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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
♬ Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir... ♬
Si vous avez envie de lire une gentille petite bluette, passez votre chemin. Si vous cherchez une lecture de plage, un petit livre dont les pages se tournent toutes seules, fuyez.
J'ai déjà lu suffisamment de romans de Joyce Carol Oates pour savoir qu'elle n'a pas son pareil pour nous montrer l'être humain dans toute sa noirceur. Qu'en véritable spéléologue de l'âme, elle n'hésite pas à descendre au plus profond de l'horreur.
Mais avec ce livre, elle a encore réussi à me surprendre.
Son texte est saisissant, violent de bout en bout, mais pas de cette violence gratuite, excessive, qu'on lit parfois et qui est finalement peu crédible. Non, Joyce Carol Oates est bien trop fine : tout est réaliste, les personnages sont terriblement vrais, et c'est ça qui fait froid dans le dos.
Je me dis toujours, après avoir refermé un de ses romans que je pourrais croiser l'une de ses créatures... en fait, que j'en croise peut-être sans le savoir... qu'un de mes voisins sous une charmante apparence a les mêmes fêlures qu'un des multiples personnages que cet écrivain de génie a créés...
On ne voit plus le monde de la même façon après avoir plongé dans l'univers de Joyce Carol Oates !
Lisez et jugez par vous-même, mais je vous aurai prévenus : c'est à vos risques et périls.
Cette lecture est dérangeante, j'en ressors ébranlée, mais que j'aime être bousculée quand c'est fait avec autant de talent !
Une fois de plus, merci madame Oates.
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Joyce Carol Oates , une auteure que je ne connaissais pas m'a plu dés le premier chapitre. Une histoire tragique comme je les aime. Ames sensibles s'abstenir de cette lecture.
Kathleen, une infirmière deshéritée par son physique aime pourtant son travail qu'elle pratique avec passion. Un jour elle pense trouver le bonheur dans l'amour qu'elle voue à un médecin, en cachette. A partir de ce moment tout va basculer dans la joie, dans le malheur, dans le drame malheureusement. le destin va la ramener au commencement de sa vie marquée par l'abandon et la mort.
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S'il existait une couleur plus noire que noire, plus obscure que le plus sombre des noirs, cette couleur serait Oates.

« Au commencement était la Vie » est, comme son nom ne l'indique évidemment pas, tout sauf un Ode à la Vie, et un de ses romans les plus obscurs, violents et incisifs et pourtant d'une vraisemblance et d'une justesse incroyables.

Un soir d'avril, le 06 avril 1991 précisément, Kathleen, petite fille de onze ans, est admise à l'hôpital ; son père, dans un accès de rage, aveuglé par son ivresse, roue de coups sa fille aînée Kathleen, et s'attaque ensuite à sa benjamine, Nola. En proie à une crise de terreur et de larmes, cette dernière, affaiblie par les coups de son père, ne cesse de pleurer… Dans un état second, sa grande soeur la fera taire pour l'éternité…

Après 26 jours passés dans son lit d'hôpital, Kathy peut enfin rentrer « chez elle » - mais où est-ce ? Commence alors un long périple, dans lequel Kathy sera ballottée de familles en familles ; d'abord au Foyer de l'assistance sociale, ensuite chez une famille d'accueil. Bien loin d'être « guérie » de tous ses maux, Kathy, dont l'innocence a été happée par la violence, est lasse - « ça m'est égal » est désormais son credo. Cette virulence, cette haine qui l'ont a jamais abîmée résident à présent en elle, irrépressiblement, irréversiblement … tel un acouphène, le son aigu du Mal persiste, et quoi de plus évident que de combattre le Mal par le Mal ? Envers les autres, envers elle… Souffrir… mais garder confiance.

Ainsi, incendies, relations tumultueuses, humiliations deviennent le quotidien de Kathleen et sa seule manière d' « exister » - car quoi de plus complexe que ce besoin de reconnaissance de ses pairs ? Si ce n'est par l'intelligence, par la bonté, alors que ce soit par la douleur, la résignation et l'humiliation.

