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Les Soeurs Charbey tome 1 sur 3
EAN : 9782290069851
252 pages
J'ai lu (22/03/2013)
3.65/5   170 notes
Résumé :
Le mariage ? Morgana Charbrey ne veut pas en entendre parler ! Elle préfère son indépendance et les sciences, passion qu’elle dissimule derrière une prétendue maladie, loin des regards courroucés de la bonne société.
Lorsqu’elle apprend que le manuscrit de sa sœur a été refusé par un éditeur méprisant l’intellect féminin, Morgana décide d’aller confronter ce personnage cynique et détestable.
Si ce dernier pense pouvoir confondre la demoiselle à coups d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (82) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 170 notes
Une fois n'est pas coutume, je vais faire une critique de trois kilomètres, il faut dire qu'on m'a filé ce roman en me disant que j'allais pleurer du sang, et avec attente de remarques en retour !
Donc j'ai essuyé mes yeux tout rouges et j'en profite pour recycler mes remarques (ce qui peut expliquer un peu le fouillis qui va suivre, désolée)
Bon alors, c'est bien simple, ce roman est affreusement mauvais. C'est une romance qui n'a rien pour elle parce que les deux héros sont totalement antipathiques, la période historique (1800 tout pile à en juger par les maigres indices) est mal traitée, voire maltraitée, et l'intrigue emplie de clichés (et d'horreurs, notamment les scènes de « sexe »).
L'héroïne, Morgana (rien que le prénom n'est pas plausible, mais passons, après tout), est une femme du XXI ème siècle qui se comporte n'importe comment et ne peut pas vraiment mener la vie que l'auteur lui prête à cette époque. On pourrait me dire que c'est fait exprès (les héroines rebelles sont devenues la norme (voire le cliché) des romances historiques de ces vingt dernières années), mais c'est mal fait.
Il faut savoir qu'il y a un homme dans la famille, l'oncle des soeurs, qui est leur tuteur. C'est à lui de prendre la responsabilité des filles, peu importe qu'il en ait envie ou pas. Jamais une jeune file de l'époque régence (en fait géorgienne, en 1800) ne peut mener la vie qu'elle souhaite sans que personne ne lui dise rien, et encore moins inventer ces mensonges autour de sa prétendue maladie pour éviter le monde. Quant à gérer les comptes de la famille, dans la mesure où c'est une fille, alors là.... Si Elinor le fait dans « Raison et Sentiments », c'est parce qu'elles sont seules, et que leur frère ne s'occupe pas d'elles (vous vous rappelez la délicieuse Fanny?). Pourquoi donc introduire ce personnage masculin, s'il ne sert à rien ?
Je ne dis pas que la vie de l'héroïne n'est pas possible (notamment tout ce qui tourne autour des activités scientifiques de l'héroïne (mal pompé sur « Ridicule »)), mais elle est tout de même hautement improbable.
Les dialogues sont très mauvais et surtout, très contemporains. Il y a tout le temps du « ça » au lieu de "cela" (dans ma critique aussi, mais on s'en fout :P) et comme ils sont nobles, ils sont d'autant plus censés parler correctement. On croirait un jeune de banlieue qui s'amuserait à imiter un noble, mais qui en réalité, ne connaît rien à son langage et se contente d'ajouter du vocabulaire ampoulé qu'il ne maîtrise pas et du « ma chère », « mon cher », à chaque fin de chaque phrase. Et puis ils ne s'appelaient pas par leurs prénoms en public ! C'est de la plus grande familiarité ! Mais d'une manière générale, nous sommes face à un constant mauvais usage des noms : par exemple on ne donne pas du milady à l'héroïne quand elle ne l'est pas.
Le style est très scolaire, plat, bourré de mots et d'expressions contemporaines (on ne parle pas de « ragots », d' « électricité dans l'air » et les descriptions sont totalement absentes, à part évidemment celle sur le beau physique des héros, obligatoire (un de ces jours, j'aimerais bien lire des héros moches !). J'ai eu l'impression de pantins qui s'agitaient dans un monde tout gris.
La ponctuation est également défaillante : les virgules ça existe ! Et c'est quoi ces constructions pourries ? Il y a aussi un nombre de répétitions incroyables : par exemple, le début du chapitre 3 contient deux fois « sa toute nouvelle » dans la même phrase ! On a aussi droit à "Il souleva doucement son menton et effleura doucement sa joue" (quatre mots d'écart entre le même adverbe, franchement... C'est à se demander si quelqu'un a relu.. (Bon, je sais, vous allez me dire mais pour qui elle se prend de juger alors qu'elle écrit comme une patate ? Oui, là, dans ma chronique, c'est fait exprès, histoire de me venger des heures que je passe à tenter de bien tourner mes romans ! Et avant d'envoyer un roman à un éditeur, je le fais toujours relire par douzmille personnes, parce que je ne suis pas infaillible, loin de là.) Seulement pour ce texte-là, personne ne l'a fait ; et si c'est le cas, bonjour la honte !
