Il n'est si longue nuit

Enfin un livre qui parle de la jeunesse allemande sous la Seconde Guerre Mondiale. On montre les résistants allemands à l'oeuvre, leurs réussites comme leurs échecs. Les résistants allemands sont peu présents dans les romans jeunesse sur ce sujet.

Il y a quelques zones peu expliquées dans la trame du roman, le hasard fait bien les choses et certains événements s'imbriquent avec un peu de difficultés.

On tremble pour certains, on est en colère contre d'autres. La nature humaine est complexe, d'autant plus en temps de guerre.

Un très beau roman choral qui réussit à faire sentir l'oppression vécue par les citoyens du troisième reich. Il est aussi très intéressant de montrer l'esprit de résistance qui a existé en Allemagne à cette période

Un livre très bon, ou le lien entre les personnage rajoute quelque chose de bien au livre. Une structure très bien. du suspens tout le long de l'histoire. Un livre qui peut être un peu long par moment. L'histoire tient la route malgré de nombreux personnages. J'ai aussi trouvé que le texte était mal réparti (3 chapitre sur Franz et bien plus sur les autres) . J'aime la construction de ce texte, avec pour thème un chapitre, un personnage. Et l'assembage, comme un puzzle de l'histoire.

Lu en 2020. Roman figurant parmi la sélection du Prix des Incorruptibles (3e / Snde).
Un récit percutant et touchant, aussi intimiste qu'universel, au rythme assez soutenu, que j'avais quasiment lu d'une traite. Cela raconte le destin croisé de six jeunes allemands dans la tourmente du nazisme, entre juillet 1940 et août 1941. Certains personnages fictifs sont inspirés de personnages réels.

Livre lu dans le cadre de la sélection du prix des Incos 3eme de cette année et quelle claque !
Bon pour commencer il fait avouer que j'ai eu beaucoup de mal à le lire. Pas sur la forme : bien écrit, des chapitres clairement consacrés à des personnages nommés et identifiables, narration qui suit une chronologie normale et linéaire, mais sur le fond ! Et c'est là le génie ! Béatrice Nicodème fait le pari de raconter la grande histoire : la seconde guerre mondiale par le prisme de la petite : cinq ou six personnages qui la vivent dans leur quotidien. Bon jusque là ok, c'est quand même un topos littéraire tellement c'est courant. Mais ce qu'elle fait elle est, pour moi, assez novateur concernant cette période. Elle fait le pari d'aborder cette période par le prisme de cette jeunesse qui vit au quotidien l'ascension d'Hitler et de ses horreurs. Et cette jeunesse est plurielle et je trouve que c'est cela qui donne toute la force à cette oeuvre. Certains personnages quittent le navire à temps, d'autres sont arrêtés, certains entrent dans la clandestinité, d'autres trahissent, certains adhérent à l'idéologie, d'autres se battent. Et tout cela dans un même lieu, une même vie, une même salle histoire qui , par ce point de vue pluriel et novateur, nous donne l'impression de le vivre pleinement aussi. Bon ma phrase est un peu longue , l'oeuvre aussi d'ailleurs pour des élèves de 3emes, mais elle ne peut laisser indifférent et c'est ce qui fait la force de la littérature ! C'est une fenêtre ouverte sur l'éternelle question "mais comment ça se fait que des Allemands ont participé à ça ?" , Ils n'ont pas participé à cela, ils ont vécu cela et ont fait des choix, plus ou moins bons pour continuer à vivre.
Pari réussi donc, même si je ne suis pas certaine d'avoir le même retour côté élèves. Je pense leur faire lire La vague qui pourra peut être , à défaut d'éclairer l oeuvre en entier au moins pousser le questionnement en leur for intérieur. Car je pense que c'est de cela qu'il s'agit et que c'est pour cette raison que cela fut si difficile à lire.