Les enquêtes de l'inspecteur Sweeney : Le pendu de St Andrews

Malheureusement, je n'ai pas aimé ce livre, pour beaucoup de raisons...
Premièrement, je n'ai vraiment pas accroché au style de l'auteur. On m'en dit TROP, sur tout, les pensées de Sweeney qui s'auto-analyse constamment, on nous décrit absolument toutes les astuces et intuitions du policier ce qui gâche justement les effets sous-entendus, j'ai l'impression d'être une enfant à qui on prend la main et à qui on montre trois fois l'indice pour être sûre qu'elle a bien compris... Les constantes références à ses autres livres m'ont agacées, oui j'ai bien compris qu'il s'agissait d'une série, oui je me doute que si je veux comprendre le fil rouge je devrais lire les précédents et non, je n'ai pas besoin qu'on me le fasse comprendre toutes les 10 pages. Ensuite, ce fil rouge avec ce grand méchant m'a vraiment agacé, ça tombait comme un cheveu au milieu de la soupe dans l'histoire principale... Alors oui, j'imagine que ceux qui ont lu les autres livres doivent être plus intéressés que moi mais sincèrement, ce roman aurait été meilleur sans ces allusions.
Deuxièmement, j'ai mais alors détesté le personnage principal. Parce que plus stéréotypé, j'ai rarement vu. Monsieur l'écossais barbu roux, qui se ballade toujours avec un club de golf, un brin misogyne (je n'en reviens toujours pas de la comparaison d'une femme ronde en uniforme à de la charcuterie...), pas apprécié de sa hiérarchie parce qu'arrogant, qui a perdu sa famille aux mains du très grand méchant.... pas très original. Il est censé être un grand enquêteur et pourtant je ne compte plus le nombre de "hem", "heu...." et " Great Scott" que j'ai pu lire...
Troisièmement, l'intrigue principale aurait pu être intéressante s'il n'y avait pas les points négatifs cités dessus. De plus, il était perturbant qu'un enquêteur écossais ne connaisse pas une partie des "indices" de l'intrigue alors que n'importe quel lecteur avec un minimum de culture générale les aurait relevé....
Non, vraiment, je n'ai pas aimé ma lecture, moi qui rêvait d'un peu d'Écosse et d'un bon polar pour mes soirées d'automne...

Tout d'abord, je remercie Babelio et Masse Critique qui nous permettent de découvrir de nouveaux auteurs et leurs romans.
Le Pendu de St Andrews de John-Eric NIELSEN nous emmène en Ecosse, plus précisément à Edimbourg dans un milieu universitaire auprès d'étudiants destinés à de futures brillantes carrières. Mais pour l'un d'entre eux, le sort en aura décidé autrement car il sera retrouvé pendu dans la chapelle de l'université, de mystérieux éléments indiquant une origine criminelle et non un suicide.
Parallèlement, au parlement d'Edimbourg, un député indépendantiste sera retrouvé dans son bureau, sans aucun doute, assassiné par un coup porté à l'arrière du crâne, fracassant celui-ci, au moyen d'une pierre, pas n'importe quel caillou, mais un morceau de pavé correspondant à la partie manquante de la pierre du Destin qui était le socle sur lequel les rois d'Ecosse étaient couronnés. Ce crime semble menacer un fragile équilibre politique.
Les services de police d'Edimbourg et notamment le nouveau commissaire Brandon Sales seront chargés des enquêtes. Celui-ci vient d'être nommé au poste et a totalement réorganisé les services, ne recueillant guère l'estime du personnel, changeant les équipes de manière frontale.
L'inspecteur Sweeney a ainsi été séparé de son équipier Ian McTirney, se voyant adjoint un collègue envers lequel il n'éprouve aucune affinité, pas plus d'ailleurs qu'il n'en ressent envers son chef. Il en sera de même de McTirney qui viendra le saluer, lui annonçant qu'il vient d'être chargé de l'enquête du député assassiné. Quant à Sweeney, il lui indiquera qu'il vient d'être convoqué par Sales, ne sachant pas encore qu'il sera chargé de l'enquête du jeune étudiant retrouvé pendu.
L'auteur complètera son roman en plaçant dans la vie de l'inspecteur Sweeney une histoire personnelle quelque peu compliquée, venant le perturber dans son enquête.
JE Nielsen a un style clair, une écriture agréable et simple, les ingrédients sont présents, mais dommage la sauce ne prend pas. Cela manque d'étoffe, de consistance, le lecteur n'arrive pas à s'accrocher aux personnages, à se captiver pour ces enquêtes. de nombreuses références à d'antérieures enquêtes ne sont d'aucune utilité si ce n'est de nous donner envie d'entreprendre leur lecture, mais encore faudrait-il que nous soyons emballés pour cela et ce n'est pas le cas. Je n'ai pas été séduite par ce polar mais ce roman pourrait être un livre de voyage, sans plus.
Allez une seconde chance à cet écrivain, ce n'est peut-être tout simplement pas son meilleur polar.

Si au milieu du roman le jeune commissaire a le déclic qui m' a fait penser à Raymond Souplex "Mais bon sang, mais c'est bien sûr !" dans les cinq dernières minutes, moi le déclic avec ce récit je ne l'ai jamais eu, trop scolaire, pas vraiment de surprises, pas d'action, désolé mais il y a bien l'endroit qui est pittoresque mais pour l'intrigue je n'ai pas accroché...l'histoire de sociétés secrètes est une idée déjà utilisées et on est pas pris par le mystère entourant la mort des personnages, quant à l'enquête policière, elle est vraiment banale et sans intérêt...n'est pas Conan Doyle qui veut ! mais courage le travail paiera un jour...