J'ajoute que, même si le contexte historique n'est pas le plus important, qu'il est en arrière-plan lointain, il doit tout de même être travaillé. Là ce n'est pas le cas, et on trouve des anachronismes à chaque page : quand Rosalie avoue à sa soeur qu'elle va publier un roman, celle-ci devrait s'offusquer : ce n'était pas bien vu du tout, surtout pour une femme. Quand Morgana explique ensuite que l'éditeur fait preuve de sottises et de préjugés en ne voulant pas publier de femme, alors là, pour moi, c'est le pompon. Aucun éditeur sérieux ne publiait de femmes à l'époque sans quelques stratagèmes ou réticences : les soeurs Bronté (quarante ans plus tard) ont commencé par des pseudos masculins. Même Jane Austen se cachait sous du « A Lady ». C'était quand même bien intégré dans les moeurs à cette époque, qu'écrire des romans n'était pas glorieux. Même si Morgana est "moderne", elle ne peut pas avoir ce genre de réactions sans au moins passer par une phase de doutes avant.
La relation entre Morgana et sa tante n'est pas crédible pour un sou : jamais une jeune fille n'irait raconter des choses aussi intimes, même à sa mère ! Elle parle de ses règles en public, hallucinant ! Même en privé il y avait des tabous là-dessus, et même encore aujourd'hui, tout le monde n'en parle pas, encore moins devant les invités !
Morgana dit à sa mère : "Figurez vous qu'il vient de m'avouer qu'il nourrissait l'intention d'aller voir notre oncle et de lui demander la main de Rosalie sans même l'en informer, vous imaginez?" Et sa tante lui répond : "C'est ainsi que les choses se font dans certaines familles". En fait, c'est comme ça que ça se faisait en grande majorité dans les familles nobles : Morgana étant noble, elle devrait le savoir ! Enfin, c'est vrai qu'à se laisser embrasser sur les terrasses devant tout le monde, on ne dirait pas. Si cette histoire avait été déplacée au XVIII ème en France, elle aurait été plus crédible, question libertinage et dialogues scandaleux.
Mais ce que je trouve le plus déplorable dans ce livre sont les scènes d' "amour" même si on ne peut pas vraiment les nommer comme cela. Une romance doit exciter un peu la lectrice, la faire se mettre à la place de l'héroïne, frissonner, tout ça... quoi. Ici, je me serais servie du poignard de Morgana à sa place (qui n'a rien à faire là d'ailleurs, à moins que ce soit un roman de piraterie) pour couper les valseuses à ce crétin de Greenwald. Première rencontre : il l'embrasse de force. Première agression sexuelle. Il recommence plus tard au bal, et sur la terrasse en plus, devant tout le monde ce con, histoire de bien la compromettre. Et enfin, les deux scènes de « sexe » : ne sont ni plus ni moins que des viols. Rendus d'autant plus dégueulasses qu'ils sont commis pour des raisons infectes et dans des conditions qui ne le sont pas moins. La première fois, c'est parce que le comte ne sait pas se contenir. Et il rentre chez elle par effraction ! Un mec primaire et agressif, c'est censé être sexy ? D'autant qu'il se finit sur son ventre, ce gros porc, ce qui était humiliant et réservé aux prostituées. Il lui dit qu'il l'aime mais la traite comme la dernière des merdes : ça doit faire de l'effet ? Et le second... il la viole encore une fois, cette fois-ci pour la rendre enceinte et l'obliger à l'épouser. Et elle, après s'être moyennement révoltée, lui propose ni plus ni moins... de devenir sa maîtresse ! Et donc d'être mise au ban de la société si ça s'apprend, et de perdre tout ce qu'elle a. Mais c'est terriblement romantique tout ça ! Aaaah la la, ça m'a vraiment fait rêver cette histoire. Moi aussi je rêve de me faire violer par une grosse brute agressive, possessive et machiste, et de me faire épouser de force avec la complicité de ma famille qui rigole en voyant qu'il m'a foutu une fessée pour me faire obéir.
Ainsi, ce roman est léger ? Pas pour moi ! J'ai eu l'impression de lourds coups dans l'estomac à chaque ligne. Un pavé indigeste que je ne recommande pas du tout, à part si, comme moi, vous souhaitez lire les règles de ce qu'il ne faut surtout pas faire dans une romance 1800 et voulez vous donner envie de faire mieux !
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Que dire sinon que j'adore ! Il parait que la série Rebecca Kean est la meilleure série française du moment, sauf que j'ai d'abord eut envie de lire cette romance historique. Pourquoi alors que je suis une fervente adepte des fantastique en tout genre, ou presque ? Tout simplement parce que depuis quelque temps, j'ai pris gout aux romances historiques et que ce livre a une très belle couverture.

