« Dans quelle mesure connaît-on une autre personne ? »
Qui peut répondre à cette question ? C'est le fil rouge des aventures de Harry Hole. Encore une.
Police.
Je suis juste un peu déçue cette fois-ci. J'ai trouvé la trame moins efficace que dans les précédents tomes. Une impression de pistes non bouclées, lancées juste pour faire un peu plus de pages ou ajouter une petite histoire autour d'Harry, combler un manque et rassurer les fans. L'écriture est toujours identique, fluide, facile à lire. C'est la construction que j'ai trouvée incomplète. Les caractères des principaux personnages sont fidèles à eux-mêmes. Les bons comme les méchants. J'ai à cet égard un doute sur le fait qu'un des personnages puisse avoir tué et pour autant s'endormir aussi paisiblement après. Selon moi, cela ne colle pas. C'est le premier tome où je suis critique sur des petits points de détail.
Mais j'adore toujours me balader dans ce groupe d'enquêteurs, qui m'est devenu si familier après tant de pages tournées. Voir les évolutions des uns et des autres au fil du temps. Voir les disparitions des uns ou des autres, aussi.
Et puis c'est agréable les petits clins d'oeil de
Nesbo aux histoires précédentes, glissés ici ou là. « Le cadavre d'un soldat de l'Armée du Salut devant la marmite de Noël. »
Enfin et c'est sans doute ce que j'aime bien avec cet auteur, ses références musicales. J'aime la musique qu'il met à la disposition de cet ex-inspecteur devenu prof. au sein de l'école de
police.
Alors pour le plaisir, extrait de Boots of Spanish Leather (B. Dylan) :
If you, my love, must think that-a-way
I'm sure your mind is roamin'
I'm sure your thoughts are not with me
But with the country to where you're goin'
So take heed, take heed of the western winds
Take heed of the stormy weather