La cour des abysses

"La cours des abysses" est clairement un hommage a Howard Phillips Lovecraft, c'est un exercice pas facile que de plonger dans le style et l'univers d'un auteur que l'on adore, un des maîtres des récits horrifiques tel que Lovecraft quand ce n'est pas lui qui l'a écrit, rassurez-vous avec "La cours des abysses" ça fonctionne, même très bien.
Ce roman fait la part belle au livre "Les cauchemars d'Innsmouth", on y retrouve l'ambiance glauque et désertée, les entités mutantes, et surtout l'angoisse, la folie, l'insalubrité.
La construction du livre, elle, est très originale et moderne, chaque partie est différente autant dans le contenu que dans la mise en forme. Nous allons du dialogue épistolaire entre deux des personnages principaux au dossiers de suivi psychiatrique d'une rescapée pour s'engouffrer finalement dans une quête étrange pleine de rebondissements.
La fin, elle, m'a vraiment convaincue.
Le seul petit défaut, qui pour moi n'en est pas un, bien au contraire, c'est que l'on nous parle d'un peu de romance, personnellement je n'en ai pas eu l'impression, ou alors vraiment une once et cela passe facilement, sans gêner le centre de l'intrigue.
J'ai beaucoup aimé aussi le personnage du docteur, la carte présente en début d'ouvrage et les divers rebondissements.
Si vous cherchez un livre horrifique a l'ambiance sombre et qui se lit assez vite, "La cour des abysses" est le récit qu'il vous faut.

La romance peut-elle rimer avec l'horreur lovecraftienne ? Pour Alex Nikolavitch et Camille Solomon, la réponse est oui. Et les deux auteurs nous le prouvent avec leur court roman : La cour des Abysses. L'histoire commence à Port Triton où deux personnes s'éveillent chacune dans un lieu enfermé. Leurs seuls contacts avec l'extérieur – et l'un avec l'autre – sont des téléscripteurs et les messages qu'ils s'envoient l'un à l'autre. Peu à peu, on comprend qu'Emilia et le capitaine (qui ne sera jamais nommé) sont amants et qu'ils ont été enlevés. Par qui ? Et dans quel but ? Et qui sont les habitants difformes qu'ils aperçoivent parfois ?
Écrit à quatre mains, ce livre ne ressemble pas aux autres livres d'Alex Nikolavitch, et certainement pas au Dossier Arkham paru chez le même éditeur en 2020. Ne soyez donc pas surpris. En revanche, le livre reprend une structure épistolaire similaire à celle de Dracula avec d'abord un échange de message puis des comptes-rendus de rapport ou des changements de points de vue d'un personnage à l'autre. Et la carte de Port Triton à l'intérieur des couvertures est non seulement agréable, mais particulièrement utile pour suivre les déplacements des différents protagonistes.
Donc c'est un beau livre original, mais est-ce un bon livre ? Si vous cherchez une romance douce, certainement pas. Si vous cherchez du drame, de l'horreur indicible et des amours torturés – tout en restant très allusif, correspondant à la pudeur des romans gothiques et d'H.P. Lovecraft lui-même –, vous êtes au bon endroit. C'est poisseux, c'est angoissant, c'est ambigu, et finalement ça se lit très bien sur 170 pages. le bon format pour frémir sans longueurs.
Lien : https://www.outrelivres.fr/l..

En voilà un titre qui suscite de la curiosité ! A quoi devez-vous vous attendre lecteurs ? A un récit très sombre se rapprochant de l'univers lovecraftien accompagné d'une romance en toile de fond. Il sort aujourd'hui !!!

Une très bonne lecture pour moi dont voici les détails:

Je retiens principalement l'histoire dans ce roman. Tout est très vague au début: deux personnes, Émilia et son dévoué capitaine détenus dans une ancienne ville portuaire. On ne sait pas pourquoi ni comment mais on a hâte de le découvrir. Tout arrive progressivement tout d'abord au travers de leurs diverses escapades puis par l'intermédiaire des différents chapitres tous uniques par leur mode de narration et par leur récit. Pas d'incompréhension particulière mais énormément de doutes durant toute la lecture, ce n'est que dans les toutes dernières pages que l'ensemble va s'éclaircir pour nous donner une fin que je qualifierai d'ouverte (à vous de me dire ce que vous en pensez).

