Pour sauver les Chantiers Orientaux des Silicates et des Sauvegardes, Memesaab et Seu doivent entrer en révolution contre le Maître Contrôle Principal en plein déni de réalité... Autrement dit, pour échapper au totalitarisme d'extrême-gauche et au totalitarisme d'extrême-droite il ne faut pas hésiter à neutraliser son propre gouvernement obnubilé par sa propre conservation au mépris de toute la population (ce que savent très bien faire par exemple les Sud-Coréens ou les Islandais, alors qu'ailleurs on cire les pompes des animaux politiques qui ne savent rien faire d'autre que durer, cad prendre le pouvoir, le garder et l'augmenter au lieu de créer).
L'ultime combat de Seu et Ivy pète une classe de ouf, Killee affronte Maeve fusionné au Super-Silicate du futur, Memsaab affronte le MCP dans le cyberespace pour sauver ce qui peut encore l'être, Shibo réfugiée dans le corps de Mirai Shibo affronte Sanakan qui a récupéré le contrôle de son être... Duels de kaméhaméha sur fond de Gotterdammerung cyberpunk : la supracoolitude rencontre l'epicness to the max ! (Pourquoi Tsutomu Nihei t'es-tu dédié à la Science-fiction et non à la Fantasy ???)
Les Chantiers-Orientaux s'autodétruisent dans leur projet fou de téléportation à l'aveuglette, mais Main-Serv préserve ce qu'il reste de l'humanité en la digitalisant avant de se réfugier avec Seu dans un bulle spatio-temporelle faisant figure d'univers de poche... après avoir confié à Killy et Shibo 2.0 un échantillon de net-gène : à charge pour eux de trouver un terminal génétique pour achever leur quête de la résosphère !
Le chevalier errant et son écuyer continuent leur quête à travers les gastes terre cyberpunks, ce qui nous offre deux récits courts mettant en scène un mécanisme de clonage perpétuel et un liftier technorganique leur proposant de passer au niveau suivant pour la modique somme de 800 heures : vont-ils finir par regretter ce bon vieux Charon, le nocher des enfers ? ^^
La suite du récit nous fait découvrir Dhomochevsky et Iko qui ont été créés pour protéger les êtres humains de leur niveau, sauf que ces derniers ont tous été massacrés jusqu'au dernier avant leur mise en service... Ce sont des bugs, des fantômes dans la machine, qui luttent éternellement contre Daphine Lu-Linvega une savante folle précurseur du Ochiai de "Knights of Sidonia", qui dirige une confrérie des mauvais mutants composée de Blon, Schiff et Pucel. Ces derniers les laissent vivre car ils leur permettent de tromper leur ennui pendant que leur leader qui dispose d'un terminal génétique essaye d'hacker la résosphère (ce qui octroie à ses sbires d'extrême-gauche les super-pouvoirs des Sauvegardes d'extrême-droite, ce qui fait de lui au final un super-terroriste d'extrême-centre ^^). Tout l'absurdité de leur combat est symbolisé par l'aquarium géant habité par un coelacanthe que contemple régulièrement Dhomochevsky quand il se perd dans ses pensées solitaires (pour des raisons trop longues à expliquer je soupçonne son nom d'être un détournement de « Dostoïevski » ^^, alors que son apparence emprunte aux super-héros Marvel Logan, Nick Fury et Franck Castle ^^).
Quand après une éternité de luttes vaines et sans espoir Killee et Shibo débarquent à son niveau, il revit : il a enfin quelqu'un à protéger et avec le GBE / l'émetteur à positron il a enfin un moyen de l'emporter ! Sauf qu'il voit Killee non comme un allié mais comme un ennemi, qu'il se met Shibo a dos qui s'enfuit, que Pucel qui pète une classe de ouf leur tombe dessus à bras raccourcis... Après un combat acharné ils parviennent à se sauver, mais au prix de l'échantillon génétique de Seu qui pourrait permettre à Daphine Lu-Linvega d'accomplir ses projets les plus fous ! To Be Continued !!!
Glénat offre un édition grand format à un manga premium qui le mérite bien, et force est de constater qu'on ressent plus que jamais la puissance et le talent de Tsutomu Nihei : ce n'est plus la même chose avec toutes ses planches vertigineuses qui t'aspirent dans leurs abîmes, ou toutes ces planches blockbustérienne qui te pète littéralement à la gueule ! Cerise sur le gâteau, on s'est enfin débarrassée des cacas graphiques de Bakayaro! qui a saboté tous les mangas de chez Glénat pendant des années et des années... Après on remplace Killy par Killee, et ça me gêne un peu comme d'autres changements de traduction dans le naming. Je suis obligé d'ajouter que certains personnages changent de sexe dans cette nouvelle édition : ça aurait fait chier les responsables de la traduction d'origine de demander confirmation du genre des uns et des autres à leurs collègues japonais avant de faire n'importe quoi ?
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Le scénario est extrêmement fluide, presque cinématographique, on glisse d'une scène à l'autre sans se rendre compte que les pages défilent. On s'immerge dans cet univers qui se présente comme une sorte de métaphore sur la société et sur les systèmes informatiques complexes qui se font véroler ! C'est très intéressant et on se demande bien ou tout cela va nous mener !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Que s'est-il passé vendredi 25 janvier, second jour du 46e festival international de Bande Dessinée? Récapitulatif, avec du Richard Corben, du Tsutomu Nihei, du Jérémie Moreau, et la plus vieille moule du monde!
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