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EAN : 9782226399168
180 pages
Albin Michel (23/08/2017)
  Existe en édition audio
3.8/5   1920 notes
Résumé :
Marie a tous les dons de la terre, mais est atteinte d’une malédiction : elle est jalouse.
Pour son vingt-sixième roman, Amélie Nothomb nous conte le grand roman de la jalousie.
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Critiques, Analyses et Avis (460) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 1920 notes
Sans être férue de ses histoires, j'aime lire les livres d'Amélie Nothomb de temps en temps, le dernier étant en date " le crime du comte Neuville ", un conte trés plaisant.
À cette rentrée littéraire, elle nous revient avec un autre conte, nettement moins bon, qui se passe dans les années 70 et plus, en province. Elle nous campe ici un caractère féminin cruel, Marie, la déesse, qui ne vous laissera pas indifférent. Son bonheur est " susciter l'envie d'autrui". Face à elle un bébé, une petite fille, sa fille, Diane. Leur relation ? un peu compliquée. le bébé me rappelle vaguement le foetus de McEwan, à ce stade-là, l'un vaut l'autre.........bon, ce n'est que le début, ca va se corser grave par la suite.....

Ce qui me frappe chez Nothomb c'est son apparence physique et médiatique qui correspond parfaitement à tout ses personnages qu'on dirait des caractères de théâtre, très typés, qui n'existent que le temps de la représentation, dans un climat sec et froid, avec un style d'écriture qui renforce cette ambiance d'artifice. Les personnages, les thèmes principaux , la jalousie, la trahison, le manque affectif, "l'amitié",.........tout est brossé sommairement. Ma remarque n'est pas négative car finalement je trouve que c'est réussi puisque ca débouche sur une lecture facile non dépourvue d'intérêt. De temps en temps ça fait plaisir, trop souvent ca entraînerait la paresse pour des lectures plus profondes.

"Frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie." Alfred de Musset
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Comment une mère peut elle être jalouse de son propre enfant ?

C'est là le thème du nouveau roman Nothomb cuvée 2017.

Il y a longtemps que je ne lisais plus Amélie, trop déçu par certains ouvrages et ayant trop aimé son Hygiène de l'Assassin pour me risquer à finir par la détester !

Pourtant, cette fois, je me retrouve à la lire, après de longues années et j'ai passé un plutôt bon moment.

Amélie Nothomb va à l'essentiel dans cette fable cruelle. Elle raconte la destinée de Diane qui grandira dans cette pleine conscience de la jalousie qu'éprouve sa propre mère à son égard.

C'est du Nothomb, ça se lit vite et bien. Les personnages sont un peu déglingués et l'écrivain superstar va analyser ce qu'est la jalousie, le mépris en une prose agréable même si pour moi pas inoubliable.

Je continuerai à lire un Nothomb de ci, de là, pour continuer à apprécier en évitant consciencieusement l'indigestion due à la parution d'un livre à chaque rentrée littéraire.
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Notons que le verbe d'Amélie n'a pas retrouvé sa superbe d'antan…ce n'est que mon humble avis, quand un « Hygiène de l'assassin » ne trouvait aucune excuse à la prose des écrivains, de sa plume assassine elle préparait la suite.
Des oeuvres qui allaient me laisser entre « Stupeur et tremblements », fascinée par une enfance et une jeunesse au Japon, née « Ni d'Ève ni d'Adam » : elle avait commencé à nous en parler entre « Métaphysique des tubes » et son « Sabotage amoureux »…
Au printemps, j'avais suivi l'hirondelle, pas celle qui le fait,
celle d'un « Journal … ». Fidèle j'étais, j'aimais son style « Acide (et) sulfurique » ; « Antechrista » m'avait fascinée puis laissée sur ma faim, pas comme la « Biographie de… »
Je ne vais pas refaire sa bibliographie, ce serait
un « Attentat », mais je l'ai délaissée par la suite, lassée de ses parutions systématiques de la rentrée, dont les pages se réduisaient, non le prix.