La structure du roman est vraiment très originale et peut être assez clivante dans la mesure où l'on change de modes de narration au fil de l'eau. le premier chapitre est consacré à la relation épistolaire entre les deux prisonniers, l'on passe ensuite aux différents entretiens d'Emilia avec son psychanalyste (troisième protagoniste qui a selon moi toute son importance) pour finir par deux chapitres où les points de vue à la première personne sont régulièrement alternés. Cela peut paraître déroutant mais l'ensemble a pris en mayonnaise de mon côté et apporte du dynamisme au récit.

La plume est immersive et délivre très bien l'atmosphère sombre du roman. le lieu s'y prête parfaitement avec la majorité des scènes dans le port maudit. L'ambiance fantastique est bien présente et joue bien son rôle en sollicitant le coeur bien accroché du lecteur. le personnage ressortant le plus selon moi est le docteur car c'est grâce à lui qu'Emilia parvient à sortir de sa torpeur et car c'est aussi lui qui maintient en permanence ce doute entre la réalité et la fiction. Émilia et le thème de la métamorphose sont également plaisants à suivre, une multitude de détails vous attend pour vous imaginer l'être qui sera votre compagnon de lecture.

Une très bonne lecture fantastique ici qui ravira les fans du genre. L'ensemble se lit parfaitement et constitue selon moi une bonne porte d'entrée à ceux qui voudraient découvrir ce type d'univers (avec une petite pointe de romance).

Un roman efficace et original, mêlant deux genres que tout oppose ou presque, s'amusant de leurs tropes sans se départir du sérieux qu'exige ses enjeux ou la situation peu enviable de ses protagonistes.
Contraintes de l'écriture à quatre mains ou de cet étrange et fascinant galimatias générique, je ne saurais dire précisément, mais le récit pêche peut-être un peu par son manque de mordant, d'urgence dans le ton.
C'est bien le seul reproche que je lui formulerais vraiment, puisque dans l'ensemble, je trouve le pari réussi et l'audace rafraichissante. Bien que poisseuse, un peu, forcément.
Lien : https://syndromequickson.com..

Whaou, fantastique ou épouvante ? Un peu les deux, et je suis encore scotchée par ma lecture !

Le roman est divisé en différentes parties : d'abord des échanges de lettres entre un capitaine et Émilia, tout deux échoués et prisonniers d'une ville portuaire, puis nous alternons les points de vues puis le GRAND FINAL. Cette construction est assez déroutante mais pour moi, cela a ajouté quelque chose au côté whatthefuck de l'histoire.

Entre passé, et cette "prison" avec des créatures étranges et des menaces dans cette ville que nous ne voyons pas, présent avec Emilia dont le psychothérapeute se démène pour comprendre... on se pose des questions pendant l'essentiel de cette histoire et la fin apporte son lot de surprise !

Entre fantastique, épouvante (franchement à certains moments j'ai flippé) et histoire d'amour- car oui, c'est le fil rouge 😋, ce roman a un côté unique et inattendu qui saura charmer plus d'un lecture, j'en suis sûre.

Un port vide, bizarre... sans bruit, et des créatures marines étranges : de quoi vibrer.

Ce livre, décrit comme une romance lovecraftienne, a de quoi dérouter plus d'un-e lecteur-rice.
L'histoire commence crescendo par un échange épistolaire entre Émilia et son mystérieux capitaine, pour évoluer ensuite à l'arrivée du personnage du docteur, qui est la force de ce récit selon moi.
Je ne vous en dit pas plus pour ne pas trop vous spoiler si jamais vous compter le lire mais ce livre est un véritable ovni, inclassable selon moi.

Les auteur-rices ont voulu rendre hommage à Lovecraft, notamment en jouant beaucoup sur l'horreur cosmique et la folie (éléments chers à Lovecraft).
L'histoire commence par un échange entre deux personnes dans un monde plus qu'étrange mais petit à petit, on découvre que la perception de ce monde est surtout liée à Émilia et le doute s'installe.
J'ai personnellement eu du mal à rentrer dans l'histoire avec les échanges Émilia/Capitaine parce que j'ai du mal avec le genre épistolaire mais je trouve que ces échanges, à la fois lents et bizarres, aident à instaurer le doute dans l'esprit des lecteur-rices : où s'arrête la réalité et commence la fiction ? Est-ce que le capitaine existe vraiment ou n'est-il que le fruit de l'imagination d'Émilia ?

En résumé, un livre surprenant par sa construction et un bon entrainement si jamais vous hésitiez à lire du Lovecraft, j'ai passé un bon moment de lecture malgré cette fin ouverte que je comprends parfaitement.