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Citations sur Profession romancier (49)

Celui qui par hasard tombe sur son propre chaos doit garder la bouche close et descendre seul au plus profond de sa conscience. Le chaos que nous affrontons tous, vous et moi, le seul chaos qu'il vaille la peine d'affronter se trouve là. Sous vos pieds.

p. 122
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Quelque part je le ressens, mes racines sont reliées à celles de tous ces gens, en un lieu obscur, très profond. Si obscur et si profond que je ne peux y voir grand-chose. Pourtant, nous le sentons bien, nous sommes reliés au travers d’un système narratif grâce auquel s’effectuent des échanges nutritifs.
Mais lorsque nous nous croisons dans une petite rue, que nous sommes côte à côte dans un train ou que nous faisons la queue ensemble dans un supermarché, nous ne nous rendons pas compte (la plupart du temps) que nos racines sont entrelacées. Nous nous croisons comme simples étrangers, nous nous séparons dans une ignorance totale l’un de l’autre. Sans doute nous ne nous reverrons pas. Mais en réalité, en sous-sol, de l’autre côté de la surface dure de la vie quotidienne, nous sommes reliés grâce à la « fiction ». Au plus profond de nos cœurs, nous avons des histoires en commun.
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J’ai parfois entendu dire que certains de mes collègues écrivains étaient liés d’une amitié chaleureuse ; pour ma part, j’aurais tendance à me montrer prudent à ce propos. De telles relations existent peut-être, mais il me paraît douteux que des liens étroits perdurent. Les écrivains sont fondamentalement une espèce égoïste. La plupart d’entre eux sont orgueilleux et animés d’un vif sentiment de rivalité. Une rencontre entre des écrivains se solde plus souvent par un échec que par une solide amitié. Je l’ai moi-même vécu bien des fois.
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Essayons d’abord de croire à ce que nous ressentons. Peu importe ce que disent les autres. Pour le lecteur comme pour le romancier, aucune norme ne dépasse cette sensation.
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Essayons d’abord de croire ce que nous ressentons. Peu importe ce que disent les autres.
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Il y a de la force dans les mots à condition qu'ils soient justes. Ou, du moins, honnêtes. Ils ne doivent pas s'en aller vagabonder à leur guise, sans attache avec la réalité.
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un prix littéraire peut braquer les projecteurs sur un livre mais il ne peut lui insuffler de la vie.
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C'est la lecture, au fond, qui a été ma principale école. Une école sur mesure, personnalisée, spécialement bâtie et organisée pour moi, et grâce à laquelle j'ai fait de nombreuses expériences décisives.
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L'important, c'est le processus de réécriture en soi. Le fait qu'un écrivain décide de retoucher son texte pour le rendre meilleur, qu'il s'installe à sa table, qu'il se remette au travail, voilà à mon avis l'attitude la plus intéressante. La question de l'orientation que devra prendre la révision est en comparaison secondaire. La plupart du temps, parce qu'ils découlent de sa décision et non de la logique, son instinct et son intuition seront à la source de son efficience.
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Alors, à vous qui pensez « Je n’ai pas le matériau nécessaire pour pouvoir écrire un roman », je dis de ne pas vous décourager. Modifier votre point de vue, changez votre approche, et vous vous apercevrez sûrement que votre environnement en regorge. Le matériau est là, en attente de susciter votre attention, d’être appréhendé, d’être utilisé. Si insignifiantes que semblent au premier regard les actions des hommes, elles devraient éveiller votre intérêt. Le plus important, ou le secret – je me répète -, est de ne pas perdre votre « saine ambition ».
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