Les soeurs Charbrey… toute une famille que je qualifierais de... déjanté.

Ce premier tome nous raconte l'histoire de Morgana, l'ainée de trois autres soeurs. Cette jeune femme de 23 ans, vit avec ces cadettes dans la maison de leur oncle du fait qu'un accident leur a fait perdre leurs parents. Morgana est devenue une mère de substitution, mettant de côté sa propre vie mondaine, pour les élever, s'occuper du domaine, de leurs dépendances et surtout de ces travaux scientifique, digne de Léonard de Vinci qui la passionne tant. Parfaitement indépendante, elle va toutefois vouloir que sa soeur Rosalie, qui vient tout juste de fêter ses 18 ans, fasse son entrée dans ce monde mondain, afin qu'elle puisse choisir un mari, si cela lui convient. Car il faut comprendre que cette famille fonctionne différemment des familles de l'époque. Nous devons être au tout début des années 1900, peut-être même avant et dans ses années, les femmes n'avaient pas leur mot à dire et encore moins réfléchir, tout du moins devait garder les apparences qu'elles ne faisaient que ce qu'on pouvait bien leur dire. Les carnets de bal se devaient être bien remplis afin de trouver celui qui ira demander votre main à l'homme de la maison, sans que la jeune femme ne puisse y redire. Les Charbrey sont de jeunes femmes qui aiment leur indépendances, le montrent bien, mais surtout font leur propre choix. Les deux soeurs partent, non sans mal à Londres, afin de présenter Rosalie au monde, tandis que Morgana sera son chaperon et accessoirement aider Rosalie à trouver un éditeur pour… son livre !

Une rencontre qui ne laissera personne indifférent avec le beau Comte Malcom Greenwald, éditeur pour hommes et séducteur de surcroit. Il va jeter son dévolu sur l'ainée, mais les choses ne se passeront pas sans heurt, surtout au vu de leur caractère respectif. Morgana est une jeune femme ravissante, même dans des haillons, et les sorties de bals ne vont pas se passer comme elle le voudrait. Malcom est un homme qui prend ce qu'il veut et ensuite fait en sorte de ne pas en reprendre. Un secret bien gardé sur la maladie de Morgana va remettre en question les visions de tous les personnages et montrer les sentiments de ceux qui ne semblaient pas en avoir.

