Un nom fait toute la différence, parce que tout ce qui a de l'importance, sur cette terre, en porte un.
Comme on dit, fort est celui qui abat, mais plus fort celui qui se relève.
C'était la dernière mode chez les pucelles, de faire assassiner leurs gens ; une nourrice, comme ici, ou un lettré, une dame de toilette. Les parents n'en savaient rien en général, regardaient leurs filles d'un bon œil, sans comprendre que les rages et les haines brûlaient tout aussi fortement dans les tripes de ces gamines que dans celles des guerriers au visage mangé par la barbe.
À merles gavés, cerises amères.
Les femmes laides portent souvent le souvenir de jolis traits enfançons.
Certes, il y a des femmes, comme des hommes, qui n'ont que jus de navet dans les veines, mais l'insulte est goûteuse lorsqu'elle tombe de la bouche d'êtres qui n'ont de muscle que ce qu'il faut pour manger à s'en faire péter la panse, et de courage juste assez pour faire pleurer les petits enfants avec leurs contes de diables et de flammes.
L’amour ne se love en un cœur que pour mieux y mordre.
C’est ainsi que va le monde, Iynge, ne l’oublie jamais, ceux qui ne savent pas se battre dépendent toujours de ceux dont la lame sait trancher.
Rien n’est sûr que la fin, et le monde des hommes est ouragan.
Il y a beau temps que je ne pense plus. Depuis des années, j’ai compris que la chose était trop compliquée et douloureuse pour avoir encore envie de m’y frotter. J’ai la chance d’avoir des convoitises de loup et des appétits de sang ; si la faim me serre, je mange ; si je veux tuer, je le fais. Je ne vois guère plus loin. Pas de questionnements là-dedans ; aucun. Pas plus que pour un animal.