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Necrosang tome 1 sur 1

Matteo Spirito (Autre)Éditions Crin de Chimère (Autre)
EAN : 978B08H9S2CSJ
256 pages
Éditions Crin de chimère (26/09/2020)
3.63/5   19 notes
Résumé :
À la suite d’une campagne désastreuse, le roi humain Eedon meurt dans l’ancienne capitale d’Osgoria et permet à la divinité noire Agonast de se réveiller. À l’est, les hommes se divisent et le royaume s’effondre sous la famine et les intrusions incessantes de créatures, tandis que des maraudeurs sanguinaires parcourent l’ouest et tuent sans raison apparente des civils en errance. Alors que le monde des vivants menace de sombrer dans le chaos, les légions mortes d’Ag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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"Terre, brûlée, au vent..."

Cela aurait pu être le titre de ce premier tome, mais cela aurait été un titre trop long et puis autant être honnête, terres d'infamies c'est parfait pour tout ce qu'il contient. le récit débute sur un homme, non humain, un voldyre qui voit la fin de sa vie venir bien trop vite à son gout. Son frère est parti pour la guerre, il lui a promis son retour, mais il semble qu'il ne viendra pas. Vetryan attend cette mort comme un soulagement, une épidémie décime un par un les habitants de sa ville et tout ce qui est autour s'éteint inexorablement. L'ombre est menaçante, elle s'approche lentement ET surement du lit de Vetryan, soufflant sur les quelques flammes qui illuminent sa chambre. Cette dernière ressemble plus à une chambre mortuaire qu'à celle d'un bon vivant. le corps de Vetryan se flétrit et malgré cette attente d'en finir, il va tenter de se battre. Comment un être tel que lui, un semblant d'elfe à la peau bleu n'est plus que l'ombre de lui-même, tourmenté de ne plus avoir de nouvelles de son frère se retrouve au coeur d'une machination. Raveol est un dieu vengeur qui aime manipuler les êtres vivants, encore plus lorsque ses proies sont déjà tourmentés de leur vivant. alors forcément, Vetryan est un repas digne de ce nom, apporté sur un plateau.

"Quelque part, ailleurs, bien loin des tourments de Vetryan..."

Nahim est une nouvelle recrue de l'ordre d'Eschalion. Son bras armé est l'un de ceux qui doivent accomplir une mission cruciale : éliminer les démons qui prennent les habitations des humains : les dirhus. Nahim est un soldat, un guerrier qui ne sait pas ce qui l'attend, tout comme ses compagnons d'infortune. Avec son ami Ziadd, ils arrivent à se dépêtrer de situations plus que dangereuses, pourtant lors d'un combat, Nahim va se poser des questions. Est-ce que ce qu'ils font est obligatoire ? Être un homme au service d'un autre sans se poser de questions ne fait pas d'eux des moutons, pour autant Nahim est tout sauf un mouton. Il réfléchit et se pose de nombreuses questions sur le bien-fondé de ces guerres. Oui, Agosnast est un dieu né des ténèbres, capable d'anéantir la moindre parcelle de lumière. Un dieu qui relève les morts et les fait marcher sur les vivants sans répit, sans avoir la moindre chance de s'en sortir. Mais ces dirhus, sont-ils des ennemis ou des potentiels alliés ?

Tout devient difficile entre ces noirceurs qui s'étalent le plus loin possible. le sang est un liquide qui se libère si facilement d'un corps démembré, éviscéré... Survivre devient LE mot d'ordre, parce qu'autrement c'est devenir une marionnette 'un dieu ou d'un autre. Les massacres sont nombreux, les combats aussi. La trahison ? Elle est bien présente et avoir confiance en l'autre est payant. C'est un roman sombre, c'est d'ailleurs bien écrit sur la 4ème de couverture : Dark Fantasy pour les plus de 16 ans, c'est qu'il y a une raison. (OUF, j'en ai presque 2. des brouettes X plus) Chacune de ses scènes est si bien décrites que nous pouvons presque sentir l'odeur du sang, le gout acre sur les lèvres, la puanteur d'un démon tué, ressentir les griffes frôler la peau. Ces mêmes griffes qui sont capables d'écraser la tête d'un combattant comme nous sommes capable d'écraser un moustique. Savoir se servir d'une arme pour rester en vie, pour tenter de sauver le peuple humain, mais à quel prix ? Perdre son âme ? Son humanité ? Arrêter de regarder l'autre comme un ami ? Il y a tellement de convictions dans la moitié du livre que les questions fusent.

