Après avoir eu un coup de coeur pour
Hors Caste, je me suis bien entendu jetée sur le nouveau roman de
Marge Nantel, publié cette fois aux éditions 1115. J'avais un peu d'appréhension, car il s'inscrit dans le genre arcanepunk qui ne m'attire pas particulièrement. Mais les extraits partagés par la maison d'édition m'avait rassurée (et alléchée !).
Je me suis lancée dedans dans le cadre d'une lecture commune. C'est un sacré pavé que ce roman – plus gros encore que
Hors Caste, qui n'était déjà pas léger ! – et d'emblée,
Marge Nantel nous entraîne dans un univers où le système de magie est incroyablement complexe et bien pensé – jusqu'au bout, elle fait montre de sa maîtrise dans le worldbuilding et la construction de son système de magie runique. À vrai dire, quand Darkha est occupé à résoudre ses équations magiques, à mes yeux c'est comme s'il parlait de maths !
Les personnages principaux sont hauts en couleur et forment une paire qu'on prend plaisir à suivre dans leurs mésaventures : Darkha le draconique (comprenez descendant d'une femme et d'un dragon) qui est aussi mage et Eri l'humain, l'ingénieur (lui, son truc, c'est la mécanique, pas la magie !) sont amis depuis longtemps et ça se ressent dans leurs interactions, même au fil de leurs mésaventures dans les Cimes.
Si l'arcanepunk n'est pas mon truc, d'habitude, je suis contente de l'avoir découvert sous forme littéraire avec ce roman (l'arcanepunk, c'est quand magie et science font bon ménage. Par exemple : la série Arcane, que j'ai adoré).
Marge Nantel avait déjà fait montre de son talent dans la conception d'univers avec
Hors Caste, elle le prouve à nouveau avec ce monde où la magie se base sur des runes qui, à l'instar des données d'une équation, peuvent causer un résultat bien différent si elles se trouvent mal positionnées.
Malheureusement, le roman n'est pas exempt de défauts. Il souffre de certaines longueurs et de répétitions, ce qui vu son épaisseur rendait sa lecture parfois fastidieuse. L'autrice a aussi tendance à abuser des périphrases pour désigner ses personnages. Plus grave, alors que la plupart des personnages se voient désignés par leur fonction, ce n'est pas le cas d'un personnage gros, systématiquement qualifié par son physique. Et l'autrice insiste lourdement là-dessus, trop lourdement, ce qui m'a fait grincer des dents. Et ça, ça ne passe pas.
C'est dommage, car en dehors de ces problèmes, c'est un bon roman. Je lui préfère donc
Hors Caste qui était un sans faute, mais si l'arcanepunk c'est votre truc et que vous pensez pouvoir passer outre l'insistance sur le poids du capitaine « Bras de Titan »,
La Cité sous les Cimes pourrait peut-être vous plaire.
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