Elle a de nouveau frappé mon coeur, le sujet est grave, l'instinct maternel. Elle n'est pas mère. Elle n'a pas pu. Cela est lié à son vécu, son traumatisme d'adolescence, elle l'a dit sur les plateaux télé. Elle l'aurait étouffé, son enfant, l'aurait surprotégé.
Écueil non systématique des mères qui ont souffert et veulent éviter le pire en croyant qu'il faut enfermer les enfants dans une bulle et leur éviter la réalité extérieure. Asphyxie.

On le sait que certaines mamans ont besoin de temps, et même parfois d'apprendre, dans des lieux dédiés, à aller à la rencontre de leur bébé. Arrêtez de nous assommer d'idées reçues, l'image de l'attachement immédiat, la madone qui adore déjà le grumeau gluant qu'on lui pose sur son ventre et qui vagit en tentant de ramper jusqu'au sein. Oui, la nature étant bien faite, le nouveau-né a la vision juste adaptée à la distance sein-visage maman.
Mais parfois maman ne peut pas le voir. Son inconscient lui joue de vilains tours, quand parfois il lui a carrément occulté la grossesse des mois durant : surprenant, le déni de grossesse, et pourtant. Là n'est pas le sujet.

Ici, Amélie scrute et ausculte, la relation aux bébés, aux adolescents, devenus adultes. Trois dans l'histoire. Elle ne s'est pas privée. Les deux sexes. Choix du roi.

L'écrit répare son histoire. et quand elle nous rajoute un sentiment de jalousie entre une mère et son enfant, qu'elle y mêle un peu de psychologie masculine, et même de psychogénéalogie, là, je retrouve Amélie, et de nouveau je la lis.

Vous reprendrez bien un Pneu de Champagne ? (Tous ceux qui la lisent comprendront. )
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Amélie Nothomb et moi, c'est une histoire qui dure !
C'était en mars 2013 que tout a commencé.
C'est écrit là, sur mon grand cahier.
Juste après 2 Marc Levy et 1 Guillaume Musso.
Mars 2013, c'est le moment que j'ai enfin eu le courage de franchir le seuil de l'espace adulte de ma médiathèque...
Jusqu'alors, je le regardais de loin quand j'accompagnais mes enfants, aux rayons qui leurs sont dédiés.
Il me faisait peur...
J'ai toujours aimé lire depuis l'enfance et je me suis toujours adonnée à cette passion avec plus ou moins d'intensité, mais en devenant maman, j'ai remplacé mes livres de Stephen King ou d'Oscar Wilde par des Franklin, Petit ours brun ou princesses de Walt Disney...
Je ne saurais pas l'expliquer vraiment, mais face à tout ces livres pour adultes, je me sentais perdue, dépassée, trop bête pour en comprendre le sens, tout cela me paraissait trop intellectuel pour moi, alors j'empruntais des livres pour ados, sur le compte de mes enfants et je lisais un peu tout ce qui me tombait sous les yeux, par ailleurs. Des livres que l'on me prêtait ou que j'achetais par hasard, sans faire trop attention au genre ou à l'auteur. Juste par rapport à un titre, une couverture ou une quatrième alléchante.
Mais en mars 2013, tout a changé, suite à une émission télé où j'ai pu voir un portrait de Marc Levy.
Le lendemain, j'étais à la médiathèque !
De là, ma bibliothécaire m'a conseillé aussi Musso et... Nothomb.
Voilà, vous savez tout...
Ces 3 auteurs ont fait la lectrice passionnée que je suis aujourd'hui.
J'ai un énorme respect et la plus grande admiration pour chacun d'eux. Vraiment.
Ils font parti de mon parcours et pour cela, je leur serais à jamais reconnaissante.
Depuis, mes choix de lecture se sont affinés.
Alors que je ne lis plus systématiquement les nouvelles parutions de Musso et Levy, Amélie Nothomb n'a jamais cessé de m'étonner.
Le nouvel Amélie Nothomb, c'est mon incontournable de la rentrée !
Frappe toi le coeur est son 26ème roman.
Le 18ème qui est passé entre mes mains.
Cela fait d'elle, aussi, l'auteur que j'ai le plus lu à ce jour.
Chaque fois que je débute une de ses histoires, c'est comme si le temps s'arrêtait autour de moi.
Un moment suspendu.
Mes yeux ne se relèvent qu'à la dernière page tournée et le monde réel reprend vie.
Elle a ce don de me transporter dans son univers, Amélie...