Lorsque je parle de moitié de livre c'est qu'il y a une raison, la moitié (ou presque) suit le personnage de Nahim, celui-là même qui est empli d'espoir et de doutes. Un héro meurtri, un homme qui croit en l'humanité, qui a encore cette foi en lui. Les épreuves qu'il doit surmonter auraient largement pu le mettre plus bas que terre, pourtant il croit en sa bonne étoile, il croit en Gaïa, il croit en lui, en son dieu qui les protégera coute que coute. le Protecteur se montre peu, mais il agit lorsque l'humanité semble perdre foi en lui. Quant à l'autre partie du livre il s'agit de Vetryan, ce personnage qui tente de survivre, cherche des compagnons de route afin d'arriver à son but. Son passé le tourmente, son frère lui manque et les flashs ou rêves qu'il a d'eux deux nous laisse sur une voie étrange. Est-ce la réalité qu'il a connu ou une manipulation de plus de Raveol ? Que ce soit la vérité ou non, Vetryan continue d'avancer à sa façon, avec ses forces et ses faiblesses, sa façon d'approcher la noirceur. Qui est réellement le personnage qui semble vouloir le garder en vie ? Veut-il vraiment le garder en vie ? Et pourquoi ?

Malgré toute cette noirceur, de nombreux points lumineux sont à évoquer, de nombreux liens qui méritent que l'on s'attardent. L'amitié entre hommes de terrain, entre combattants qui veulent repousser l'ennemi, le détruire. L'amour naissant entre deux êtres qui n'osent pas se regarder en face, mais qui ressentent l'autre au plus profond de leur être. C'est très léger, très succinct et cela réchauffe quelque peu la noirceur qui ne cesse de gagner du terrain. Ne vous attendez pas à un échange entre ces deux personnages principaux, pour le moment chacun d'entre eux avancent dans leur région. Les deux sont bien différent, de part leur nature, mais surtout par leur moment de réflexion. Suivre aveuglément un seul homme ? Obéir sans réfléchir ? Cela revient à apporter la peur et qu'elle s'ancre dans son sous-fifre, celui qui ne sert qu'à être écrasé pour amener les meilleurs combattants par la suite. Il ne faut pas oublier les nombreux secrets. Être à la tête d'une équipe ou d'un commandement ne fait pas d'eux des meilleurs hommes, bien au contraire. Secrets, mensonges, tout est bon pour amener les hommes là où ils le veulent. Seul bémol, j'ai eu du mal à démarrer la lecture. le texte est très riche par moment, et le fait aussi que je ne voyais pas où l'auteur voulait aller (j'avoue que je ne vois toujours pas, mais j'attends la suite avec impatience)

D'autres personnages agrémentent le récit. Nous avons Sillas, un mercenaire sans foi ni loi, Gaïa, Laurey, Attius despote de première, Lapcyn que je qualifierai de sage, Isha, Kerdys, Dirka... tant de nom, de personnages qui méritent tout autant notre attention que les deux principaux. Chacun à une histoire, une envie, un espoir de voir enfin le jour se lever sans se dire que ce sera peut-être le dernier. Les liens ne se voient pas de suite, puis ils se distinguent avec peine, jusqu'à ce que nous comprenions se qui se passe. Les manipulations, les échanges, la vue, la foi, tout est bien là, il suffit d'ouvrir les yeux pour comprendre. La guerre est là, depuis des jours, des mois. le dieu des morts comptent bien prendre sa revanche sur le reste du monde (oui, j'exagère, un peu seulement). C'est un ensemble qui nous plonge dans ce que l'homme peut avoir de plus néfaste et en même temps de plus beau (même si ce n'est que par épisode)

