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Citations sur Chien du Heaume (66)

Ceux qui ne portent pas les armes, les guerriers les voient souvent comme un dresseur regarde un ours ; lui seul sait nourrir et protéger l'animal, et sans lui, la famine et la mort attendent la bête. Ce n'est pas une chose idiote, car comment tenir une boutique, un cloître ou un moulin sans personne pour en tenir les ennemis éloignés ?
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Gorgerin :
L'avantage avec le vocabulaire médiéval, c'est sa simplicité, surtout en ce qui concerne les pièces d'armure. Ça se porte sur la gorge? Un gorgerin. Sur les jambes? Des jambières. Sur les épaules? Des épaulières. Un petit boulier rond? Une rondache. La pommette d'un cheval? L'apophyse zygomatique. C'est pourtant simple. (p.217)
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J'étais toute semblable à celle que je suis aujourd'hui, mais quand je n'avais pas de service à leur rendre, quand ma hache leur semblait aussi inutile que leur cervelle, ils ont voulu me saigner. Je ne sais si tu comprends bien le danger à se faire blesser, pour un guerrier. Imagine : tenir ton épée avec un poignet qui a été brisé. Ou deux doigts en moins. Tu n'es plus assez fort pour la manier, elle tourne, elle tombe, et tu meurs à cause de bouffeurs de fumier. C'est chose grave de blesser un homme. C'est impardonnable, quand il n'a rien fait.
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Un moine :
- Je ne m'occupe pas des basses œuvres, lâcha soudain son guide, et lire le message que tu portes est assez bon pour les copistes. Tu as de la chance que nous ne soyons pas un cloître, et que nos hommes aient le droit de croiser des femmes. (...) Porter les armes est triste chose, surtout pour une femme, et ta laideur n'est pas une excuse ; bien des hommes au visage malhabile cherchent une épouse, et tu ferais œuvre de charité en portant l'anneau.

Chien du heaume :
- J'ai tout le métal qu'il me faut, petit frère, et de nous deux, c'est encore toi qui portes le mieux la jupe. Je ne veux pas te manquer de respect... Mais, si ma vue te dérange, confie-moi donc vivement à tes copistes, que ma présence te soit épargnée.
(p.51-52)
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Toute ta vie tu m’as cherché, un ennemi capable de te faire face, aussi puissant et invaincu que tu l’es, et maintenant que tu me trouves, enfin, je n’ai qu’à tendre la main pour te briser.
Je ne devrais pas te le dire, mais tes yeux sont si vides que moi-même j’ai pitié. Je suis venu ici pour te faire mourir comme tu le mérites. Je peux te tuer. Nous pouvons combattre, ou bien tu peux choisir de laisser ta vie finir dans un lit, dans une époque que tu vomis, qui passera sur ton corps comme le chariot écrase le ver. Je suis ici pour toi, parce que tu m’as gagné, ta vie a été lourde et forte. Je peux t’offrir la mort que tu désires.
Choisis, Sanglier. Choisis maintenant, et choisis bien.

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Imaginez que les noms n'existent plus. imaginez que votre garçon n'en puisse porter. Comment l'appelleriez-vous ? Claqueriez-vous des doigts pour le faire venir ? Le siffleriez-vous comme un chien ? Je commence à peine et je vous vois déjà grimacer, belle dame ; c'est pourtant ce que l'on fait de moi. On me fait accourir d'un sifflement et on me nomme Chien.
Je suis mercenaire, et je crois que le métier des armes n'a qu'un but : survivre. Que ce soit aux coups ou au temps. Je n'ai plus de famille, je l'ai perdue avec mon nom ; qui me pleurera lorsque je serai passée ? Je ne survivrai ni dans le regard ni dans les rêves de ceux que je laisse derrière moi ; je suis seule. Alors ne me reste que la chanson des armes et du fer pour me faire entendre. Mais comment raconter mes faits d'armes et mes combats, si je n'ai pas un nom à poser en souvenance de ma vie ? La survie par les histoires, c'est le seul nerf de celui qui tient une épée, belle dame ; il n'y en a pas d'autre. Vivre encore après son trépas, tout auréolé de gloire et de furie. Qui serait assez fol pour s'en aller se faire trouer la panse si personne, une fois mort, ne composait sa chanson ?
Un nom fait toute la différence, parce que tout ce qui a de l'importance, sur cette terre, en porte un. Les animaux que l'on aime, on leur en offre un, mais ceux que l'on veut ignorer, on les appelle proies et on les chasse jusqu'à ce qu'ils tombent, la gorge déchirée et tout emplie de leur propre sang. Que serait l'appel à l'aide d'un frère sans un Jehan ! à crier, et qui saurait l'entendre ? A quoi ressemblerait ce que murmure une pucelle amoureuse à son oreiller sans un Arnoul sur lequel pleurer ? Et le chevalier Personne ne perdrait-il pas de sa prestance, si, après avoir défait ses ennemis, il ne pouvait crier un Ruxende en honneur de sa dame ?
Une autre raison, oyez : des dieux m'ont vue naître, et comme je ne connais plus ma langue, je n'entendrai pas leur appel quand mon heure sera passée. Devrai-je errer dans le monde des morts comme je fais dans celui-ci ?
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C’était la dernière mode chez les pucelles, de faire assassiner leurs gens.

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... la mercenaire demanda à Bruec pourquoi sa femme avait cru l'atteindre en invitant un crucifix à sa table.
- Je les ai trop souvent vus tourner autour des champs de bataille avec une langue de miel, lui répondit-il. Si l'on ouvre l'oreille à leur chanson, la voilà bientôt qui change; et tout leur amour pour l'humanité se fait mépris pour ce qui touche notre pauvre corps. Va, Chien, je connais mieux qu'eux comment court mon sang et digère mon ventre. Je n'ai nulle honte de ce qu'ils nomment les bas instincts. Je mange, je pisse, je dors et je fais la culbute aux femmes, et si un dieu a été assez content de son oeuvre pour l'estimer finie, je ne saurais lui faire l'insulte de haïr mon corps.
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Mais dans ce crissement d'insecte, c'était Chien qui se trouvait étrangère, et ce triste son disait à la femme qu'ici le temps des brutes était passé, et que le pouvoir, maintenant, tenait presque entier dans les moines et leurs livres. Même les rois en venaient à donner plus d'or aux enlumineurs qu'à leurs guerriers favoris.
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Une fois la main tout au bout du manche, l'auriculaire dans le vide, et une autre l'index et le pouce collés à la tête de l'outil (si un jour cette phrase est sortie de son contexte, ma réputation est faite!)
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