AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 51 notes
5
6 avis
4
8 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Drôle de mélange de personnages historiques réels présentés dans une narration fictive par un auteur égyptien avec trame de fond la fondation d'un État juif.

Le récit démarre avec la liquidation, en 2018, dans l'ambassade de France à Tel Aviv d'un singulier personnage : Mordekhaï Monco, surnommé Moka et né en 1930 à Gdansk (Danzig) en Pologne, comme fils d'un rabbin hassidique, arrêté par les nazis et expédié aux camps de Bergen-Belsen et Neuengamme (près d'Hambourg), où, en tant que gosse, il était devenu un prostitué homosexuel. Libéré en 1945 par la Croix-Rouge et placé dans un orphelinat au fond de l'Aveyron, il réussira à s'échapper et de se retrouver en Israël, où il a mené des activités obscures. Maintenant, c'est un vieux monsieur misérable qui raconte sa vie mouvementée pour une bouchée de pain à des touristes sur les terrasses de Tel Aviv.

Dans les cafés les habitués connaissent tous Moka, ou du moins s'imaginent le connaître, car le bonhomme dispose d'un stock de secrets en nombre assez important pour remplir une collection de la Pléiade, s'il avait des ambitions et qualités littéraires nécessaires.

Une page sombre dans ce passé noir a trait à son éventuel rapport avec la mort mystérieuse du dignitaire sioniste Haïm Arlozoroff le 16 juin 1933, à Jaffa en Palestine.

Contrairement à Moka, Arlozoroff est un personnage authentique. Né en 1899 à Romny (230 km à l'est de Kiev ou Kyiv), il est devenu un haut responsable du mouvement ouvrier de l'organisation sioniste de Palestine (la Histadrout). Peu avant son assassinat, il négociait à Berlin avec des chefs nazis les modalités concrètes du départ des Juifs d'Allemagne vers la Palestine, la Terre promise.

Le roman prend une allure romantique lorsque est relaté l'amourette entre celui qui se prénommait encore Victor Arlozoroff et une beauté blonde teutonne du nom de Maria Magdalena Behrend, née à Berlin le 11 novembre 1901 comme enfant illégitime et qui deviendra la première dame du troisième Reich en tant qu'épouse du ministre de propagande d'Hitler, le sinistre Joseph Goebbels !
Le 1er mai 1945 ce charmant couple se suicidera par coups de revolver, comme leur "Führer" la veille, mais après que Magda Goebbels aura tué ses 6 enfants - 5 filles et 1 garçon entre 4 et 12 ans. le fils de son premier mariage avec un riche industriel allemand, Harald Quandt par contre a survécu et est mort en 1967, à l'âge de 46 ans dans un accident avec son avion privé.

La question à 1000 balles de l'histoire est tout simplement celle du titre : Qui a tué Arlozoroff ?

Les candidats de cet assassinat ou leurs commanditaires sont multiples :
- Est-ce que ce serait un jaloux Joseph Goebbels qui a donné l'ordre à un sous-fifre de la Gestapo de supprimer son rival juif ?
- Ou s'agit-il par contre d'un règlement de comptes entre fractions sionistes rivales et la liquidation d'un "traître" qui a osé négocier un arrangement avec le pire ennemi du peuple juif ?
- Ou est-il tombé victime d'une autre ténébreuse et diabolique machination ?

Et question subsidiaire : que vient faire le pittoresque Moka, plus de trois quarts de siècle après, dans cette exécution sensationnelle sur une plage de Tel Aviv ?

Tobie Nathan, un auteur prolifique originaire du Caire, répondra en l'espace de 31 chapitres et 410 pages à toutes vos questions.
L'auteur connaît bien la région et l'histoire de ce coin du globe, et réussit à rendre son récit à la fois instructif et captivant.