« Au commencement était la Vie », mais qu'advient-il de cette Vie… Aura-t-elle sa chance sur Terre ? Verra-t-elle seulement le jour ?

Certes, celui-ci est un des romans les plus noirs de Oates, mais il semble pourtant si plausible. A travers Kathleen, Oates explore l'hérédité, les violences domestiques, l'Amérique (et ses nombreux travers, car que représente Kathy, sinon sa digne héritière…), la complexité de se construire sans aucune base solide, l'héritage et l'inévitable déchéance, autant physique que psychologique. Oates dérange, brise les tabous, elle nous perturbe… et cela dès 1991…

28 ans plus tard, ce thème universel reste tout aussi dérangeant, car pas moins actuel… ou l'inverse !
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Ce livre est pratique pour commencer à pénétrer l'univers de JCO car il est bref... mais chez elle court n'en est pas moins intense ni un condensé de ce qu'elle dit régulièrement dans se livres... sauf que là la mère n'est pas maltraitante puisqu'elle est morte. Attention ça déménage et c'est violent
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Kathleen, 11 ans, échappe de peu à la folie qui emporte son père lorsque sa mère quitte le domicile familial. Sa petite soeur décédée, son père emprisonné, elle passe sa convalescence à l'hôpital puis, prise en charge par l'Assistance Publique, grandit au sein de plusieurs foyers d'accueil. Marquée par son séjour hospitalier et encouragée par les infirmières qui l'ont prise en amitié, elle devient une aide-soignante appliquée et docile.

Court Roman de la célèbre auteure américaine Joyce Carol Oates, "Au commencement était la vie" est une histoire très sombre dont le lecteur pourra pressentir dès les premières pages l'issue dramatique. Thème de prédilection de l'auteure, l'enfance bafouée, terrain fertile à la violence de nos sociétés contemporaines, enflamme l'histoire sans aucune mièvrerie, aucun pathos. L'écriture de Oates, précise, presque "économique" raconte les faits, implacables, et, à la fois suggère l'indicible, l'effroyable, délivre une psychologie fine des personnages et des situations. Jamais autant dans un roman de Oates, la nature humaine n'apparaît si fragile, insondable et imprévisible. Si Kathtleen vit un enfer dès l'enfance, il est impossible de s'attacher à elle tant sa haine d'elle-même consume tout, son coeur, son corps, ses relations et son travail. Tout semble "salopé" dans un effet miroir. On ne peut porter un jugement sur les personnages , tant ils nous confrontent à des parties de nous, à certaines périodes de nos histoires, de près ou de loin, aux situations qui nous ont bousculés... et c'est là le grand talent de Joyce Carol Oates.
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Il est bien difficile de connaître l'origine de l'existence de la vie....

D'ailleurs le fait même de poser cette question peut sembler étrange..
Car que peut-il y avoir avant la vie ?...

Parfois il ne suffit de pas grand chose....
Au sein même du chaos, la vie peut renaître...

Je me souviens d'une excursion sur l'Etna... Au milieu de rien, sur une terre volcanique, noire, où la vie semble avoir suspendu son cours à plus de 3 000 mètres d'altitude, j'ai vu des coccinelles sur ces pierres de lave....
La vie au milieu du désert...

Mais parfois, les ténèbres sont si profonds que la lumière ne perce pas...
Le quotidien de Kathleen est si sordide qu'il n'existe aucun mot pour le définir....
Et pourtant, Dieu sait que c'est le quotidien de bien des enfants....Et de femmes.

Et pourtant , au sein de l'abîme, Kathleen va grandir...
Comme ces poissons qui vivent dans les abysses...

Et si au cours de sa vie, Kathleen semble remonter à la surface, semble apercevoir une faible lueur d'espoir, l'obscurité l'engloutit à nouveau et l'entraine de nouveau au fonds....

"Au commencement était la vie"..... au commencement, oui....Avant que votre père en décide autrement....

Un sublime livre de "Joyce Carol Oates" qui est véritable coup de poing pour tout lecteur...

A conseiller.
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Un roman qui se lit en quelques heures, bien écrit c'est du Joyce Carol Oates, mais qui ne restera pas dans ma mémoire, on croirait "une nouvelle",
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