En conclusion, le voyage qu'emprunte Nahim et Vetryan ne sera pas de tout repos. Il leur faudra combattre l'ennemi et les leurs pour avancer. de nombreux personnages font leur apparition et il vaut mieux ne pas trop s'attacher à certains, nous sommes dans une guerre effroyable, il y a forcément des pertes. Les descriptions sont à la hauteur du texte et les créatures qui peuplent à la fois les cauchemars des uns et la réalité des autres sont démoniaques et vils à souhait. Bienvenue dans un récit à la fois sombre et dévasté où l'espoir réside en la foi. J'ai hâte de découvrir ce que l'auteur va nous proposer pour la suite de leurs aventures. Vivement le tome 2 !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/necrosang-tome-1-terres-d-infamie-negora-a205136470
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Pfiou, quelle histoire. En lisant le résumé quelques semaines avant la sortie du livre, j'ai eu un peu peur que le roman soit un peu trop complexe et en roue libre, à cause du nombre de thématiques abordées dedans. Finalement, j'ai été très, très agréablement surprise. C'est un roman sombre comme je les aime avec des jeux de politique, de religion et un bestiaire époustouflant.

Pour commencer avec l'intrigue, je dois avouer avoir eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire sur les deux ou trois premiers chapitres. Il y a beaucoup d'informations, beaucoup de noms à retenir, beaucoup d'éléments de contexte qui rendent le texte un peu cryptique. Passé cela, néanmoins, les événements peuvent être pris avec plus de recul et l'attachement aux personnages peut commencer. Et, oh boy, quels personnages, on en reparle après. Je vous recommande donc de bien vous accrocher au début.

L'univers ne prend pas longtemps à s'ouvrir à vous et à dévoiler son atmosphère perturbante. On est ici dans un monde aux teintes médiévales et horrifiques. Pas horrifique du type « oh regardez un fantôme », non, le bouquin va vraiment vous faire flipper. le bestiaire est incroyable. Les descriptions parlent vraiment d'elle-mêmes et je n'ai eu aucun mal à me faire une idée des jolies bestioles toutes mignonnes qui peuplent ce monde rempli de bisounours. Si vous connaissez, c'est des mélanges des quêteurs de Skyrim avec les pires bêbêtes de Resident Evil. En pire. Il y a vraiment des trucs que vous n'avez pas envie de voir en vrai et qu'il vaut mieux laisser dans le livre dans une boîte dans un coffre fort au fond de la mer. Cadenassé. J'ai eu de sacrés frissons sur certaines bestioles, en particulier celle de la fin du livre qui m'a donné envie de me rouler en boule. Si vous aimez les zombies un peu originaux, vous allez aussi être servi. Il y en a pour tous les goûts et toutes les formes, avec ou sans boyaux à votre convenance.

L'intrigue se base sur un panthéon de dieux… aux ambitions discutables et, comme bien souvent dans les panthéons, ne peuvent pas se piffrer les uns les autres. Mais comme les dieux sont des feignasses, ils ont chacun leurs champions et leurs armées de petits soldats et les envoient se frapper les uns sur les autres jusqu'à ce que quelqu'un gagne. Pour le moment, c'est clairement Agonast et son armée de zombies géante qui gagne. C'est simple, à chaque fois que quelqu'un meurt, il rejoint son armée. C'est plutôt pratique pour gagner une guerre de voler les soldats des autres. du côté des personnages principaux, on a un clan qui se base sur le culte d'Avhodrun, un dieu protecteur (enfin… pour l'instant on a vu mieux comme protecteur) et ses paladins surentraînés, ou en tout cas des recrues sur le point de le devenir, et un clan de mercenaire à la solde du dieu Raveol, une espèce de dieu de la mort psychotique qui se fout un peu de tout tant qu'on ne lui désobéit pas et qu'on lui fait des sacrifices moralement discutables de temps à autres. Ce joli foutoir cause quelques petits problèmes aux personnes qu'ils sont censés accompagner et aider à accomplir leurs quêtes, mais heureusement, quelques mortels pas trop idiots se dégagent du lot pour tenter de sauver le monde. Ce n'est pas franchement gagné, mais c'est un travail en cours.