J'ai beaucoup aimé les personnages de Morgana et Malcom, les principaux, mais la tante de la jeune femme est une femme adorablement excentrique qui m'a beaucoup fait rire avec ses allusions du départ. L'oncle des soeurs me semble effacé, mais lorsque nous lisons comment les quatre soeurs (non pas du docteur March :p) sont, il doit être dépassé par les événements. Les joutes verbales entre les deux M. m'ont bien fait rire. L'humour caustique, les piques qu'ils se lancent entre eux, leur confrontation, tout cela met du piquant dans l'histoire. Morgana a un caractère de chien, il faut bien le dire, effrontée par moment, adorable à d'autre, elle est très intelligente et ne joue pas les ingénues. Son charme met beaucoup de gentlemen à ses pieds et pourtant elle ne fait que passer par-dessus sans s'arrêter, jusqu'à ce que l'un d'entre eux ose se confronter à elle. Malcom est un écossais, vif, un véritable tombeur qui ne comprend pas pourquoi cette jeune péronnelle ne lui tombe pas dans les bras. Il y a plusieurs passages que j'ai beaucoup aimé, mais celui avec Rosalie, lorsqu'elle se retrouve en mauvaise posture, montrant la fougue de sa soeur ainée, et surtout sa ténacité à être toujours là pour sa famille.

Quelques petits mots qui m'ont parus étrange dans le texte, comme des ça, mais sincèrement, cela ne m'a pas plus gênée que cela. le récit est fluide, l'histoire m'a embarqué dans une lecture rapide, une seule après-midi pour le dévorer. Des personnages qui sont présents, une jeune femme Morgana qui défie les lois de l'époque, va de l'avant et j'aime ! Des lieux d'époque qui ne sont pas non plus décrit durant des pages et des pages. le fait que les personnages ne se sautent pas au visage de suite (enfin je me comprends en l'écrivant je me dis, hum… bref :p) mais il n'y a pas de jeu malsain entre eux. Lui la veut, elle le repousse, mais les sentiments, le fait de se voir régulièrement, de se côtoyer sous les yeux d'un chaperon fictif, la pression est de plus en plus imposante, jusqu'à ce qu'au final chacun des deux personnages se rendent enfin compte de ce qu'ils sont en train de vivre. Beaucoup d'autres détails également, mais je préfère garder le mystère, car si je dévoile tout ce qu'il y a dans ce livre, cela ne servirait pas a grand-chose. Aurais-je oublié qu'il s'agissait d'une histoire écrite par un auteur français ? Oui, non, peu importe, c'est fait :p Il vous reste juste une chose : le lire ! J'imagine que le suivant sera pour Rosalie et d'ailleurs : à quand la suite ?

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/les-soeurs-charbrey-tome-1-sans-orgueil-ni-prejuge-cassandra-o-donnell-a112745174
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Ayant lu récemment le deuxième roman de la série, j'ai eu envie de relire le premier. Et si la lecture fut plaisante et divertissante, j'ai relevé deux ou trois scènes qui m'ont gênée, mais qui ne m'avaient pas sauté aux yeux lors de ma première lecture. Elles soulèvent la question du consentement dans la mesure où il semble nécessaire de rappeler qu'un non de la part d'une femme ne signifie rien d'autre que NON ! Cela ne sous-entend pas qu'elle attend d'un homme qu'il la cajole pour faire tomber ses barrières, qu'elles soient réelles ou n'existent que dans l'esprit d'un partenaire plus soucieux de son plaisir que du respect de sa partenaire.

Malgré ces quelques scènes, hélas très courantes dans les romances, j'ai apprécié la plume de l'autrice tout en légèreté et en piquant à l'image de son duo plein de mordant. Si le comte Greenwald, un chenapan qui n'a pas sa langue dans sa poche, ne manque pas de charme, c'est bien l'héroïne qui m'a donné envie de tourner les pages.

Comme dans beaucoup de romances historiques, la jeune femme possède un sens aigu de la répartie et une liberté d'esprit qu'elle n'a guère envie de sacrifier sur l'autel du mariage, une prison dont elle se passerait volontiers. Mais là où elle se distingue vraiment, c'est par son intelligence qui frise le génie. En plus de gérer d'une main de maître le domaine de son oncle, de faire de fructueux investissements et de veiller sur ses soeurs, elle se révèle être une brillante ingénieure et scientifique. Une femme accomplie qui ne pourra que vous impressionner par ses multiples talents, et sa volonté de les exercer en dépit de l'aura de scandale que ses activités pourraient amener sur sa famille si elles venaient à être découvertes.

