Sans être férue de ses histoires, j'aime lire les livres d'Amélie Nothomb de temps en temps, le dernier étant en date " le crime du comte Neuville ", un conte trés plaisant.
À cette rentrée littéraire, elle nous revient avec un autre conte, nettement moins bon, qui se passe dans les années 70 et plus, en province. Elle nous campe ici un caractère féminin cruel, Marie, la déesse, qui ne vous laissera pas indifférent. Son bonheur est " susciter l'envie d'autrui". Face à elle un bébé, une petite fille, sa fille, Diane. Leur relation ? un peu compliquée. le bébé me rappelle vaguement le foetus de McEwan, à ce stade-là, l'un vaut l'autre.........bon, ce n'est que le début, ca va se corser grave par la suite.....
Ce qui me frappe chez Nothomb c'est son apparence physique et médiatique qui correspond parfaitement à tout ses personnages qu'on dirait des caractères de théâtre, très typés, qui n'existent que le temps de la représentation, dans un climat sec et froid, avec un style d'écriture qui renforce cette ambiance d'artifice. Les personnages, les thèmes principaux , la jalousie, la trahison, le manque affectif, "l'amitié",.........tout est brossé sommairement. Ma remarque n'est pas négative car finalement je trouve que c'est réussi puisque ca débouche sur une lecture facile non dépourvue d'intérêt. De temps en temps ça fait plaisir, trop souvent ca entraînerait la paresse pour des lectures plus profondes.
"Frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie." Alfred de Musset
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Ce court roman a le mérite de figurer en tête de gondole un peu partout, ce qui contribue à un fort volume de vente. C'est là, il me semble, son principal mérite car les personnes qui lisent rarement peuvent être tentées par cette lecture facile mais non dépourvue d'intérêt. Amélie Nothomb nous offre un très mince roman écrit en lettres convenant aux malvoyants, aussi les pages filent vite sous les doigts et un court trajet en train est suffisant pour atteindre la dernière page sans avoir le temps de s'ennuyer.
Avec son titre emprunté à un vers d'Alfred de Musset, Amélie Nothomb propose un roman assez sombre avec deux personnages principaux, une mère et sa fille. C'est l'histoire d'une petite fille devenue jeune fille, détestée par une mère narcissique, absolument sordide et terriblement jalouse de sa fille. Le fil conducteur du roman est le sentiment de jalousie dans cette relation mère-fille et l'auteur nous fait suivre les errements dus à cette situation, les dégâts sont effrayants. Ce sentiment de jalousie, absolument sans fondement, est totalement ravageur et destructeur.
Dans un style toujours élégant et soigné, la romancière témoigne de la complexité des sentiments humains et de la façon dont l'amour envers une mère peut se transformer en indifférence puis en aversion. La jalousie est une question que tout petit enfant se pose, en revanche, ce qui est fort ennuyeux, c'est que les personnages ne sont pas crédibles, surtout la fille capable de raisonner comme un adulte, petit génie quasiment capable d'obtenir le bac à 5 ans et une maîtrise de philosophie à 8 ans.
Ce roman n'est pas ennuyeux, toutefois on risque fort de l'oublier aussi rapidement qu'on l'a lu et, s'il n'est peut être pas moins intéressant que la plupart des livres qui sont édités durant cette rentrée, il profite d'une impressionnante publicité dont les autres auteurs ne bénéficient hélas pas.
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Bonne lecture, fluide, 167 pages qui se lisent en à peine 3 heures. le thème est la jalousie féminine, jalousie mère fille mais aussi entre collègues et entre amies.
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