Encore une rencontre ratée. Malgré la présence du bandeau « Quelle claque », le sticker, la promo…. Premier livre de cet auteur que je lis, et là, grosse, grosse déception. Inutile de dire que je n'ai pas vu passer cette claque que le magazine ELLE nous vante.
L'histoire : un garde du Parc National des Pyrénées nommé Martin, dont on ne saura ni l'âge ni rien, est en colère après qu'un chasseur ait tué l'ourse Cannelle, la seule ourse ayant encore du sang d'ours pyrénéen, est en surveillance avec son collègue pour voir si le seul ours restant est en bonne forme. Mais cela fait des semaines qu'ils ne l'ont pas vu, ni aucune trace de lui non plus. Martin est persuadé que des chasseurs l'ont tué.
Il gère aussi une page Facebook Anti Chasse, et dénonce les gens aisés qui partent en Afrique tuer des grands animaux sauvages. Et une image lui arrive, une blonde, tenant un arc avec en arrière plan un grand lion à crinière noire. Martin va tout faire pour savoir qui elle est, et la traquer.
Un autre personnage, un jeune homme de la tribu des Himba, en Namibie. Komuti voit un lion tuer toutes les chèvres de son père, toute sa fortune. Il ne leur reste rien, ils deviennent pauvres et sans honneur. Amoureux de la plus belle fille du village, Komuti lui dit que pour l'épouser, il tuera le lion.
Apolline, fille d'un homme très à l'aise financièrement, pour ne pas dire « riche », se voit offrir pour ses vingt ans un arc de chasse ultramoderne, valant mille cinq cent euros. Cest un AVAIL. Je vous le dis parce que cet acronyme AVAIL on le lit mille fois, on ne dit pas un arc on dit un AVAIL, et pas d'explication sur les initiales, dans ce livre. Et en plus de l'AVAIL, une photo d'un lion à crinière noire : son père lui offre une chasse au trophée, aller tuer un lion en Namibie. Comme ses frères ne chassent pas, c'est Apolline qui depuis ses dix ans accompagne ses parents à la chasse en Afrique.
Le dernier personnage, c'est Charles. Ce vieux lion, solitaire, en Namibie.
Les voix de ces quatre personnages se croisent, chapitre par chapitre. Mais. le personnage de Martin est déplaisant au possible, il ne fait qu'égrêner toutes les essences d'arbres, décrire les paysages des alentours de Pau, et de la montagne, et sa chasse aux chasseurs est bâtie sur des clichés : d'ailleurs il ne fait que ruminer sa rage et ses pensées écolo rageuses et extrémistes, il en veut au monde entier et surtout au gouvernement.
Le personnage du jeune Himba est coloré comme dans un guide touristique, avec des mots du dialecte local.
Apolline, elle, est un brin plus nuancée mais elle parsème tout son discours de mots anglais en italique, c'est horripilant. Sans parler de son AVAIL.
Tout le livre est un concentré de connaissances récitées, ennuyeuses, de descriptions de paysages des pyrénées et de l'Afrique comme recopiées d'un guide. Sans photos. C'est ennuyeux, et je vais vous le dire tout de suite : il ne se passe rien. L'auteur a beaucoup lu sur la Namibie, mais tout ce qui en ressort est cliché. Idem pour les chasseurs riches et bourgeois, idem pour le parc des Pyrénées, un ennuyeux chapelet de noms savant d'animaux et d'espèces d'arbres. J'ai souffert pour aller au bout de ce livre, parce que j'espérais une fin « haletante ». Elle ne viendra jamais.
Lien :
https://melieetleslivres.fr/..