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4,08

sur 1025 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une très jeune femme de la bonne bourgeoisie reçoit en cadeau d'anniversaire une chasse au lion en Namibie. Parallèlement, un employé du parc national des Pyrénées défend ardemment la biodiversité dans son parc et partout sur la planète, notamment les ours, et s'obsède à vouloir connaître l'identité de la jeune femme à partir d'une photo postée sur les réseaux sociaux, pour pouvoir la dénoncer et la livrer à la vindicte publique. ● J'avais beaucoup aimé Seules les bêtes, un thriller haletant, mais j'ai été déçu par ce nouvel opus qui s'enlise dans des descriptions interminables d'armes ou de paysages et qui donne beaucoup trop de détails inutiles sur les actions des personnages. Je me suis ennuyé dans ces nombreuses longueurs, et le style très plat de l'auteur ne suffit pas à intéresser le lecteur. ● Il essaie de pallier cela en alternant les plans temporels et géographiques (tantôt la Namibie, tantôt les Pyrénées), ainsi que les focalisations (on est tour à tour dans la tête des différents personnages et même du lion – ce qui a si fort déplu à Kirzy !) Tout aurait pu être dit en 200 pages, voire moins, et le livre en compte 352. Ou alors il fallait mettre en place des intrigues secondaires. ● le point positif c'est que Colin Niel essaie d'éviter le manichéisme, et, bien que son parti-pris anti-chasse transparaisse en filigrane, il donne aussi des arguments pro-chasse et ne méprise pas ses personnages chasseurs. Et la fin, qui est excellente. Mais il faut attendre les quarante dernières pages.
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Ce roman nous plonge dans un univers assez particulier, réservé à une petite "élite" pouvant se permettre de sortir des sentiers battus... pour arpenter ceux des pays dans lesquels restent des espèces animales que l'humanité s'est appliquée à éliminer dans son inexorable progression vers la modernité.
Afrique australe, Namibie, Kaokoland, lions, zèbres, oryx...
L'auteur réussit un tour de force : quatre cent pages ne suscitant chez certains lecteurs (moi ici) aucune empathie pour aucun des personnages humains décrits.
Il y a Martin, un garde du parc national des Pyrénées, qui est peut être le moins repoussant du lot. Il y a Kondjima, jeune Himba obsédé par la conquête de son premier amour, détestant son père qu'il tient pour le pire des lâches...
Il y a surtout le duo {Appolline-son petit papa qu'elle adore}, insupportables de mièvrerie à propos desquels je me suis demandé pendant tout le livre : "Il en fait exprès de nous les faire détester ou il se prend pour Joël Dicker ?"
Bref, ce roman à plusieurs voix n'a cessé de me questionner sur le but recherché par l'auteur. Justification ou dénonciation des "prélèvements" des grands fauves ?
Peut être justement réussit-il à nous laisser choisir, pour ne pas s'aliéner des lecteurs potentiels...
Je dois reconnaître avoir apprécié la construction romanesque en miroir de la double chasse, dont la nature du dénouement était cependant prévisible.

Finalement, la seule voix un tantinet sympathique dans ce roman choral est celle du lion, même si je ne suis pas un adepte du penchant anthropomorphique consistant à faire parler les animaux en général.
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Tel est pris qui croyait prendre serait une bonne maxime à appliquer à ce roman. Une chasse à la bête/homme : quand certains citoyens seraient prêts à prendre en chasse une certaine autre partie de quelques personnes qui se croient privilégiées et autorisées à chasser les dernier survivants de certains espèces animales, ici lion et ours. On a vu comme les réseaux sociaux lynchent ce type de "chasseurs", mais au-delà des réseaux virtuels qu'en est-il ? Autre maxime utile pour ce livre : il est important de ne pas se fier aux apparences avant d'agir. Scénario réussi pour cette course poursuite, de rebondissements en faux jugements.
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Non, je n'aime pas les chasseurs, qu'ils flinguent le gibier de nos contrées ou les animaux exotiques d'ailleurs, et encore moins ceux qu'ils posent devant leurs trophées, exposant leurs massacres sur les réseaux sociaux…

Mais de là à faire du bashing, à les poursuivre, à les traquer, sur le Net ou dans la vie réelle, il y a un pas que je ne franchirai pas, contrairement à Martin, un garde au parc national des Pyrénées.

Un ami m'avait expliqué, il y a un certain temps, que l'on ne savait pas toujours ce qu'il se cachait derrière une photo, lorsqu'elle n'était pas expliquée, que l'on ne savait pas d'où elle était tirée, dans quelles circonstances… Mais que l'on avait tendance à extrapoler dessus et à lui inventer une légende qui convenait, surtout si ça peut faire le buzz.

Une jeune fille, avec un arc, devant la dépouille d'un lion, en Namibie, ça a de quoi révolter les anti-chasses (je le serais aussi) et Martin, notre garde, va mener l'enquête pour tenter de trouver l'identité de cette jeune fille, sans doute blindée de thune, pour avoir pu s'offrir une chasse au lion.