Ce n'est jamais très simple de parler d'un de ses romans, sans avoir peur d'en dire trop.
La quatrième de couverture a toujours ce côté énigmatique, mystérieux, qui ne dévoile quasiment rien.
Une citation et c'est tout.
Alors que vous dire de Frappe toi le coeur ?
On y trouve une Marie, un Olivier, une Diane, un Nicolas, une Olivia... Et ça c'est plutôt original !
Il y a aussi de l'amour. C'est classique, mais ici, il sera plutôt question d'amour maternel. de relation mère-enfant.
Quelques éléments récurrents, propre à Nothomb, je veux bien sûr parler de beauté, d'intelligence, d'admiration, de fascination, d'êtres dotés de particularités et de comportements excessivement singuliers...Et j'en oublie sans doute...
Le champagne est de la partie, hein, mais très modéré cette fois et le mot "pneu"...présent dans chacune de ses histoires, qu'elle qualifie comme une signature d'authenticité. Signature vraiment discrète, car jusque là, je ne l'avais jamais remarquée... Je viens de l'apprendre dans une interview récente à Femme actuelle.
Et bien évidemment, son style incomparable, dont je ne me lasse pas.
Sa réflexion, sa façon d'amener les choses, sa patte, quoi.

Frappe toi le coeur m'a touchée.
Peut être plus que tous les autres, car le sujet principal m'est proche. Je me suis sentie concernée.
J'en garderais une trace. Il m'a marquée.

Je ne peux que vous inciter à découvrir, redécouvrir, vous réconcilier, continuer à admirer cette grande auteure, avec ce nouvel opus, Frappe toi le coeur.

Et à l'année prochaine, Amélie.
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Je me souviens d'une aïeule, à la mort d'une de mes tantes — confirmant le manque d'émotion déjà deviné chez elle malgré mon jeune âge (je l'aimais bien, elle était drôle et charmante ) — disant le plus sérieusement du monde : il me faudrait une piqûre pour pleurer. Une anecdote familiale ressurgie, bien qu'il s'agisse ici de naissance, devant le manque d'affect de Marie pour son enfant.

Car à la naissance de sa fille « Marie n'éprouva rien, ni déception, ni contentement. Elle aurait aimé qu'on lui explique quoi éprouver. » Et les choses ne vont pas s'arranger. D'ailleurs elles ne peuvent pas s'arranger car Marie est jalouse, pathologiquement jalouse de sa fille qui a le malheur d'être jolie, plus jolie qu'elle aux yeux de Marie.

J'avais envie d'aimer ce livre. Amélie Nothomb énigmatique, brillant de tous ses feux sur la couverture, avait sûrement des choses à me dire. Mon attente a été comblée. Amélie parle de l'attachement maternel et de la jalousie mère-fille, froidement. Et c'est ça que j'ai aimé. Qu'Amélie nous fasse ressentir, par son style inimitable et son ton distancié, le désert d'une enfant privée d'un amour essentiel, l'amour maternel.

