Certaines blessures ne sont ni réversible ni réparable .
il dégageait une impression de solidité et d'élégance, mais son étrange regard - un œil bleu et un œil vert - était voilé par la mélancolie.
Pourquoi fallait-il attendre d'être aux portes de la mort pour apprécier les petites choses qui faisaient la saveur de l'existence ?
Aucun des deux ne croit au destin. Ils ne croient qu’au hasard qui, pour une fois, a bien fait les choses.
Ils prennent même plaisir à remarquer qu’il ne s’en est fallu que d’un cheveu qu’ils soient passés à côté l’un de l’autre sans jamais se voir. Cent fois ils revivent la scène de leur rencontre. Sam lui explique qu’il ne traverse normalement jamais Times Square pour rentrer. Juliette raconte qu’elle non plus n’avait pas prévu de sortir, que tout s’était précipité au dernier moment, par un étrange concours de circonstances.
Décidément, la vie est bien faite, pensent-ils en bénissant les caprices du hasard. Car, soyons réalistes, de quoi peut donc dépendre le cours des événements si ce n’est pas du hasard ? Dans le tourbillon du quotidien, c’est le grain de sable qui fait basculer les existences. Un petit clou traîne sur la chaussée. Votre père roule dessus en se rendant à la gare. Le temps de changer de pneu et il loupe son train. Il arrive à attraper le suivant, s’installe dans un compartiment. «Contrôle des billets, Messieurs Dames». Mince, il a oublié de composter le sien. Heureusement, le contrôleur est dans un bon jour. Il lui propose même de venir s’asseoir en première classe où il reste des places. Et c’est là que votre père rencontre votre mère. Échanges de sourires, conversation, bons mots et mots de passe. Et neuf mois plus tard, vous voilà. À partir de là, tout ce que vous allez vivre pendant votre passage sur la terre n’aurait jamais existé si, ce matin-là, un petit clou rouillé de trois centimètres ne s’était pas trouvé exactement à cet endroit-là. Par hasard. Voilà à quoi tiennent nos glorieuses existences : à un clou, à un écrou mal vissé, à une montre qui avance, à un train qui a du retard...
Si son coeur lui disait de vivre pleinement le bonheur, sa raison lui conseillait plutôt de ne pas s'emballer .
C'est une histoire à la fois trés simple et trés compliquée .
"Car l'éclat de quelques heures de bonheur suffit parfois à rendre tolérables les désillusions et les saloperies que la vie ne manque pas de nous envoyer."
" Je ne sais pas ou je vais, je ne sais pas ce qui va m'arriver, j'espère seulement qu'un peu de moi demeurera avec toi, même si tu ne peux ne me voir, ni m'entendre...."
"c'étais comme tomber amoureuse pour la première fois et s'abandonner sans réserves à cette joie incomparable."
Il leva les yeux vers l'horloge murale, inquiet devant les secondes qui s'égrenaient si vite. Ainsi, c'était déjà fini ? Qu'avait-il vu de la vie ? Pas grand-chose. Il pensa aux pays où il n'était pas allé, aux pages qu'il n'avait pas encore tournées, à tous les projets qu'il avait remis à plus tards...