Donner l'histoire de cette photo, c'est ce que Colin Niel va tenter de faire, avec ce roman choral, qui nous emmènera des Pyrénées à la Namibie, passant du dernier représentant des ours qui a disparu à un lion qui s'est mis à chasser les vaches et les chèvres des bergers du Kaokoland.

L'auteur donnera la parole à cette chasseuse, surnommée Lagolas, à Martin, le garde du parc, à Charles, le lion chasseur et à Kondjima, le jeune Himba qui a vu son troupeau de chèvres décimé par un lion solitaire.

La première moitié du roman est entraînante et je suis allée de surprises en surprises, la chasseuse n'étant pas aussi mauvaise qu'on pourrait le penser… le récit n'étant pas linéaire, on passera de l'arc pyrénéen à celui qui s'est déroulé en Namibie, quelques mois auparavant. Cela ajoute du mystère et du suspense, ce qui fait que le récit avance très vite.

Malheureusement, les personnages sont assez linéaires, stéréotypés, manquant de profondeur et le pire fut Martin, très radical, même s'il n'a pas tort dans ce qu'il dit, parlant des torts que les Hommes font à la Nature et aux animaux. Imbu de lui-même, il croit qu'il est le seul à détenir la vérité.

Là où le bât a blessé, ce n'est pas dans son obsession à trouver l'identité de la jeune fille, mais quand il a commencé à jouer au stalker, la suivant, l'espionnant, pénétrant dans son appart et lorsqu'il la suivra dans la montagne, là, le récit a perdu tout sens commun, notamment à cause du comportement dingue de Martin qui agira comme un vulgaire chasseur.

Le final ne manquera pas d'ironie, il est cruel, violent et on se prendra l'instant karma dans la gueule… L'histoire de la photo est dévoilée et elle ne manquait pas de cynisme non plus.

En fait, tout est ironique dans ce récit, puisque le lion, s'il s'est mis à s'attaquer aux troupeaux, c'est à cause de l'extension des Hommes, qui prennent de plus en plus de place, de la sécheresse, de l'extinction des troupeaux d'animaux sauvages qu'il chassait avant. Tout est lié et l'Homme, horrible virus, a propagé la maladie partout.

Dommage que les personnages aient été si stéréotypés et que Martin ait viré radicaliste, sinon, cela aurait pu être un coup de coeur. Son comportement extrémiste dans la montagne, m'a dérangé fortement. J'ai beau ne pas aimer les chasseurs, il est des choses qui ne se font pas, sinon, on ne vaut pas mieux qu'eux.

Malgré mes bémols, ce n'est pour autant pas une lecture ratée, car elle m'aura fait réfléchir sur le fait que l'être humain est un prédateur, une créature qui sème le vent et s'étonne ensuite de récolter la tempête, un être qui détruit quasi tout, qui pollue au-delà du possible et dont certains, qui ne pensent qu'à s'enrichir, sont prêts à tout pour y arriver, même à écraser les vivants : humains, animaux, plantes, insectes…

Nous sommes dans la merde, mais c'est notre faute, nous nous y sommes mis dedans. J'ai fait mon introspection et bien que n'étant pas contaminée par la consommation, je consomme tout de même, comme tout le monde. J'ai moi aussi ma part de responsabilité (sans doute moins grande que d'autres, enfin, je crois).

Comme quoi, même avec une lecture qui m'a un peu déçue par certains aspects, elle m'a tout de même élevée plus haut, me faisant pousser les curseurs de la réflexion plus loin. Une fois de plus, c'est ironique, ce roman. Rien que pour cela, je ne risque pas de l'oublier…

Chouette, alors, il me reste encore d'autres romans de cet auteur et je compte bien les lire. Qui sait, je ferai peut-être encore fumer mon cerveau ?

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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"Entre fauves" est autant un manifeste écologique sur la protection animale , et en particulier des espèces sauvages en voie d'extinction , qu'un roman .
C'est le 3e livre de Colin Niel que je lis , et des trois ,
c'est celui qui m'a le moins plu .
Je n'ai trouvé aucun personnage attachant , pas plus la jeune fille passionnée de chasse à l'arc que le garde de Parc National anti-chasse .
Contrairement à ce qu'annonce le bandeau , ce livre ne m'a pas tenu
en haleine et je ne l'ai pas reçu comme " une claque ".
Enormément de longueurs et des descriptions interminables
font que ce roman est , pour moi , malgré la qualité de l'écriture
et le retournement de situation final , plutôt une déception !

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Il ne manque plus que de la musique africaine, mêlée de violons, de la clinique vétérinaire de Daktari .., et on a même les pensées du lion !!!
La chaleur, la traque, l'envie de chasser, de trouver sa proie, on démontre ici l'anti-chasse et l'écologie, les dépenses pour seulement soulager son appât… les tribus qui vous accueillent et vous servent de pisteurs.