Si Morgana ne souhaite pas se marier, elle désire laisser cette porte ouverte à ses soeurs, et notamment à Rosalie en âge de faire ses débuts dans le monde. Elle l'accompagne donc à Londres sans se douter un instant que ce n'est pas le coeur de sa soeur qui risque d'être ravi, mais bien le sien… Sa rencontre avec Greenwald nous permet d'emblée de comprendre que la relation entre les deux va faire des étincelles, le comte, homme de son temps, semblant avoir une vision des femmes bien différente de celle Morgana. Malgré les préjugés de cette dernière sur ce personnage aux multiples facettes, une certaine complicité va s'installer entre les deux, le comte n'étant peut-être pas cet être vil auquel elle s'était attendue.

Mais la jeune femme est-elle prête à céder au comte, qui ne cache pas son envie d'être à ses côtés, sous peine de renoncer à cette liberté tant appréciée ? le roman étant relativement court, les choses entre les personnages avancent assez vite, ce qui ne m'a pas dérangée appréciant beaucoup leur complicité et leurs joutes verbales qui amusent autant les lecteurs que la noblesse londonienne. Mais si vous êtes en quête d'un roman développant le contexte historique et entrant en profondeur dans la psychologie des personnages, vous pourriez rester sur votre faim. Pour ma part, j'ai apprécié que l'autrice aille droit au but d'autant cela correspond parfaitement à la personnalité de Greenwald qui est un homme d'action bien plus que de raison.

La beauté de Morgana, mais surtout sa vivacité d'esprit, son humour et son extravagance le fascinent et le poussent inexorablement vers elle. Ce personnage, sans avoir été un coup de coeur, se révèle intéressant par son évolution et sa prise de conscience face à la personnalité complexe d'une femme qui l'a conquis au premier regard ou presque. Quant à Morgana, elle va s'ouvrir à la volupté aux côtés de cet attirant et agaçant comte. Mais elle va surtout réaliser que son coeur n'est peut-être pas aussi fermé qu'elle le pensait, et qu'il est parfois nécessaire de ne pas juger trop vite autrui sous peine de faire quelques erreurs d'interprétation.

Au-delà de la romance et de l'attraction presque animale entre nos deux fortes têtes, le roman accorde une belle place à la famille, Morgana étant très proche des siens. de l'oncle qui respecte la liberté d'esprit de sa nièce à la géniale tante fantasque et très ouverte d'esprit, en passant par les soeurs de Morgana sur lesquelles elle veille telle une maman poule, tous se révèlent attachants et nous donnent envie d'apprendre à les connaître. Chose en partie réalisée avec Rosalie dans le deuxième tome qui lui est consacré.

En conclusion, si vous avez envie d'une lecture légère mêlant personnages hauts en couleur, jeu de séduction, malentendus, humour et réparties qui fusent, vous devriez vous régaler avec cette romance historique pleine de piquant.
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Quelle joie d'avoir cette petite perle entre les mains. En grande fan de Rebecca Kean, j'avais hâte de découvrir cette nouvelle saga dans un tout autre style et je n'ai pas été déçue. On retrouve la plume sublime de l'auteur avec l'humour qui la caractérise tant. Passer de l'urban fantasy à la romance il fallait le faire et elle y est arrivée de très belle façon.

Morgana Charbrey est une jeune femme qui vit loin des conventions de son temps. Suite à la mort de ses parents, elle a élevé ses soeurs avec l'aide d'autres membres de sa famille. Alors qu'elle serait en âge de se marier, elle n'a jamais fait son entrée dans le monde car elle n'est pas du tout intéressée par une vie de couple. Sa vie se résume à la science, passion à laquelle elle voue tout son temps libre! Mais pour ne pas entacher le futur de ses soeurs, ce fait a été caché derrière une maladie qui l'empêcherait de quitter sa propriété. Mais le jour où elle accompagne une de ses soeurs à Londres pour qu'elle trouve un parti, elle va rencontrer un homme qui pourrait tout changer et chambouler toute sa vie.

