Le gardien des soupirs

Tout d'abord, je dois dire que j'ai trouvé l'action « un jour - une page » vraiment géniale. J'aimais, chaque soir, découvrir une nouvelle page de ce bouquin dont le titre m'avait charmée. C'était la première fois que je tombais sur ce genre d'évènement et j'ai été agréablement surprise de la dynamique que ce format insuffle au récit (même si j'ai parfois été clairement frustrée). Seulement, ce rythme n'aura pas suffit à me maintenir en haleine, et je n'ai pas eu l'envie de poursuivre la lecture. J'ai perdu l'impatience d'attendre la prochaine page, puis j'ai carrément abandonné. J'ai tenté de reprendre la lecture à la publication du livre, mais j'ai décroché une seconde fois. J'ai trouvé les personnages fades, vraiment très superficiels et énormément stéréotypés. La sensibilité et l'enthousiasme d'Elydia frôlent la supercherie, et ses crises de larmes à outrance m'ont ennuyée. Valérian, inaccessible, hautain, est bancal : je n'ai réussi une seule seconde à croire en leur relation naissante qui, d'une part est bien trop précipitée, et d'autre part tout sauf naturelle. Son frère lui, d'apparence avenant et incroyablement chaleureux est en réalité un imbécile opportuniste foncièrement mauvais. Les actions et réactions des personnages sont (à mon sens) toujours poussées à l'extrême, et les situations sans surprises. J'ai été déçue de découvrir une Elydia idiote et irréfléchie, j'ai eu l'impression qu'elle passait le plus clair de son temps, soit à pleurer, soit à mettre sa vie entre les mains de Valérian. Et l'intrigue même et l'écriture simple n'ont pas suffit à me faire passer au dessus de ce problème de personnage.