Nous suivons donc deux points de vue (principalement, car il y en a quelques autres) dans cette histoire : celui de Nahim et celui de Vetryan. Les deux personnages ne se croisent pas dans ce tome, mais peut-être dans la suite, qui sait ? Ce sont deux personnages radicalement différents l'un de l'autre, avec des idéaux et une moralité à l'opposé l'une de l'autre. Si Nahim a plutôt la fibre héroïque, pour Vetryan, c'est un peu plus complexe. Entre la relation compliquée avec son frère et sa tendance à toujours aller là où il ne le faut pas, il est plutôt du côté anti-héro de la force, même s'il s'accroche désespérément à son brin de lumière. C'est d'ailleurs un peu l'inverse pour Nahim, que la noirceur menace de pervertir à tout moment.

J'ai eu un peu plus de mal à m'attacher à Vetryan qu'à Nahim. Vetryan est un personnage très complexe. Il n'est pas humain (mais j'avoue que je ne sais pas trop ce qu'il est, la description est assez floue), mais il évolue dans un groupe de mercenaires humains qu'il tente de comprendre en vain, et dirigé par Sillas, leur « chef », même s'il dit qu'il n'y a pas vraiment de hiérarchie. Sillas semble obsédé par Vetryan, contrairement à ses autres compagnons qui ont plus de mal avec lui. J'ai adoré l'évolution de Sillas qui est totalement horrible. Elle est prévisible, mais une fois qu'on arrive à ce point, on se rend compte qu'on ne sait plus du tout de quoi le personnage est capable et là, les vrais ennuis commencent. J'ai beaucoup aimé l'aspect groupe de cette partie, où la dynamique est très bonne et très chouette.

Ensuite, on a Nahim. Nahim, c'est l'archétype du bébé paladin en formation qui s'accroche à l'espoir qu'il peut rendre le monde meilleur et pour cela, il a trouvé une méthode infaillible : rentrer dans le lard de ses supérieurs hiérarchiques. Il se trouve que dans une armée, quand tu es jeune et que tu viens d'arriver, ce n'est pas forcément la bonne chose à faire. Ce qui motive Nahim, c'est ce que lui a montré Gaïa, une esclave avec qui il s'est lié d'amitié, et qui lui a révélé que tout ce dont il pensait se battre n'est qu'une vaste fumisterie pour préserver un semblant de sanité avant la fin du monde. Envers et contre tous, Nahim décide que non, il ne restera pas les bras croisés à ne rien faire. Et ça, ça ne va pas plaire du tout à ses supérieurs. J'aime beaucoup ce personnage de l'optimiste désespéré. Il sait que sa voix n'a aucun pouvoir, mais il donne tout ce qu'il a pour réussir à se faire entendre. J'ai beaucoup apprécié que l'auteur ne parte pas dans la simplicité de l'élu de la prophétie. le pauvre se prend quand même des beaux revers de karma qui, j'avoue, m'ont beaucoup fait rire. Il est mignon, mais c'est un peu comme quand vous préparez une révolution en classe contre un prof qui vous a fait faire une interro surprise : sur le moment, vous êtes brave et tout, mais après il faut assumer devant le prof et généralement, ça passe moins bien. J'ai beaucoup d'affection pour lui, et j'ai hâte de voir comment il va évoluer dans la suite de l'histoire.

Outre les personnages et les monstres, j'ai beaucoup aimé les jeux de pouvoirs entre les personnages. On les voit très clairement fluctuer dans l'intrigue avec ceux qui s'écrasent et ceux qui prennent les devants. Cela rend aussi les scènes de bataille vraiment chouettes et agitées, avec des soldats qui n'en font qu'à leur tête et qui compromettent tout par leur volonté de changer les choses. Ce ne sont pas les rebondissements qui manquent et vous allez adorer les voir manger la poussière.

Enfin, il y a également tout l'aspect critique de la société qui est incroyable. On y trouve notamment une forte représentation des conséquences de la guerre, des abus de pouvoir, de la religion, des critiques morales et des personnages aux choix douteux qui donnent une teinte amère et violente à ce récit bouillonnant de bonnes idées et qui prend véritablement au tripes une fois que vous êtes dedans.

