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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le portrait de famille se dessine lentement, alors que les focalisations s'alternent, que les parenthèses et les italiques éclosent sur la page pour mieux donner corps aux atermoiements des héros. Pourtant, ces derniers sont caricaturaux, comme moulés sur des modèles types, ce qui dessert grandement le roman, tout comme les longueurs – inévitables dans un livre de 930 pages – qui empèsent aussi la fresque sociétale (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/11/16/la-nuit-le-sommeil-la-mort-les-etoiles-joyce-carol-oates/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Pavé de 924 pages au bout duquel je suis arrivé avec un peu de la satisfaction du devoir accompli. J C Oates est un auteur prolixe, c'est peu de le dire, et ce roman en est une illustration. Malgré ses indéniables qualités, qu'aurait-il perdu à un sérieux travail d'élagage ? Il s'agit, il est vrai, de raconter comment toute une famille (la mère et cinq enfants adultes) réagit à la disparition brutale (brutale à plusieurs points de vue) de l'époux et père, surnommé « Whitey », le grand homme, la référence, le fondateur. C'est sur le cas de Jessalyn, l'épouse endeuillée, que JC Oates s'attarde le plus. Plongée redoutable dans l'abîme d'une désolation qui malgré un retournement de situation final laisse nécessairement des traces, ce qui élève le roman jusqu'à une vue philosophique saisissante, ni pessimiste ni béate, justifiant (selon moi) la dernière partie située aux îles Galapagos. Au bout de ces centaines de pages, la famille Mc Claren nous devient complètement familière, criante de réalisme. Et pourtant…. Pourtant l'analyse paraît stagner, se répéter ad nauseam, incitant à sauter des passages qu'on a l'impression d'avoir déjà lus plusieurs fois. Et puis ces personnages sont-ils si vraisemblables que ça ? On les voit stagner dans leur détresse ou leur profond malaise, interminablement, et puis le ciel se dégage brusquement, sans logique certaine (peut-être qu'il n'y en a pas dans la vie réelle, en effet, mais dans les romans?) Paradoxalement, le personnage qui prend le plus de réalité pour le lecteur, finit par être …. le disparu lui-même, qui ne manque pas d'ambiguïté ! Pour être complet, certains passages sont au contraire d'une remarquable densité, et méritent la plus grande attention. Les pratiques d'une certaine police aux USA sont dénoncées de façon magistrale et glaçante, tout comme le cloisonnement d'une société américaine (Blancs, Noirs, Hispaniques) toujours bien réel ; on apprend plein de choses étonnantes sur le rôle d'un proviseur de lycée, et l'avant-dernière partie du roman se termine par une description d'une journée de Thanksgiving digne d'anthologie.
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Je referme ce livre un peu soulagée de l'avoir enfin finie. Cette lecture m'a parue bien longue, et je n'en suis venue à bout que par fidélité vis à vis de l'autrice dont j'ai jusque là aimé chaque roman que j'ai lu. Celui-ci ne m'a pas réellement plu, je dois dire, j'ai trouvé les personnages caricaturaux, excessifs ou alors incroyablement ballots, et j'ai regretté que la question des violences policières, qui apparait en filigrane, ne soit qu'effleurée, à tel point que je n'ai même pas compris l'intérêt de l'aborder. Bref, beaucoup beaucoup de pages pour un récit dans lequel je ne suis jamais vraiment entrée. Dommage, le titre était beau.
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J'ai sauté sur ce bouquin après avoir adoré 'Un livre des martyrs américains', mais je n'y ai pas trouvé la même profondeur. Ici aussi on part de la mort d'un homme pour en observer les répercussions sur sa famille mais j'ai trouvé qu'on restait toujours en surface. Je ne me suis attachée à aucun des personnages, trop caricaturaux et que je n'ai pas eu le temps de vraiment ''rencontrer''.

Si, j'ai bien aimé le chat.

Le sujet des violences policières est abordé mais pas assez creusé, c'est assez frustrant. Dans les Martyrs américains on plongeait dans le monde des 'pro-life', et ici, bah, on plonge dans rien du tout.
Et que c'était long! le livre aurait facilement pu être raccourci d'un tiers.
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Un roman conséquent de plus de 900 pages mais c'est le dernier de Joyce Carol Oates, alors a priori la lecture aurait dû en être fluide. le thème du livre tient en peu de mots : John Earle "Whitey" Mc Claren un solide sexagénaire de milieu aisé est victime de violences policières qui vont entraîner sa mort. On suit alors son épouse, Jessalyn, et ses cinq enfants : Thom, Beverly, Lorene, Sophia et Virgil, des adultes dont les vies vont être profondément bouleversées.
C'est un roman sur l'absence de l'être cher, en l'occurrence une sorte de patriarche, Whitey, une figure tutélaire crainte, admirée, consultée. le vide est là et si difficile à combler, chacun va s'efforcer de surmonter en changeant sa vie, en prenant des décisions capitales en s'avouant ses vrais désirs. Sans doute pourrait-on penser que cette disparition est presque salvatrice même si c'est difficile pour chacun de le reconnaître.
J'ai cependant trouvé malgré tout l'ensemble en peu long, car on s'attache à chaque enfant en décortiquant au scalpel ses moindre sentiments, et ils sont cinq !!! Par exemple, concernant Virgil, dont on détaille un peu trop tout le parcours, c'est d'ailleurs le cas des autres, à la fin l'isolement de Thom est rapporté très longuement. On ouvre des portes, des pistes qui ne sont pas suivies comme le harcèlement de Sophia ou les tentatives de Beverly pour divorcer ou encore la plainte en justice ou la violence de Thom à la fin. En fait, le roman n'échappe pas aussi à certains "clichés" : la brutalité policière à l'égard d'un homme de couleur, l'aveuglement des autorités, l'homosexualité, le mariage avec un hispanique.
Peut-être est-ce très réaliste sur la situation aux EU aujourd'hui, ce malaise des blancs riches est-il tout à fait conforme à ce qu'est la société américaine.
Le personnage de Jesslyn est cependant très attachant, son désespoir est si bien rendu, ses incohérences, son calme, sa résignation, sa renaissance.
A lire même si les longueurs égarent par moments le lecteur.
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