Challenge MULTI-DÉFIS 2018
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critiques presse (7)
LaPresse
07 septembre 2017
On ne se souvient pas d'une rentrée sans un roman de cette dynamo de l'écriture. Une histoire de jalousie mère-fille, «une des plus noires que j'aie écrite», a confié l'auteure qui a emprunté son titre à De Musset.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Actualitte
01 septembre 2017
Après vingt-cinq ans, Amélie Nothomb tient sans doute son premier classique­. Dans tous les sens du terme.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Liberation
28 août 2017
C’est un livre merveilleux, pas gai, où s’exerce le génie de l’enfance.
Lire la critique sur le site : Liberation
LePoint
28 août 2017
Frappe-toi le cœur célèbre les 25 ans de carrière d'Amélie Nothomb, qui, en 26 livres, a réussi à se faire une place originale dans notre république des lettres. Ce conte pour adulte est à la fois acide et drôle. Et surtout original  !
Lire la critique sur le site : LePoint
LaLibreBelgique
24 août 2017
Son opus annuel est une réussite : un conte sur les amours toxiques d’une mère et sa fille.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeJournaldeQuebec
21 août 2017
En donnant naissance à son 26ème roman, Frappe-toi le cœur, Amélie Nothomb a exploré à fond un thème qui l’obsède, même si elle n’a pas d’enfants de chair : la maternité.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Telerama
16 août 2017
Glaçant et centré sur des femmes, le vingt-cinquième roman d'Amélie Nothomb est l'un de ses meilleurs.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (199) Voir plus Ajouter une citation
Maman, j'ai tout accepté, j'ai toujours été de ton côté, je t'ai donné raison jusque dans tes injustices les plus flagrantes, j'ai supporté ta jalousie parce que je comprenais que tu attendais davantage de l'existence, j'ai enduré que tu m'en veuilles des compliments des autres et que tu me le fasses payer, j'ai toléré que tu montres ta tendresse à mon frère alors que tu ne m'en as jamais témoigné une miette, mais là, ce que tu as fais devant moi, c'est mal. Une seule fois, tu m'as aimée, et j'ai su qu'il n'y avait rien de meilleur en ce monde. Je pensais que ce qui t'empêchait de me manifester ton amour, c'était que je sois une fille. Or, à présent, sous mes yeux, l'être que tu arroses de l'amour le plus profond que tu aies jamais manifesté, c'est une fille. Mon explication de l'univers s'écroule. Et je comprends que, tout simplement, tu m'aimes à peine, tu m'aimes si peu que tu ne penses même pas à dissimuler un rien ta passion folle pour ce bébé. La vérité, maman, c'est que s'il est une vertu qui te manque, c'est le tact.
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Quel plaisir d'être cent fois respirée, mille fois convoitée, jamais butinée ! Il y avait une joie encore plus puissante : il s'agissait de susciter la jalousie des autres. Quand Marie voyait les filles avec cette envie douloureuse, elle jouissait de leur supllice au point d'en avoir la bouche sèche. Au delà même de cette volupté, ce que disaient ces yeux amers posés sur elle, c'était que l'histoire en cours était la sienne, c'était elle qu'on racontait, et les autres souffraient de se découvrir figurantes, invitées au festin pour en récolter les miettes, conviées au drame pour y mourir d'une balle perdue, c'est-à-dire d'une brûlure qui ne leur était pas destinée.
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«  Frappe-toi le cœur, c’est là qu’est le génie. » Alfred de Musset, c’est ça ?
– Oui.
– Quel type ! Quelle révélation ! Savez-vous qu’il avait raison ? C’est un organe qui n’a rien à voir avec les autres ! Je comprends que les anciens y aient vu le siège de la pensée, de l’âme et de ces sortes de choses. 
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Curieusement, elle ne l’allaita pas. Elle n’avait jamais songé à donner le sein à Diane ni à Nicolas. Pour Célia, elle se posa la question. En 1977, il lui parut que ce procédé ternirait son image de mère moderne et que la petite elle-même rougirait de cette alimentation préhistorique.
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–C’est la médaille Fields. Stanislas l’a remportée à l’âge de 39 ans.
À l’appel de sa femme, le lauréat de la plus haute distinction mondiale en mathématiques s’assit à sa place, choisit une à une des feuilles de salade puis les contempla dans son assiette avec circonspection. Il finit par les manger en silence.
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Vidéo de Amélie Nothomb
Sur France Inter, Amélie Nothomb a choisi de dénoncer une injustice à ses yeux : les musées qui obligent trop souvent leurs visiteurs à réserver en ligne.
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