En bref, c'est une excellente lecture ! Un univers sombre, complexe et peuplé de personnages compliqués aux décisions hasardeuses, des monstres qui font peur et une écriture très jolie et addictive, c'est une énorme réussite et j'ai super hâte de découvrir la suite de cette aventure !
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La passion de Negora pour l'imaginaire le mène à signer “Necrosang: Terres d'infamie” chez Crin de Chimère éditions. de la Dark Fantasy pure se trouve dans cette sublime couverture réalisé par Matteo Spirito que je félicite.
Veltryan est un jeune voldyre que la maladie affaiblit de jour en jour . Elle puise son énergie, il essaye pourtant de survivre dans l'espoir de revoir son frère Kerdys parti pour combattre l'ennemi au nom de Raevol et ramener la liberté. La peur et les incertitudes hantent l'esprit craintif du voldyre, l'attente est interminable et insoutenable. le moindre bruit ou souffle lui donne un brin de confiance en son retour . L'apparition d'une ombre terrifiante et les révélations qu'elle lui transmet le plonge dans un abîme de désespoir. Raveol en personne réputé pour sa tyrannie lui déclare la mort de son frère et l'invite pour une alliance, un Dieu sans Merci. Quel sort ignoble !
Le Voldyre se retrouve bercé dans ses rêves, mais la puanteur de l'atmosphère le ramène à la réalité. Une certaine force renaît subitement en lui, il est temps d'agir en mémoire de Kerdys. Dans un monde qui lui est inconnu incompatible avec sa personne, sa tache sera délicate.
Avec une mémoire défaillante, des souvenirs douloureux voir des cauchemars qui font surface de temps à autre, Veltryan se trouve perdu et instable. le hasard mettra à sa rencontre un homme bien mystérieux qui lui sera d'un grand secours , une écoute à ses hantises , une protection contre ses démons .
La probabilité d'une manipulation de Raevol expose une alteration de l'identité de Veltryan , il lutte continuellement durant son récit contre des pensées démoniaques .

Les cris d'horreur et les bains de sang font partie du quotidien de Nahim, jeune soldat au service de l'ordre d'Eschalion. le massacre des Dirhus , des démons effroyables aux attraits terriblement hideux n'est jamais une mince affaire .
La situation actuelle est désastreuse , la famine sévit après la mort du roi Eedon . L'appel du haut-Temple n'est pas singulier, Nahim et son ami Ziadd s'interrogent sur cet intérêt soudain envers de simples débutants. Bien des rencontres, membres du culte vont se déposer sur leur route mêlant la suspicion dans cet endroit étrange. Des interrogations fusent dans l'esprit de Nahim face à l'encontre de Lapcyn un vieil homme aux allures distinguées , un inconfort s'installe face à Dame Laurey , une femme à l'aura redoutable, ou bien Gaia la servante qui l'attire comme un aimant , et les Dirhus sont-ils aussi hostiles qu'on le prétend ? de périlleuses aventures l'attendent . Aucun répit face aux ennemis , des créatures avides de sang , insensibles à la détresse . Les batailles sont épuisantes et répugnantes .
Negora nous entraîne dans une trame sombre et ténébreuse . La mort circule et s'abat sur chaque page dans une violence extrême . La recherche d'une certaine délivrance pour chacun des personnages hantés par leurs démons , accablés par les incertitudes se dévoile derrière chaque chapitre .
De la Dark Fantasy dans toute son ignominie , un livre à lire sans attendre pour les adeptes de ce genre .

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Je remercie tout d'abord Babelio ainsi que les éditions Crin de Chimère pour m'avoir donné la possibilité de découvrir ce livre.

Classé dans les thèmes : Dark Fantasy et Horreur, je tiens à dire qu'il n'est pas vraiment effrayant et qu'il appartient au cadre de la fantasy générique. Nous suivons deux personnages, Nahim (la recrue au service de Avhodrun, le Protecteur) et Vetryan (sauvé par Raevol de sa maladie pour devenir sa lame), tous deux engagés dans le combat contre Agonast et ses légions de mort-vivants.

Que dire, que dire… Ce premier tome est un prologue (un peu longuet, parfois) et ne sert qu'à présenter la suite de l'histoire, qu'à poser les piliers et le contexte, l'univers foulé par nos personnages. A ce niveau-là, je l'ai trouvé un peu vide, un peu long mais néanmoins agréable à lire. Un peu vide et un peu long, pourquoi ? J'ai eu l'impression que ce « prologue » ne suivait pas véritablement de fil conducteur mais plutôt servait de mise en bouche.