En somme, il n'y a que Magda Behrend-Quandt-Goebbels et ses histoires d'amour qui m'ont irrité, surtout sa liaison équivoque avec l'horrible nabot Joseph Goebbels.
Commenter  J’apprécie          480
Haïm Arlozoroff, figure de la gauche sioniste, diplomate négociant avec les autorités nazies pour faire sortir les juifs de l'Allemagne, est assassiné sur une plage de Tel-Aviv en 1933. Qui l'a tué ? Cette question n'a jamais été élucidée. Tobie Nathan nous apporte une réponse romancée à cette mystérieuse énigme. Sa supposée relation d'amour de jeunesse avec Magda Goebbels a-t-elle causé sa perte ? La Première dame du Troisième Reich, femme du ministre de la propagande, a-t-elle sacrifié son amant aux nazis ? Un écrit captivant sur une affaire méconnue et non résolue de l'histoire politique israélienne.
Commenter  J’apprécie          220
Roman historique très intéressant. Sa construction est assez classique, un homme aujourd'hui enquête sur un meurtre du passé, sa propre histoire se percute à celle du disparu (amour, foi, sionisme, Allemagne, identité, Israel, etc.). le suspense n'est pas obsédant, mais la lecture est très agréable.
Pour ma part, j'ai préféré d'autres romans de Tobie Nathan (comme l'excellent "Dieu-Dope") mais dans celui-ci, il sait nous faire découvrir un personnage féminin (Magda Goebbels) avec beaucoup de talent.
Enfin les pages sur la théorie des cannibales sont passionnantes.
Commenter  J’apprécie          140
Ainsi donc Victor Arlozoroff, l'un des principaux dirigeants du mouvement sioniste des années 20 était l'amant de la future Mme Goebbels, l'archétype de la femme aryenne telle que la fantasmait Hitler et les nazis.
Le fait semble clairement avéré et le roman, car il s'agit bien d'un roman, offre une réponse plausible, sinon certaine à la question que pose le titre : qui l'a assassiné ? Et pourquoi ?
Au-delà de la réponse apportée, c'est surtout la personnalité de Magda Friedländer, puis Quandt et enfin Goebbels, qui semble avoir passionné l'auteur dont il faut se souvenir qu'il est ethnopsychiatre.
Comment une très jeune fille amoureuse d'un jeune juif devient-elle successivement la séductrice d'un très riche homme mûr, nageant dans l'opulence et la luxure, adulée de nombreux admirateurs et amants pour finir par, adoubée par Hitler, épouser son grand maître de la propagande ?
Comment passe-t-on de l'amour au choix assumé de la haine, puis au refus de toute pitié et enfin à la cruauté la plus abominable ? Sans doute, pour cette veuve noire, par un narcissisme forcené.
La thèse de l'auteur assimilant le nazisme à du cannibalisme mérite d'être entendue de même que l'analyse psychologique des méthodes employées par les nazis avant leur prise de pouvoir. Cela fait toujours aussi froid dans le dos…
« L'injure est l'âme de la provocation, son noyau. Par l'injure, on renvoie à l'ennemi sa propre image rabaissée, lui signifiant qu'on dispose d'une avance sur lui. S'il est possible de le penser chien, porc, excrément ou maladie malfaisante, c'est que l'on a déjà procédé au travail mental permettant de le tuer…La force de l'injure ne réside en aucune manière dans son contenu mais dans le processus qu'elle suppose déjà réalisé dans l'esprit de l'énonciateur. Qui t'injurie est capable de te tuer…Nous allons vous tuer ! Nous y sommes préparés ! »
On peut également lire, en creux, la dangereuse fascination qu'exercent le pouvoir et les hommes qui s'en emparent. C'est, pour les électeurs de nos démocraties bien malades, une raison supplémentaire de ne pas renoncer au seul pouvoir qu'ils détiennent : celui de sortir les sortants.
C'est très bien écrit avec une intrigue qui s'apparente vraiment à un thriller. C'est tout le talent de cet excellent roman outre le fait d'avoir remis en lumière ce Victor ou Vitaly ou Haïm Arlozoroff dont je n'avais jamais entendu parler et dont le principal mérite aura été de négocier les accords ayant permis à près de cinquante mille juifs allemands de quitter leur pays avant qu'il ne soit trop tard.
Commenter  J’apprécie          131
Dès les premières pages, le roman s'ouvre sur le meurtre de Haïm Arlozoroff, leader sioniste d'extrême gauche assassiné sur la plage de Tel Aviv le 16 juin 1933.Un grand reporter français, Ezra Morena est envoyé par son journal pour enquêter sur un deuxième meurtre, commis de nos jours à l'ambassade de France à Tel Aviv. Il s'agit d 'un ancien agent du Mossad, Mordekhaï Monco. Sa rencontre avec une universitaire spécialisée dans l'histoire du Mossad le conduira à relier cette dernière affaire avec le meurtre non élucidé d'Arlozroff. Voilà pour le cadre de ce roman.
Au-delà des querelles partisanes, et des interrogations qui subsistent encore aujourd'hui sur l'assassinat d'Arlozoroff, l'auteur dévoile un autre volet de la vie du jeune diplomate juif: sa rencontre, vingt ans plus tôt avec une camarade de classe de sa soeur et qui n'est autre que la jeune Magda Friedländer.