C'est clair et précis tout est détaillé jusqu'à l'arme flèche ultra sophistiquée ! j'ai ressenti que des longueurs … certes un beau texte, mais suffoquant de détails inutiles. Un mélange de battue entre l'humain et les bêtes, mais ça se traîne… des héros souvent confondus et oubliés dans l'essentiel du contexte.
De la savane et aux Pyrénées, au lion versus à l'ours …
Bref j'ai mis un mois pour le terminer et lu d'autre roman entre deux. Heureusement les dernières pages sauvent ce safari raté et rende entre ces fauves toute la beauté de cette nature et ça c'est indéniable !
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Ce polar, s'il s'appuie sur une construction efficace qui fait durer le suspense, repose sur un principe d'alternance focalisatrice agaçante. Les tics de langage des protagonistes deviennent bien vite une source d'énervement qui gâche le message écologique porté par Colin Niel – à moins qu'en réalité il ne justifie le colonialisme vert... (plus d'infos : https://pamolico.wordpress.com/2020/09/24/entre-fauves-colin-niel/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Mon avis est assez mitigé sur ce roman et cela tient principalement à son sujet principal : la traque aux fauves …
Au départ on voit que Colin Niel essaye d'être factuel et de ne pas prendre parti, il expose juste ses personnages et les différentes situations. Tout d'abord nous avons Martin, fervent défenseur des animaux qui milite pour conserver le dernier ours des Pyrénées, puis Apolline, fille à papa qui souhaiterai plus que tout avoir un lion dans son tableau de chasse, ensuite nous avons Kondjima, un Namibien dont le peuple meurt de faim car un lion décime leurs troupeaux de bêtes et enfin nous avons Charles : le lion.
Le destin croisé de ses personnages va nous amener à des questionnements tels que : « pour ou contre la chasse réglementée ? », « Pour ou contre la réintroduction des espèces menacées ? »…
Mais moi la réflexion qui me taraude est différente lorsque je lis ce roman : pourquoi vouloir toujours le bien être des humains au détriment de celui des animaux ? Non mais c'est quand même l'humain qui vient de plus en plus s'installer sur le territoire animal et qui s'étend, et après il faudrait tuer tous les animaux qui ne cherchent qu'à survivre dans tout ça pour nous laisser le droit de vivre ???? Je me révolte de telles situations et de cette pensée qui met l'homme au centre de tout ! de quel droit ????
Après évidemment je comprends ces tribus qui peinent à survivre dans des conditions de vie particulièrement difficiles et qui souhaitent juste nourrir leurs enfants, je compatis pour la personnage de Kondjima, mais n'y aurait-il pas d'autres solutions que d'abattre les animaux ??
Bref , je pense que ce genre de raisonnement est la résultante de ce que voulait provoquer l'auteur à travers son roman. Et malgré mon aversion pour le sujet, je l'ai trouvé très bien écrit, et je voulais connaitre le dénouement ! il est intelligemment fait et nous laisse un gout amer qui en fait un ouvrage qui reste.
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Premier contact avec ce romancier. Documentation fouillée, écriture soignée, découpage syncopé, Niel m'impressionne autant que son écolo m'agace. Trop de fumées pour être surpris par la fin, mais j'ai enfin compris l'utilité de la mort de l'ISF. À 350 000 le rhino noir, les fins de mois devenaient difficiles.
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C'est une histoire de chasse.

L'élément déclencheur est un lion namibien qui a même un prénom (Charles).
Un gigantesque vieux mâle à crinière noire, chassé de son clan par 2 jeunes prétendants au trône. Son nouveau statut solitaire le pousse à s'approvisionner dans les troupeaux de la tribu Himba.

Devant la véhémence indignée des Himbas face au carnage (Charles n'y a pas été de patte morte), le ministre autorise le prélèvement exceptionnel (comprendre l'abattage) de la bête classée "problématique".

Ensuite, il y a Kamuti (tribu Himba) qui décide de dégommer le lion en solo pour s'attirer les bonnes grâces du père de sa belle.
Puis Apolline Lafourcade, 20 ans, qui chasse en partie pour ne pas décevoir un père qui l'adore et dont c'est la passion. Papa a claqué 50 keuros sur la table pour lui offrir la tête de Charles pour son anniversaire.

Et enfin Martin, employé d'un parc national, farouche anti-chasse, qui anime un site belliqueux.

A partir de là, s'engage un chassé (ah, ah)-croisé de traques et d'intérêts divergents (les choses s'avérant parfois bien différentes de ce qu'elles paraissent).

Franchement, la plume est soignée mais sans la fibre vibrante et animée de "Darwyne".
Il y a des longueurs, le décollage est poussif.
Heureusement, le dernier quart plus enlevé et bien bouclé sauve partiellement l'ensemble.
Bien sans plus.
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