Le style d'écriture est agréable. Les scènes sont vraiment bien décrites, si bien que je me suis parfois retrouvée sur les champs de bataille, auprès de Nahim. Les personnages et leurs sentiments sont construits correctement et on arrive facilement à s'y attacher. J'aime particulièrement le lien entre Nahim et les Dirhus. Les figures de style sont de trop, à quelques moments et m'ont détachée de l'histoire.

Somme toute, une jolie découverte. A voir si je me laisserai tenter par les tomes suivants.
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Terre d'infamie est le premier tome d'une saga fantasy. Dans un monde dévasté par des légions de morts-vivants, on suit les aventures de deux protagonistes : Nahim, jeune recrue de l'ordre d'Eschalion ; et Vetryan le voldyre, sorte d'elfe à la peau bleu. Si le premier est l'archétype du héros étincelant, le second est beaucoup plus ambigu.

Nahim cherche toujours à faire le bien, quitte à s'attirer les foudres de sa hiérarchie. Il se retrouve souvent dans des situations délicates. C'est un personnage attachant. Vetryan est manipulé par le dieu vengeur Raveol. Il est tourmenté par son passé, et entretient avec son frère des relations « particulières ». Ballottés dans les tourmentes politiques et la guerre, ils tentent de survivre dans un monde à l'agonie.

Massacres, tripailles, horreurs en tous genre, et scènes de tortures bien glauques ; l'auteur ne nous épargne rien. Autant annoncer la couleur : l'atmosphère du roman est très sombre, et certains passages sont vraiment perturbants. C'est un livre à ne pas mettre entre toutes les mains !
Si l'intrigue est parfois cousue de fil blanc, elle réserve quelques bonnes surprises que je ne divulguerai pas ici. Il n'est pas question de deux factions antinomiques. Tout est beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît.

Les scènes de batailles sont nombreuses et dynamiques. On entend résonner le fracas des armes, et le tranchant des lames qui découpent la chair des démons. Et les monstres qui composent ce bestiaire sont effrayants ! Nos héros affrontent des spectres assassins, des démons, des abominations de chair, ou encore des Cnurath, sortes de princes vampires. Je regrette que certains personnages et créatures soient à peine esquissés. Leur description aurait mérité d'être étoffée.

Le background de l'oeuvre est également travaillé. le monde décrit ici a connu un lointain âge d'or dont on honore encore les héros. le panthéon et est très bien décrit : il y a Agonast le seigneur de la mort, Raveol le dieu vengeur, ou Avhodrum le protecteur. Ils s'affrontent par le biais de leurs champions respectifs. Il faut toutefois être attentifs pour ne pas se perdre à l'évocation de leurs noms, et celles des nombreuses contrées qui composent le royaume.

Le roman se termine en apothéose avec des scènes d'affrontement épiques. « Terre d'infamie » tient ses promesses. J'ai toutefois regretté que les intrigues des deux personnages ne se croisent pas. Mais il s'agit là du premier tome. J'ai hâte de découvrir ce qui arrivera à Nahim et Vetryan dans les prochains opus.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'Impérator ordonna à deux de ses hommes d'attaquer. Ces derniers chevauchèrent dans l'instant et dépassèrent les recrues. Nahim les vit remonter l'allée, s'éloigner jusqu'à parvenir à bonne distance de l'entité. Les cavaliers se saisirent de leurs explosifs et les projetèrent à ses pieds. Semblable à un flash, la lumière illumina un bref instant à travers la grande rue avant de s'effondrer dans l'ombre : un éclat éphémère qui confirma néanmoins la nature humaine, ou plutôt autrefois humaine de la silhouette. Son corps, bien que recouvert d'un habit ample, était protégé de plates de commune facture qui différaient des armures attribuées à la garde du roi. Ce qui frappa cependant Nahim tenait en ses longues mèches brunes qui descendaient bien au-delà des limites de son capuchon et embrassaient la ligne de ses épaules chétives...
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