Morgana m'a plu dès le début. Cette femme forte qui refuse d'être enfermée et soumise par un homme a un caractère emporté, une intelligence remarquable et des réparties mythiques! J'ai adoré la suivre, voir sa façon anti-conventionnelle de se comporter, tout cela pour le plus grand plaisir du lecteur. Son amour pour ses soeurs est fort et tellement beau! C'est une vraie mère pour elles. Sa force fait qu'elle réussit à gérer toutes ses affaires, bien qu'elle doive parfois faire passer ses décisions comme étant celles de son oncle, puisqu'elle a endossé le rôle de l'homme dans le ménage.

Que dire alors de sa rencontre avec Malcolm? Un homme qui est réputé pour être un séducteur qui accumule les conquêtes... Eh bien, autant dire qu'elle est explosive! Entre une femme qui ne mâche pas ses mots et un homme qui n'hésite pas à se montrer intransigeant, difficile d'en être autrement. En fait, dès leur première rencontrer on sent l'étincelle s'allumer et on attend avec impatience toutes les prochaines retrouvailles, sachant d'avance qu'elles vont être explosives pour notre plus grand plaisir. Il faut dire que Malcolm a un charme certain et qu'il ne laisse vraiment pas indifférent...

Comme dans toute romance qui se respecte, leur relation va passer par des hauts et des bas, et tout ne va pas être simple pour eux. Mais l'auteur réussit à nous emporter dans ce schéma somme toute classique et à se l'approprier de manière originale grâce à son style unique. du coup, dès les premiers chapitres, il est impossible de lâcher ce roman! Ce qui rend la fin on ne peut plus frustrante car ce tome est loin d'être épais et se lit donc extrêmement vite!

En bref, jetez-vous sur cette perle si ce n'est pas déjà fait! Cette romance est géniale et nous rend immédiatement accro à cette série, nous donnant envie d'avoir immédiatement la suite sous la main! Alors rencontrez vite Morgana et Malcolm, deux personnages hauts en couleur que vous n'oublierez pas de si tôt!
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Difficile de ne pas penser à Orgueil et préjugés avec un tel titre pour ce premier tome et vous savez à quel point j'aime cette oeuvre classique. Ajoutez à cela une héroïne qui semble indépendante et en avance sur son époque (XIXe siècle ?) et voilà une association qui ne peut que m'intriguer. Force est de constater que, malgré ces arguments séduisants, je ne suis définitivement pas faite pour les romances (historiques ou non d'ailleurs), surtout lorsque les personnages multiplient les clichés.
La découverte n'est pas foncièrement mauvaise car si le fond n'a pas su me convaincre, la forme me paraît intéressante et prometteuse. Cassandra O'Donnell a ce petit quelque chose dans le style qui interpelle et qui me donne envie de me lancer dans son autre saga, de fantasy urbaine cette fois, intrigue qui saura peut-être me séduire davantage.