Fascinée par lui, elle épousera rapidement les rêves sionistes qu'il défend. La passion que l'auteur leur prête et qu'ils entretiendront malgré les voyages d'Arlozoroff en Palestine, le premier mariage de Magda et même après, lorsqu'elle deviendra l'épouse de Goebbels sont le fil conducteur de ce roman étonnant par le regard que l'auteur porte sur l'histoire.
Derrière l'ambition de cette femme, son ascension, la place qu'elle occupe auprès d'Hitler, la jalousie qu'elle éveille chez Goebbels, il y a l'ambivalence de ses sentiments vis à vis d'Arlozoroff .Entre haine et amour, il n'y a qu'un pas.
Le meurtre d'e Haïm Arlozoroff a t-il été commandité par l'extrême droite israélienne, par des partisans communistes avec lesquels il se trouvait en désaccord, ou par des nazis prompts à effacer la liaison que leur "déesse" entretenait avec un juif ?
Les nouvelles hypothèses que propose l'auteur, dépoussièrent L Histoire. On se prête volontiers à ses spéculations.
Commenter  J’apprécie          92
Il y a d'une part, les recherches historiques sur les années 20 et 30 : le personnage de Victor (Haïm) Arlozoroff, les premiers foyers juifs en Palestine britannique, le rêve sioniste naissant, la première apparition d'une droite et d'une gauche au sein des implantations, la négociation diplomatique d'Arlozoroff avec les nazis pour faire émigrer en Palestine autant de (notables) Juifs allemands que possible... Et l'assassinat de cet homme au moment où il aurait pu changer le cours de l'Histoire.
Il y a d'autre part, et pour les exigences narratives d'un thriller qui relate l'enquête sur cet attentat, un étrange jeu de projections et/ou de répétitions dans le temps, où se croisent des personnages en couple (Magda et Victor, Barbara et Monco, Tania et le narrateur Ezra) des années 20 jusqu'à aujourd'hui.
Il y a en outre la griffe (ethno-?)psychanalytique de l'auteur (dont je ne savais pas qu'il était aussi romancier), dans le long parcours - fortement initiatique mais aussi psychotique - du personnage de Magda, née bâtarde presque juive, ardente maîtresse du Prince juif qui fut peut-être son seul amour, devenue enfin l'incarnation du nazisme outre que la femme de Goebbels et épouse mystique d'Hitler. Nathan évoque cette incarnation à travers une double interprétation : celle, individuelle, d'un tempérament sous emprise du délire de toute-puissance (voire du délire de divinisation de soi) ; celle, sociale, qui voit dans le nazisme une sorcellerie qui s'empare de l'âme d'un peuple entier par la peur transformée en désir, et qui possède un fonctionnement cannibale : il lui faut dévorer de la chair humaine, d'autrui ou à défaut, de soi-même. A l'instar donc de Magda, qui aura fait de l'immolation de son plus grand amour son acte initiatique (et la première victime de la Shoah) et de l'empoisonnement de ses six enfants son dernier acte cannibale (et les toutes dernières victimes du nazisme hormis elle-même).
Commenter  J’apprécie          50
Une enquête policière ? Non ! La recherche de la vérité ? Non plus ! Enfin pas en prédominance. Je m'explique :
Ce roman, inspiré de personnages ayant réellement existé, commence par le meurtre de Arlozoroff, juif de son état, par un autre juif payé pour commettre ce-dit meurtre. Des années plus tard, un autre juif, appelé Ezra Moreno, va s'intéresser de plus près à ce crime et tenter de comprendre les circonstances de cette mort étrange. Mais cet partie va prendre moins d'importance que celle de la vie de Magda, jeune femme allemande avide de pouvoir et de richesse. En effet, le livre comporte deux partie qui s'alterne : L'une reprend la vie d'Ezra à notre époque, et l'autre la vie de Magda dans les années 1930.
Comme je le disais donc, la vie de Magda prend beaucoup plus de place que l'enquête. Toutefois, cela est indispensable pour comprendre le meurtre de Victor Arlozoroff. Ces deux êtres sont liés depuis l'enfance. L'un est Juif et l'autre allemand. L'amour qui les unis est plus fort que tout et pourtant leur vie les sépare et leur but sont à l'opposé l'un de l'autre. Malgré tout, ils se retrouvent à différentes étapes de leur vie avec toujours autant de plaisir de complicité et d'amour, leurs âmes sont vouées l'une à l'autre sans arriver à se rejoindre tant leurs idées politiques sont différentes. Victor veut défendre l'intérêt des juif, Magda pense plus à elle et se sens "porteuse" et "libératrice" de la race aryenne... Son mariage avec Goebbels et sa relation toute particulière avec " le chef " Adolf Hitler vont combler toutes ses attentes et l'amener vers un acte impensable.
Un roman qui oscille entre fiction et réalité, intéressant à lire, captivant, mais qui dont la fin fait froid dans le dos...
Commenter  J’apprécie          50
J'ai terminé il y a peu de temps, Ce pays qui te ressemble qui se déroule au Caire de 1925 à 1956 et qui m'a beaucoup touchée. J'ai lu il y a quelques mois 613 vrai-faux polar ethnologique juif qui m'a fait beaucoup rire.

