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EAN : 9782070415472
256 pages
Gallimard (25/08/2000)
3.35/5   13 notes
Résumé :
L’histoire : Marine Kerbay a vingt ans, et elle s’apprête a se suicider. Pour l’occasion, elle nettoie son appartement, revêt une tenue très élégante, et ingurgite soixante-quatre cachets avant de s’engouffrer dans le taxi qui doit la conduire au bord de la Seine.

Car Marine est une sirène, une fille de la mer, et toute autre mort semblerait inappropriée pour cette jeune fille.

Mais elle échoue. Repêchée, elle subit les réactions bless... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Voilà un joli roman qui dépeint talentueusement les états d'âme d'une jeune fille tourmentée.
Lou qui s'identifie depuis l'enfance à une sirène se jette d'un pont pour en finir. C'est une décision sereine. Mais son suicide échoue.
Sa relation avec un sculpteur déjanté touche à sa fin, mais surtout, l'obsession de son père qu'elle n'a jamais connu, ne lui laisse guère de répit.
Les personnages sont décrits avec finesse et Lou est très attachante.
On se laisse porter par cette histoire de double personnalité.
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L'auteure présente d'une façon très romancée et très facile à lire la personnalité complexe d'une toute jeune fille partagée entre un modèle identificatoire mythologique, la sirène, et l'autre réel, celui de l'histoire familiale. le choix est celui du sacrifice (le suicide), comme dans le conte d'Andersen. Sont abordés les thèmes de la féminité, la maternité, le conflit interne d'une fausse "double personnalité"... A apprécier pour ces deux niveaux de lecture.
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critiques presse (1)
Telerama
06 janvier 2016
Marie Nimier alterne magnifiquement le détail quotidien et le symbole surpuissant.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Alors que ses camarades ne quittaient pas leurs baskets, même pour aller danser, elle adopta stoïquement les talons hauts et partit à la conquête de son indépendance. Cela lui donna une façon de s'habiller et de se mouvoir très particulière, ses reins se cambrèrent, ses pas se firent petits et pressés. En six mois elle changea de silhouette, trouva du travail, un appartement, et à défaut d'indépendance conquit sans trop se poser de questions tout ce qui lui tombait sous la main. Elle roulait des hanches avec une naïveté désarmante, fumait des cigarettes extra longues et riait très fort pour un rien. Elle avait toujours dans la poche intérieure de son sac un flacon de mercurochrome, du coton, des ciseaux et un rouleau de sparadrap tant ses pieds souffraient du traitement barbare qui soudain leur était infligé.
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C'était sa faute, disait-il, si leur relation dérapait, on ne pouvait pas à la fois « remuer les fesses » devant des « pères de famille gélatineux » et construire une vie privée digne de ce nom. Marine se défendait avec ses armes aux teintes pastel, la douceur, le silence. Elle savait qu'au petit matin il fondrait en excuses et pendant quelque temps se montrerait sous ce qu'elle croyait être son vrai visage : un amant irremplaçable, sauvage et délicieux.
Un soir plus alcoolisé que les autres, il poussa un peu loin la provocation, allant jusqu'à découper sous ses yeux l'affiche de son spectacle en petits rectangles impeccables pour les placer délicatement — « là où ils auraient toujours dû être » —dans le distributeur de papier hygiénique. Ses remords furent à la mesure de ses injures : Marine en profita pour lui arracher la promesse de ne jamais plus évoquer ce maudit voyage. Curieusement, il tint parole. Faute de matière première, les disputes s'espacèrent et le climat de leurs amours se stabilisa au gris fixe.
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La peur d'être abandonnée avait fait le reste : elle s'était appliquée à lui servir de miroir afin que, séduit par sa propre image, il continuât à l'aimer.
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En effet, il avait eu des difficultés à trouver le sommeil, mais pour d'autres raisons : il avait froid, il avait mal aux dents et sa sculpture le travaillait. Quelle idée, se disait-il, de vouloir reproduire le kiosque pseudo-romain qui surplombe le parc des Buttes-Chaumont dans un quartier d'albâtre mesurant à peine cinquante centimètres de hauteur ! Une
idée à elle, naturellement. Séduisante et compliquée, comme elle, irrésistible et impénétrable. Il s'était résolu à ne pas tailler d'escalier, laissant la roche brute au-dessus et en dessous des colonnes. Entre ces deux masses barbares, l'espace était très dessiné, pur et symétrique, expression d'un sentiment infaillible.
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La beauté virginale du tissu se combinait avec hardiesse à l'insolente asymétrie de la coupe. Un ruban,du côté gauche, relevait en un plissé audacieux une partie de l'étoffe. Ainsi Marine se désirait : entraîneuse des faubourgs épousant pour la nuit une blancheur distinguée. Elle enfila par-dessus
un caraco brodé récupéré dans un théâtre, largement épaulé et serré à la taille, de ces costumes, pensa-t-elle, qui mériteraient qu'on les portât à l'envers tant le travail de finition était soigné.
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Videos de Marie Nimier (25) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie Nimier
Lecture par l'auteure accompagnée de Karinn Helbert (Orgue de cristal) Festival Paris en toutes lettres
Elle a perdu son frère mais n'a pas réussi à se rendre à l'enterrement. Elle est effondrée et décide de s'exiler au bord d'un fleuve pour écrire un livre sur lui. Elle garde l'appartement d'un inconnu en échange de deux services : nourrir le chat et les plantes carnivores. Sauf que le chat n'apparaît jamais et que le récit de son histoire fraternelle et de cet amour fusionnel prend peu à peu une tonalité très dérangeante… Marie Nimier lit des extraits de son roman, accompagnée par Karinn Helbert qui fait entendre un instrument aussi singulier que l'est Petite soeur : un orgue de cristal.
À lire – Marie Nimier, Petite soeur, Gallimard, 2022.
Lumière par Patrice Lecadre, son par François Turpin
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