Morgana, la jeune héroïne de 23 ans, avait tout pour me plaire : mature, responsable, curieuse et indépendante. Plus intéressée par l'éducation de ses trois jeunes soeurs (ses parents sont morts quelques années plus tôt dans un accident) et par ses expériences scientifiques que par les jeux de séduction avec le sexe opposé, Morgana – à l'aide de son oncle et tuteur – a préféré faire croire à la société qu'elle était atteinte d'une maladie incurable. Car à l'époque, pour pouvoir toucher l'indépendance (financière et autre) du doigt, il valait mieux être mourante et donc peu viable pour assurer une descendance, que jeune et jolie amatrice de sciences (ce qui était très mal vu !). Une héroïne très prometteuse donc mais qui a baissé dans mon estime au fil des chapitres.
Dès l'arrivée du beau mâle – évidemment écossais, grand, fort et un peu brutal (je ne comprendrais jamais qu'un tel portrait – surtout le côté brutal – puisse séduire ces dames mais bon...) –, Morgana commence à se transformer. L'évolution n'est pas complètement farfelue, il est compréhensible qu'elle change petit à petit d'avis au sujet du mariage et de la présence d'un homme dans sa vie, mais ça ne m'a tout de même pas convaincue. L'héroïne forte et indépendante qu'on nous vend se laisse finalement très vite "marcher sur les pieds" et au moindre effleurement, elle perd tous ses moyens et toutes ses anciennes convictions. Bof.
Cassandra O'Donnell tente de nous offrir un héros charismatique mais il est finalement si prévisible et si stéréotypé qu'il ne m'a que très peu convaincue et encore moins touchée. Les autres personnages, plus secondaires, servent de faire valoir à la romance entre les deux principaux. Malgré tout, un ou deux d'entre eux ne sont pas si mal croqués et apportent un petit quelque chose en plus (je pense à la tante, notamment).

On peut globalement dire que tout est là où on l'attend : personnages et intrigue surtout. Pas très originale et assez convenue, on sait dès le début à quoi ressemblera le dénouement et même si les étapes pour y arriver ne sont pas désagréables à suivre, l'ensemble manque de surprises, de rebondissements… et de saveurs. D'Orgueil et préjugés, finalement, à part un poil d'orgueil chez l'un et des préjugés chez l'autre… je ne vois pas du tout Miss Elizabeth Bennet et Mr Darcy de cette façon. Ou alors je me fourvoie complètement.
J'aurais aimé que Cassandra O'Donnell développe certains points davantage, l'élément déclencheur de son histoire, par exemple, à savoir la volonté pour Rosalie (une des soeurs de Morgana) d'être éditée. Bien sûr que ce n'est qu'un prétexte pour que les deux héros se rencontrent mais pourquoi abandonner totalement le sujet ensuite ? Pourquoi le laisser complètement de côté, ou presque ? J'ai bien compris que Rosalie n'était pas l'héroïne de ce premier tome (peut-être du deuxième ?) mais quand même… c'est trop vite expédié alors que ça aurait pu avoir un intérêt pour enrichir l'intrigue et notamment son contexte.
Parce qu'il faut l'avouer, d'historique, la romance n'en a que le nom (ou presque). On s'imagine vaguement que les personnages évoluent dans une Angleterre de la fin du XIXe siècle mais à part quelques références aux vêtements, quelques scènes de bals typiques et quelques considérations sur la place de la femme à cette époque… Bref, ça manque de décor, ça manque de détails… ça manque de matière, tout simplement.

En revanche, et c'est sur cette note positive que je souhaite terminer cette chronique, j'ai apprécié le style de Cassandra O'Donnell. Je trouve d'ailleurs que c'est le vrai point agréable de ma lecture et ce qui me donne envie de tester autre chose de l'auteure.
Je le disais, ça manque de détails et donc de descriptions mais, j'ai tout de même trouvé l'ensemble très dynamique (les dialogues y sont pour beaucoup) et plutôt bien dosé. On ne s'ennuie pas et les pages défilent très vite. On peut regretter un style un peu trop moderne par rapport à l'histoire racontée mais finalement, qu'importe ; j'ai vraiment aimé les différentes réparties de l'héroïne (et c'est sans doute pourquoi j'ai été déçue par son évolution un peu trop mièvre). Vraiment une bonne surprise que cette plume qui possède un vrai charme.

