Faire écrire quatre tomes de «mémoires» par la chienne de Mitterrand, les Aboitim, pastiches du Verbatim de
Jacques Attali, sous le nom d'auteur «Baltique» est au départ original.
On apprendra par la suite que l'auteur de ces «mémoires de Baltique», longtemps non identifié, est
Patrick Girard, qui a travaillé, en collaboration avec
Stéphane Benhamou, frère de Jean Marc Benhamou auteur du "dernier Mitterrand" et qui a peut-être fourni des textes.
Mais la production des mémoires d'outre niche a des limites car l'auteur s'emmêle parfois : "Je n'ai pas eu de réponse à ma demande d'interview..." Qui parle alors Mitterrand, Baltique ou
Patrick Girard ? Ce dernier met entre guillemets le point de vue du président en le faisant parler politique avec sa chienne !. le procédé est une ficelle pour évoquer la proximité et donc la véracité des propos rapportés.
Quelques passages font sourire comme l'évaluation des chefs d'état, premiers ministres et autres sommités, selon leur façon de caresser Baltique. On sera intéressé par l'intrication vie privée/vie publique et comment Mitterrand a accepté une réforme demandée par sa "khmère rouge" de femme contre l'impunité de son infidélité, faisant dire qu'il "est fort de café que le sort de la France dépende d'une braguette". Cela donne le sentiment d'un Jupiter plus jupitérien que notre actuel !
Mais le livre est daté et ne pourra être lu que par les anciens à qui Charasse, Védrine, Kiejman, Bergé, Dayan ou Pelat disent quelque chose.