. Ils savent également qu'ils sont tellement riches, complexes, peu explicites et qu'on passe forcément à côté de beaucoup de choses, chacun y piochant ce qu'il peut, ou ce qu'il veut. Une fois de plus, celui-ci ne fait pas exception. Parmi les multiple thématiques abordées dans cet ouvrage, on peut citer, en vrac, une réflexion sur le monde du travail et la vie quotidienne au Japon, le traumatisme de la guerre en Chine, et de la débâcle de 1945, la culpabilité, la manipulation politique et individuelle, l'importance du rêve, la difficulté d'assumer ce que l'on est ... Autant de thèmes, et bien d'autres, qui passent, comme un rêve éveillé dans ce roman envoûtant qui réussit l'exploit, malgré ses digressions et ses récits en apparence sans liens les uns avec les autres, de repêcher le lecteur juste quand il a l'impression d'être complètement perdu.

L'auteur nous perd, nous hypnotise, nous présente l'un après l'autre une multitude de personnages pas toujours liés les uns aux autres, avant de nous récupérer, in extremis.

Chroniques de l'oiseau à ressort est un roman qui peut passer en quelques pages de la violence la plus noire à la poésie la plus lumineuse, de l'horreur à l'humour, de tragique au comique, toujours en finesse, sans la moindre lourdeur. Un roman à la fois poétique, réaliste, fantastique, historique, onirique ... Un roman que l'on referme comme on sort d'un rêve, enchanté au sens premier du terme, encore un peu paumé, avec l'impression d'avoir saisi quelque chose d'important, même si on ne comprend pas tous les détails.

Pendant ce temps l'oiseau à ressort remonte le temps
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J' émerge à peine de ce puits de 825 pages, émerveillée et paumée aussi. J'ai été envoûtée, tantôt horrifiée, tantôt bercée...Formidable !
Le héros Toru Okada est un antihéros, banal et gentil, profondément mal dans sa peau. Il vient de laisser tomber son travail dans un cabinet juridique sans raison apparente. Il est depuis homme au foyer et attend sa femme Kumiko. Et puis son chat disparaît. Il reçoit des coups de fil érotiques anonymes, rencontre une voyante coiffée d'un chapeau rouge puis fait la connaissance d'une voisine, une adolescente spécialisée dans les perruques. Et puis sa femme disparaît à son tour. Toru traverse le mur du voisin et descend dans un puits au fond du jardin. Il y laisse son corps et plonge de l'autre côté dans « l'hôtel de l'autre monde » où sa femme est retenue prisonnière. Son beau- frère Wataya Noboru, politicien prometteur semble vouloir cacher un lourd secret familial. Toru devra le combattre. Il fera des rencontres en particulier celle de la femme du téléphone érotique, Asaka Cannelle et de son fils muet. Elle lui racontera leur histoire depuis leur départ de Manchourie sous occupation japonaise.
le livre se dévore comme un grand roman d'aventures plein d'énigmes mystérieuses et de personnages saugrenus à mi-chemin entre rêve et réalité. C'est une plongée mélancolique dans l'inconscient d'un homme seul mais également dans l'histoire violente du Japon. C'est aussi un roman d'amour qui revisite le mythe d'Orphée et d'Eurydice. Un roman épique contre les forces maléfiques comme dans la mythologie japonaise (ou le nô) et qui questionne la réalité contemporaine du Japon.
A lire et à relire.
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J'ai toujours beaucoup apprécié les romans de Haruki Murakami, même si je comprends qu'ils soient critiquables aujourd'hui. Chroniques de l'oiseau à ressort est un pavé paru dans les années 90 que je trouve vraiment différent de ses oeuvres les plus récentes, même si nous retrouvons des thèmes chers à l'auteur nippon.

Murakami a un don subtil pour faire tanguer notre monde vers l'inhabituel, par petites touches. Toru Okada est un protagoniste un peu mou : sans travail, il s'occuper principalement de la maison. Alors qu'il reçoit un appel anonyme déstabilisant, sa femme semble de moins en moins présente et le chat ne revient pas. En revanche, il croise à ce moment de nombreuses personnes toutes plus bizarres les unes que les autres. Malta et Creta Kano, des médiums, le lieutenant Mamiya, rescapé de la guerre, ou même Muscade et son fils Cannelle, une ancienne créatrice de mode et son fils, un génie mutique. Chacun se lie avec Toru Okada, chacun lui raconte son histoire, et à chaque fois les mêmes échos se forment, entre coïncidences et magie.

Ces échos font naitre des obsessions au sein du personnage principal. Dans un premier temps, il entretient un lien avec un puits asséché sur un terrain voisin. Un puits dans lequel il descend pour réfléchir et qui le marquera littéralement d'une tache sombre. On dirait presque qu'il devient une sorte d'élu improbable, car il gagne le surnom d'oiseau à ressort par l'une de ses voisines. Un oiseau qui ne bouge pas car il est trop occupé à remonter la mécanique du monde. Okada est lui-même un individu détaché et passif. du moins jusqu'à la disparition de Kumiko, ce qui le poussera dans une quête pour la retrouver alors qu'elle semble hors du temps et de l'espace, dans un autre monde où la réalité n'est pas vérité, et vice et versa.

Lire Haruki Murakami nécessite toujours un certain détachement de la réalité de la part du lecteur. Ses univers sont doux et oniriques, parfois violents, souvent absurdes, et ne touchent pas forcément tous les lecteurs, loin s'en faut. L'auteur déploie certaines de ses thématiques favorites. Son héros est souvent passif et se laisse porter par les événements. Il y a tout un motif autour de l'eau. L'ensemble des personnages ont un rapport étrange avec l'eau, comme une symbolique continue de fluidité mais aussi de passage d'un point à un autre, comme lorsque Toru voyage dans un autre monde via le fond du puits asséché. La question principale demeure la disparition mystérieuse de la femme qui devient une obsession. le départ de Kumiko pose la question de l'identité, qui vient hanter d'autres personnages, qui changent de nom au coeur du récit.

Ici, le récit a une langue faussement simple pour mettre en scène une architecture narrative complexe. Une grande partie du travail d'écriture de Murakami tourne autour de la question de la perception, des traumas du passé, de la guérison mais aussi du voile fragile entre réalité et vérité. Chroniques de l'oiseau à ressort abrite de multiples histoires sous de multiples formes. Un personnage raconte son passé. Un autre écrit des lettres. Toru Okada tombe sur de mystérieuses chroniques stockées dans un ordinateur (un appareil encore peu répandu dans les années 90). C'est même une sensation particulière que de lire ce roman : il s'y passe peu de choses et en même temps tellement. Malgré la taille du livre, la grande fluidité de l'écriture nous entraîne sans effort.

« Chroniques de l'oiseau à ressort » de Haruki Murakami nous plonge avec subtilité dans un monde où la réalité et la vérité s'entremêlent, où les personnages se meuvent avec une étrangeté envoûtante, et où les obsessions prennent racine dans les recoins les plus mystérieux de l'esprit humain. À travers une narration faussement simple, l'auteur nous offre une architecture narrative complexe, explorant des thèmes tels que la perception, les traumas du passé, la guérison, et l'identité. Les échos et les coïncidences qui parsèment le récit ajoutent une dimension magique à l'histoire de Toru Okada, qui se retrouve à la fois détaché et impliqué dans une quête pour retrouver sa femme disparue. Murakami nous invite à plonger dans un univers doux et onirique, parfois violent et toujours absurde, où chaque personnage est un miroir déformant de la réalité.







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