Pour moi, Arlozoroff, c'était le nom d'une rue de Tel Aviv.

Je n'avais jamais eu la curiosité de me renseigner sur le personnage. La fait que le meurtre d'Arlozoroff soit une énigme non résolue ne pouvait que m'intriguer. lLa période du Yichouv, avant 1933 (Arlozoroff a été tué le 16 juin 1933), m'intéresse. Rien n'était encore joué, le Foyer juif promis par Balfour était encore une notion assez vague. Nombreux sionistes n'avaient pas encore privilégié l'option d'Etat juif et certains pensaient à un état bi-national. Arlozoroff était proche de ces derniers. C'était aussi un personnage important engagé dans des tractations avec les puissances européennes. Cette histoire m'intéresse vraiment.

Qui a tué Arlozoroff? Les hypothèses, autrefois ont divisé la classe politique, les Révisionnistes (extrème droite) voulaient-ils se débarrasser d'un personnage opposé à leur nationaliste étroit, à gauche, lui reprochait-on des compromis avec l'Allemagne? Les Arabes voulaient-ils le faire disparaître? Toutes ces hypothèses politiques sont envisageables.

Tobie Nathan envisage un point de vue très différent. Arlozoroff aurait eu une relation passionnelle avec la femme de Goebbels, et ce dernier (ou cette-dernière) auraient fomenté le crime. Il développe cette hypothèse dans ce gros roman sous forme d'enquête d'espionnage que mène Moreno, un journaliste juif d'origine égyuptienne, qui a vécu à Tel Aviv et qui est basé à Paris. Moreno n'enquête pas directement sur la mort d'Arlozoroff mais sur celle d'un personnage très trouble. le Shinbet, les autorité françaises, les polices allemandes sont sur ses traces....

Cela aurait pu faire un livre d'espionnage palpitant (dixit le 4ème de couverture).

C'est plutôt un roman historique qui s'attarde beaucoup à Berlin dans les années 30 en racontant la montée du nazisme. Ce qui est aussi très intéressant. Malheureusement le personnage central se trouve être Magda, la future femme de Goebbels, ancienne maîtresse d'Arlozoroff. Elle est belle, intelligente, charmante, cultivée....antipathique en diable. Les toilettes, les voitures de luxe, les fantaisies sexuelles de la belle m'ont lassée. l'auteur aurait dû faire plus court!

En revanche, j'ai regretté ne pas en apprendre plus sur Arlozoroff et sur ses collègues. mais ce n'était pas le sujet.

Un bon livre donc, mais trop de longueurs sur les histoires de coeur, et de sexe, dont on se serait passé. Où est passé l'humour dévastateur de Tobie Nathan qui m'avait tant fait rire?
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
Commenter  J’apprécie          30
Un polar basé sur des faits historiques précis, l'assassinat en 1933 d'un juif berlinois à l'origine de la création de l'état d'Israël. Beaucoup de coupables potentiels... Très bien écrit, fines analyses psychologiques des personnages, les années noires en Allemagne présentées sans concession,une lecture très confortable !!
Commenter  J’apprécie          20
Critique publiée sur Senscritique (2013)

Tout le monde connait de loin les noms des principaux dignitaires nazi, et de quelques femmes emblématiques du régime telles que Éva Braun ou Magda Goebbels. Ce que l'on sait moins c'est que Magda Goebbels fut amoureuse pendant une longue période de sa vie de son premier amour, Haïm Arlozoroff, qui aurait peut-être été élu premier président d'Israël s'il n'avait pas été abattu sur une plage de Tel-Aviv en 1933.

Ironie de l'histoire ou secret d'État ? C'est l'objet de l'enquête menée par le journaliste et grand reporter Ezra qui part enquêter en Israël sur l'assassinat dans l'ambassade de France d'un ancien agent du Mossad qui détenait très certainement la réponse à cette question.

Si la partie du roman contemporaine n'a pour seul intérêt que les souvenirs qu'elle évoque pour moi lorsqu'elle nomme les différents quartiers de Tel-Aviv, la pseudo bluette teintée d'espionnage international étant à mon avis superflue ; la version romancée de la vie de Magda, de ses premiers émois amoureux avec Arlozoroff à son accession au pouvoir aux cotés de son mari Joseph Goebbels, est historiquement captivante.

Qui a tué Arlozoroff ? est un roman inégal mais d'un grand éclairage historique, racontant sous la forme d'une enquête historique l'un des secrets les mieux gardés du régime antisioniste.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (138) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3205 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}