N'étant pas le public idéal pour la romance historique, il y avait très peu de chance que celle-ci me séduise totalement. Malgré tout et malgré toutes mes râleries, je reconnais que cette lecture n'a pas été une torture, que pour quelques heures sur la plage sans prise de tête c'est parfait, et que derrière les défauts inhérents au genre, la plume m'a assez convaincue pour me donner envie de lire Cassandra O'Donnell dans un autre genre !
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
-Elle a dix huit ans, mon oncle! Et puis devenir une débutante, porter de ravissantes toilettes et être courtisée par les jeunes gens bien élevés n'a rien d'un supplice, il me semble ! rétorqua-t-elle d'un ton léger avant de plonger son oeil dans la lunette du télescope.
-Ça peut le devenir. Les salons de Londres sont des arènes, Morgana, des arènes meurtrières où le coeur d'une jeune fille est parfois malmené...
–Rosalie est une Charbrey, elle est maligne et forte et de toute façon, il est inutile de vous inquiéter puisque j'ai la ferme intention de la protéger et de rester toute la saison à ses cotés, assura-t-elle distraitement tandis qu'elle effectuait un nouveau réglage.
Le comte haussa les sourcils, surpris.
-Comment ? Ne me dis pas que tu comptes accompagner ta soeur à Londres ?
Mais la jeune fille ne l'écoutait pas. Ses yeux étaient rivés sur son engin qu'elle fixait d'un air concentré.
-Je me demande si je ne me suis pas trompée dans mes chiffres, fit-elle en réfléchissant à voix haute, si je...
-Morgana !
La jeune fille interrompit un instant ses calculs pour se reconnecter à la réalité.
-Pardon mon oncle, vous disiez ?
Lord Charbrey soupira.
-Morgana cela fait plusieurs années que nous disons à qui veut l'entendre que tu souffres d'une maladie chronique qui t'empêche de paraître en société, tu imagines le scandale que cela créerait si quelqu'un découvrait que ce n'est pas la vérité?
-Il n'y a aucune raison pour que quiconque découvre quoi que ce soit.
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Malcom reporta son attention sur l’échiquier et sourit. Troublé par son délicieux parfum, par les pulsions et le besoin qu’il ressentait, il n’avait pas vu le piège que lui avait tendu son adorable petite peste et en avait perdu son cavalier.

- Il me serait très difficile de le nier, fit-il en la fixant soudain d’un regard si intense qu’elle rougit aussitôt.

L’attirance qu’elle avait ressentie pour Malcom dès leur première rencontre ne s’était pas estompée comme elle avait eut la naïveté de l’espérer. Bien au contraire. Elle avait découvert en le fréquentant que sous ses discours légers et ses provocations risquées se cachait un homme d’une vive intelligence, d’une immense culture et d’une grande profondeur…
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- Je suis veuve et très riche. Ma liberté de ton et mon excentricité les amusent. Ce genre de comportement n'est pas concevable chez une jeune fille et, en tant que débutante, ta soeur n'aura droit à aucune de ces libertés, l'avertit-elle.
Morgana soupira et avoua d'un ton gêné:
- Rosalie écrit.
- Catastrophe! Est-ce vrai mon enfant? demanda lady Carrington en se tournant vers Rosalie.
- Oui, ma tante, répondit-elle en ne sachant si elle devait se montrer fière ou pleurer.
- Intelligente, c'est bien ce que je disais... Quel fléau pour une famille. Si encore vous étiez des garçons, mais... enfin, ce qui est fait est fait. On ne peut malheureusement pas vous changer.
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- Vous êtes réelle ?

Morgana avait parfaitement conscience de l’effet qu’elle provoquait chez la plupart des hommes et était tellement accoutumée à leurs réactions étranges quelle ne songea même pas à feindre de paraître embarrassée ;

- Pourquoi ? Etes- vous habituellement sujet aux hallucinations ? rétorqua-t-elle du tac au tac en le toisant.

Il la fixa un instant sans rien dire puis éclata d’un rire franc. Non seulement la nature l’avait dotée d’une peau blanche et lumineuse, d’un nez fin et aristocratique, d’une bouche sensuelle et d’un corps aux courbes parfaites, mais en plus elle avait de l’esprit. La journée s’améliorait incontestablement.

- Non pas à ma connaissance, fit-il toujours hilare.

- Alors c’est parfait, je détesterais parler affaires avec un homme qui n’a pas toutes sa tête, fit-elle d’un ton espiègle.
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Elle avait toujours eu conscience que derrière la masque de l’aristocrate presque civilisé du monde se cachait un être sombre, dur, passionné mais, à ce moment, face à la rage qui l’habitait, elle voyait pour la première fois en lui la barbare qu’il était réellement.
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